History Of Love
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History Of Love

Deux être différents, mais qui pourtant s'aiment, l'histoire d'amour d'un couple peu ordinaire
 
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 Sur le toit - En el techo

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Fanmanga
Lolikata
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Fanmanga
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MessageSujet: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:20

Attention : Cette fic n'est pas de moi! Elle est de Dramaa et elle a été traduite par Dimitrova!

PROLOGUE

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Ceci est une modeste traduction de la très belle et longue fiction espagnole "En el Techo" de Dramaaa. J'espère vous faire partager le plaisir que j'ai à suivre cette histoire. Laissons plutôt l'auteur s'exprimer. (Traduction ci-dessous par mes soins)

La traductrice, Dimitrova

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o-o-o-o

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Bonjour !

Sur Fanfiction, on me connaît sous le nom de Dramaaa mais mon vrai nom est Eva. J'aimerais vous présenter ma fiction "En el Techo", qui a reçu un très bon accueil auprès des lecteurs hispanophones, ce dont je suis la première surprise.

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Vous le verrez, cette histoire, traduite par Dimitrova, n'est pas une fiction comme les autres. Enfin si, c'est encore un récit sur la liaison entre Bulma et Végéta mais elle échappe aux clichés habituels qui se retrouvent dans la plupart des fics sur ce couple, du moins dans la communauté de langue espagnole.

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Sans rentrer dans les détails, je précise que cette histoire n'est pas adaptée aux enfants. Attention, comprenez-moi bien, ce n'est pas seulement à cause du "Lemon" -qui y figurera- mais surtout parce que je pars du principe que les personnages n'ont pas 15 ans. Par conséquent, leurs raisonnements ne seront peut-être pas faciles à suivre pour les plus jeunes d'entre vous. A cela s'ajoute que leurs personnalités sont déjà bien compliquées en elles-mêmes : un extraterrestre obsédé par le rêve de devenir le guerrier le plus fort et une scientifique riche et gâtée. Vous comprenez pourquoi j'ai failli y laisser le peu de raison que je possède !

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Quels ingrédients allez-vous y trouver ? De la passion, du sexe, des règlements de compte, de la haine, de la rancœur, des regards furtifs, des rires, des esquives, des plaisanteries, des rencontres banales et pas si banales, des batailles physiques et morales, des claquements de porte, des surprises, de la souffrance, des chutes, de la confusion, de l'amour, du pardon, des reproches, des caresses, de longs voyages, d'autres plus courts, de l'intimité, de la complicité, de la proximité, de la distance...

Un vrai cocktail de folie qui, je l'espère, vous plaira.

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Si vous vous interrogez sur la longueur de cette fiction, elle est toujours en cours d'écriture, -j'en suis au chapitre 21- et je crois que j'irai jusqu'à la fin en survolant une grande partie de DBGT par goût personnel. Même si ce passage de l'animé sera traité très rapidement, il est de toute façon déjà esquissé dans DBZ.

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Je voudrais répondre à toutes les questions que nous nous posons après avoir lu le manga ou vu les épisodes à la télévision comme par exemple :

- Pourquoi Végéta est-il resté à Capsule Corporation ?

- Où en étaient Bulma et Yamcha après treize ans de relation ?

- Que s'est-il passé chez notre héroïne aux cheveux bleus avant que son petit ami soit ressuscité ?

- Pourquoi Végéta a-t-il la phobie des vers ?

- Que se passe-t-il entre le Prince et son fils du futur dans la Salle de l'Esprit et du Temps ?

- Comment Végéta prend-il le fait que son fils soit le meilleur ami du fils de son pire ennemi ?

- Pour quelle raison les familles Brief et Son sont-elles aussi distantes dans les derniers chapitres de Dragon Ball ? (etc...)

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Pour finir, cette fiction a été -et est toujours- un projet ambitieux mais je préfère vous prévenir : elle est réaliste. Non ! Pas de guimauve ni de Végéta attaché à Bulma avant Cell ni aucune bêtises de ce genre. Ici, les personnalités des personnages seront respectées au maximum.

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Voilà, ce sera tout. J'espère que vous vous amuserez autant à lire cette fic que moi à l'écrire. J'en profite pour remercier Dimitrova pour sa traduction qui ne sera pas facile car l'espagnol et les tournures de phrase que j'utilise sont complexes. Elle me tiendra informée de l'accueil que vous lui ferez. Merci beaucoup de lire mon œuvre, j'espère qu'elle vous plaira.

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Fanmanga
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MessageSujet: Chapitre 1   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:22

CHAPITRE 1.

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- "Ne vous en faites pas, ma maison est immense et vous y serez à l'abri des regards indiscrets, idéal, non ? Je suis millionnaire et célèbre alors je sais comment organiser tout ça", s'exclama Bulma pendant que les Nameks, silencieux et immobiles, l'écoutaient des sièges de la navette qui les emmenait à Capsule Corporation.

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- "J'ai bien réfléchi : pas de système de sécurité extérieur, mieux vaut fonctionner en interne avec un système en vase clos ; vous serez logés sur les terrains autour de la résidence. J'ai déjà donné des ordres pour que tout soit préparé pour notre arrivée. Je ne sais plus combien de temps j'ai passé sur votre planète mais vous avez tous été tellement gentils avec nous, sans parler que nous étions au beau milieu d'une bataille, alors c'est bien la moindre des choses que de vous offrir l'hospitalité. Je n'ai pas grand mérite à le faire, je suis tellement riche. Vous ignorez ce qu'est l'argent, n'est-ce pas ? Quel dommage ! Vous ne connaîtrez jamais l'euphorie que procurent les achats..."

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Elle s'arrêta pour reprendre son souffle.

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- Vous n'imaginez pas à quel point ma mère est enthousiasmée par votre arrivée ! Elle rêve déjà à toutes les activités qu'elle pourrait vous faire découvrir. Mais bien sûr, nous ferons en sorte de ne pas bouleverser vos habitudes, dans la mesure du possible. Évidemment." Elle leur sourit. "Vous n'aurez personne d'autre à connaître que ma mère, ce sera plus simple. Je suis persuadée que nous réussirons à tous bien nous entendre... J'ai bien dit TOUS !" cria-t-elle après une pause pour capter l'attention du fond de la navette, cherchant une certaine chevelure en flamme, mais l'individu à qui elle appartenait n'avait même pas ouvert les yeux ni levé le visage du sol de tout le trajet.

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Elle soupira et repris la parole. - "Enfin, nous avons beau être une famille mondialement connue, nous n'avons pas beaucoup de visiteurs... Je me demande bien pourquoi", dit-elle en levant les yeux au plafond. "Peut-être parce que nous leur faisons peur... enfin je ne vois pas en quoi...". Les Nameks continuaient à l'écouter sans comprendre un traître mot à ce qu'elle disait. " Le plus important, c'est que vous n'hésitiez pas à nous demander tout ce que vous voulez. Entendu ?" dit-elle reprenant ses esprits. "N'hésitez pas à nous en informer, mon père ou moi. Mon père est extrêmement généreux et c'est quelque chose qu'il m'a transmis, c'est grâce à lui que je suis un génie, et c'est ma mère qui m'a appris l'hospitalité... Ne vous laissez pas intimider par elle, hein ? Même si vous la trouvez insupportable avec sa façon de parler sans vous laisser en placer une..." Un éclat de rire étouffé se fit entendre du fond. Les Nameks jugèrent plus prudent de l'ignorer.

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Elle devina parfaitement qui avait ri mais elle préféra continuer sa conversation avec ses nouveaux hôtes. Pendant un instant, elle se sentit comme une prof de collège devant sa classe. -"Bon, eh bien, n'ayez pas peur de ma mère. Elle est la franchise même. Les gens la trouvent un peu bizarre, et c'est vrai, même moi je le pense parfois parce qu'elle ne se rend pas compte quand elle en fait trop, je ne sais pas si vous me comprenez... Elle est très jolie, comme moi."

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Rien. Le silence absolu. Ils ne regardaient plus le paysage par les hublots, ils l'observaient les yeux écarquillés teintés d'un peu d'effroi.

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- "Tous les trois, nous essayerons de rendre votre séjour sur Terre le plus tranquille possible, alors faites-nous part de tout ce dont vous avez besoin, qui vous dérange ou vous étonne." Elle balaya à nouveau les extraterrestres du regard.

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- "Aimez-vous les animaux ?", demanda-t-elle sans même attendre de réponse. "Nous possédons des centaines d'animaux à la maison. Le préféré de mon père est un chat du nom de Tama. Il est toujours agrippé à son épaule, un vrai pot de colle. Êtes-vous allergiques aux animaux ? Non, je ne pense pas... De toute façon, j'ai prévu de tous vous faire passer un examen médical... à tous sans exception !", cria-t-elle de nouveau en direction du fond.

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- "J'espère quand même que vous n'êtes pas allergiques car il existe plusieurs espèces différentes de félins chez moi, mais ne vous inquiétez pas, ils sont inoffensifs. Nous les gardons surtout pour effrayer les curieux, ils vous seront donc très utiles. Certains sont très grands mais je vous avouerai que ce sont les moins dangereux car leurs mouvements sont plus lents que les animaux de petites tailles. La majorité sont herbivores alors n'ayez crainte, ils ne vous mangeront pas..." Dendé ouvrit grand la bouche en réalisant que s'il fallait sortir de la navette en courant, il serait le premier à tomber à cause de ses petites jambes. "Il y a une partie de la maison qui leur est réservée mais ils n'arrêtent pas de se prélasser dans le jardin... Ah ! Et nous avons aussi une piscine ! A votre apparence, je devine que vous savez nager, non ?" Ça non, ils ne comprirent pas.

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-"Ça ne fait rien... l'important c'est que vous vous sentiez bien chez nous. J'y ai toujours vécu, vous savez ? Pour moi aussi ce sera une aventure car je n'ai jamais eu autant de gens chez moi, à part les animaux évidemment... Si, parfois les garçons de la bande sont venus squatter, vous les connaissez, ceux qui ont lutté sur Namek. Même si quelques-uns d'entre eux manquent à l'appel, comme mon petit ami...", à ce moment-là, elle s'attrista au souvenir de Yamcha. "Ça a été une bataille terrible, n'est-ce pas ? Beaucoup de nos amis sont morts..."

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Elle marqua une pause le temps de se ressaisir avant de poursuivre. "Mais tout retournera à la normale grâce aux boules de cristal !" dit-elle pour se redonner du courage. "Oui, dans quelques mois, les boules de cristal feront tout redevenir comme avant. Je retrouverai Yamcha et vous, vous aurez une planète toute neuve rien que pour vous, pas si mal, non ? A nouveau, elle se retourna pour balayer les Nameks du regard.

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- "Savez-vous comment nous nous sommes rencontrés, Goku et moi ?", et elle continua à parler sans interruption jusqu'à ce que la navette se pose enfin sur une étendue plate de Capsule Corp.

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o-o-o-o


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- "Voilà... Nous sommes arrivés à la maison !", s'exclama Bulma débordante de joie en foulant à nouveau l'herbe de son jardin. Elle examina attentivement sa propriété quelques secondes puis se retourna vite pour observer toute cette foule de Nameks qui descendaient de la navette l'air ébahis, marchant comme des automates, balançant leur corps à chaque pas. Elle était satisfaite, même si elle ne pouvait s'empêcher de se sentir un peu découragée par l'ampleur de la tâche qui l'attendait avec tous ces extraterrestres chez elle.

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Sa mère sortit toute émue de la maison, faisant à tous de loin de grands signes des mains. Elle se dirigeait vers Bulma mais changea brusquement de cap dès qu'elle aperçut Végéta qui descendait de la navette. Elle s'agrippa à lui exactement comme Bulma l'avait craint. Pendant une seconde, elle voulu courir vers eux pour éloigner sa mère de tout danger. Mais elle se détendit et sourit en remarquant l'expression terrifiée avec laquelle l'arrogant prince regardait son exubérante mère.

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Végéta oublia l'excentrique blonde en apercevant plus loin un petit vaisseau spatial de forme circulaire, situé assez près des bâtiments principaux de la corporation. La scientifique le perdit de vue alors qu'il se dirigeait vers la chambre de gravité et montait la rampe. Elle avait décidé de garder le saïyen à l'oeil mais il ne pourrait pas causer de problème là-dedans. Avec un peu de chance, il s'emparerait du vaisseau pour partir loin de la Terre.

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- "Allons, messieurs, n'ayez pas peur. Il y a de la place pour tous. Allez, suivez-moi." ordonna Bulma, souriante, tout en pénétrant dans le bâtiment. Remarquant qu'ils ne suivaient pas, elle se fâcha :

- "Suivez-moi, j'ai dit !", leur cria-t-elle abandonnant son masque de politesse. Elle était écœurée par autant de passivité.

- "Suivez-la, s'il vous plaît.", leur suggéra Piccolo, en les voyant déconcertés et presque apeurés par les cris de la terrienne. Il se tenait un peu à l'écart mais il était là.

- "Ah, te voilà. Mais où étais-tu pendant tout ce temps ?", lui demanda-t-elle, en colère. Il lui aurait été d'un grand secours pendant le voyage jusqu'à la maison. Elle n'était pas sûre qu'il ait beaucoup de conversation mais au moins, avec lui à bord, les Nameks ne l'auraient pas regardée comme une demeurée. Habituellement, son côté solitaire ne la dérangeait pas mais cette fois, il lui aurait été plus utile à l'intérieur qu'à l'extérieur à tournicoter autour de la navette comme elle l'avait vu par la fenêtre.

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Piccolo ignora la question et lui glissa simplement : "Bulma, ce sont des êtres presque divins, ils n'ont pas l'habitude qu'on leur crie dessus."

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La scientifique aux cheveux bleus soupira. Il avait suffit qu'elle pose le pied chez elle pour commencer à réaliser sa fatigue. Elle avait besoin de son lit, de manger et d'un bon bain, mais avant, elle devait rester polie avec ses invités, des êtres puissants de surcroît. Sans planète et incapables de faire la conversation mais très puissants malgré tout.

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-"Je suis désolée, Piccolo." dit Bulma en se massant le front, "Je crois que la fatigue du voyage à Namek commence à se faire sentir."

- "Je te remercie pour ce que tu fais pour mes semblables.", et réellement il fallait que cela soit vrai pour qu'il puisse le dire, pensa la scientifique parce qu'elle avait beau mal le connaître, elle savait qu'il n'était pas très aimable.

- "Maintenant, nous allons entrer et leur montrer où ils vont résider les prochains mois.", ajouta sèchement l'ami de Goku. Cela ressemblait plus à un ordre qu'à une invitation mais Bulma n'allait pas chipoter.

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Après quelques hésitations, les nameks lui obéirent. Ils s'émerveillèrent devant les dimensions de la maison. Les murs étaient bleu clair et devant eux se trouvait un grand escalier. La décoration était sobre et la lumière semblait régner dans ces lieux.

- "Là-haut se trouvent les chambres familiales ainsi que d'autres pour les invités mais vous êtes si nombreux que mon père et moi avons décidé de réserver pour votre séjour une coupole entière, comme je vous l'ai dit dans la navette."

- "Oh, par le Tout Puissant !", s'exclama Dendé. "Sur Terre, vous vivez mieux que nous même au ciel..." Le doyen toussa, gêné par ce commentaire. De honte, Dendé baissa les yeux.

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- " Bien sûr que nous avons la belle vie !" appuya Bulma avec fierté. "Mais je dois préciser encore une fois que ma famille bénéficie d'une situation privilégiée sur Terre et que c'est pour cela que ma maison est si grande." "Prétentieuse", pensa Piccolo en croisant les bras. La jeune femme poursuivit : "Sur votre droite, la cuisine. C'est ici que nous préparons les repas et mangeons."

- "Mais nous, nous ne mangeons pas", dit une voix parmi la foule.

Ce commentaire surprit tellement Bulma qu'elle se retourna vers eux : "Comment ça vous ne mangez pas ? Et de quoi vivez-vous ? D'air ?"

- "D'eau.", affirma Piccolo.

- "Ah bon..." La jeune femme aux cheveux bleus en resta sans voix. "D'eau ? Oui, ça me revient, quelqu'un m'avait déjà parlé de ça sur Namek. C'était bien toi, Dendé ?"

- "Oui", répondit une petite voix timide dans la foule.

- "Je vois..." Bulma contemplait le plafond, l'air pensive. "Alors c'est pour ça que vous êtes verts comme des grenouilles ?" La façon dont tous la regardèrent subitement avec incompréhension, comme si elle avait été un monstre à mille têtes, lui fit réaliser que la cohabitation n'allait pas être de tout repos.

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- "Bulma, il vaudrait mieux que tu leur dises où se trouve leur logement." l'interrompit Piccolo prenant encore une fois la parole pour les Nameks.

- "Oui, entendu.", répondit finalement la scientifique n'attendant pas vraiment de réponse. "Mon Dieu, que je suis fatiguée..." pensa-t-elle. "Suivez-moi, nous retournons au jardin. C'est par là que se trouvent vos chambres."

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Et ils la suivirent. Ils longèrent un océan de fleurs et de plantes qui enchantait autant la vue que l'odorat. A ce moment, apparurent des animaux de toutes les espèces, couleurs et tailles. Des dragons et des dinosaures cohabitaient dans ce gigantesque espace avec des félins occupés à jouer entre eux, des poissons bondissaient de lacs à l'aspect naturel, des chevaux couraient en liberté et dans les arbres on pouvait même apercevoir des singes suspendus aux branches. Les nameks regardèrent au dessus d'eux et virent des oiseaux multicolores les survoler. Pendant tout le trajet, ils ne cessèrent de se lancer entre eux des regards et des sourires complices. Sans aucun doute, la Terre était une planète fantastique et ils se sentaient chanceux d'avoir rencontré cette fille aux cheveux bleus comme l'océan de ce monde, aussi bizarre qu'elle puisse paraître. Ils arrivèrent devant l'un des bâtiments arrondis qui se dressaient dans cet immense jardin. Il était énorme, avec de petites fenêtres carrées qui faisaient saillie sur la façade et une porte métallique également arrondie. Bulma se tourna vers eux et leur dit :

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- "Voilà votre maison pour les prochains mois. Les robots ménagers et d'autres androïdes de notre entreprise ont préparé ce bâtiment pour vous. J'espère qu'il vous plaira." Et, joignant le geste à la parole, elle ouvrit la porte, les invitant à entrer. Les nameks entrèrent avec un calme qui donna à Bulma une furieuse envie de botter leur vert postérieur pour les faire se dépêcher un peu. Malgré tout, ils étaient curieux de voir l'intérieur et, une fois tous entrés, leurs exclamations d'admiration pour ce qu'ils voyaient firent sourire d'orgueil la scientifique.

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C'était aussi une demeure lumineuse, ce qui les étonna vus la taille des fenêtres, mais il y en avait beaucoup jusqu'au plafond, beaucoup plus que ce qu'il y paraissait du dehors,ce qui donnait presque l'impression que la pièce scintillait. Des rangées de lits s'étageaient les unes au dessus des autres le long des murs en courbe, atteignant presque le sommet de la coupole mais leur positionnement et leur matériau étaient différents de ceux d'un simple baraquement. Même de là où ils se tenaient, on remarquait la qualité de la finition des lits dont on apercevait les bordures en bois. Des canapés et des fauteuils étaient disposés en arc de cercle autour d'une télévision stratégiquement placée au centre. Les nameks semblaient intrigués par l'objet.

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- "Comme vous allez passer plusieurs jours et nuits ici et que je ne savais pas comment vous vous distrayiez d'habitude, j'ai pensé au passe-temps préféré de beaucoup de terriens." dit Bulma, souriante, en appuyant sur la télécommande.

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Piccolo s'approcha à nouveau d'elle pour lui chuchoter : -"Bulma, ces choses ne les intéressent pas, tu n'avais pas besoin de..." mais il fut interrompu par les exclamations de ses congénères qui regardaient avec fascination l'objet duquel sortaient des images et des sons. -"C'est comme une boule de cristal..." dit l'un d'entre eux en s'approchant. Bulma sourit à nouveau, cette fois à l'adresse de Piccolo, ignorant son conseil.

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- "Et attendez, il y a plusieurs chaînes !", leur montra-t-elle en actionnant la télécommande sous leurs yeux subjugués.

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- "Vous utilisez les toilettes, n'est-ce pas ?" Bulma aurait voulu en finir le rapidement possible. Elle se maudissait d'être aussi perfectionniste.

- "Nous faisons notre toilette, bien sûr.", répondit celui, qui, pour Bulma, paraissait être leur chef.

- "Alors vous verrez, derrière cette porte au fond vous trouverez des douches et aussi quelques salles avec baignoires, je crois, ainsi que des wc et des lavabos."

- "Qu'est-ce qu'un wc ?" demanda-t-on derrière elle.

- "Vous m'avez dit que vous utilisiez les toilettes, pourtant..."

- "Pour faire notre toilette, oui, mais nous ignorons ce qu'est un wc." répondit un petit gros.

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Peut-être à cause de la fatigue, la scientifique ne s'en étonna même pas. Elle sut comment sortir de cette embûche :

- "Ça, Piccolo va se faire un plaisir de vous l'expliquer, depuis le temps qu'il côtoie des humains." Son "pseudo-ami" vert était sur le point de changer de couleur. "Veuillez m'excuser mais j'ai d'autres choses à faire." Piccolo reprit contenance et sortit derrière elle par la porte, essayant d'éviter le flot de nameks curieux de voir ce qu'était un wc.

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- "N'aurais-tu pas mieux fait de t'enfuir d'ici par la voie des airs ?" le taquina Bulma. Elle n'avait pas oublié qu'il s'était limité à un rôle d'observateur alors qu'il était le seul lien avec ces gens. Il ne lui avait pas facilité la tâche.

- "Je resterai auprès de Gohan quelques jours...", répondit Piccolo.

- "A condition que sa mère veuille bien te le permettre.", ajouta la scientifique avec ironie. Elle s'arrêta en remarquant que Piccolo ne la suivait plus. Bulma ne voyait pas comment sa remarque avait pu le vexer. Ce n'était un secret pour personne que Piccolo n'était pas très bien vu par Chichi.

- "Bulma, tu as été extrêmement généreuse avec eux tous..." La scientifique comprit ce qui se passait : il voulait la remercier encore pour son geste envers ses congénères. C'était à peine croyable le mal qu'il avait à s'exprimer...

- "Oh, ce n'est rien, Piccolo," s'empressa-t-elle de dire. "C'est presque nous qui avons poussé ce lézard à se rendre sur Namek alors je ressens quasiment une obligation à les héberger le temps que nous puissions réunir à nouveau les boules de cristal."

- "C'est pour cela que tu les aides tous ?", lui demanda, intrigué, le namek.

- "Oui, bien sûr", répondit-elle. "Je ne peux pas laisser ces gens sans toit alors qu'ils attendent de faire renaître leur planète et encore moins après leur aide contre Freezer."

- "C'est pour ça que tu les accueilles, tous ?", insista lourdement Piccolo. Mais comme Bulma ne comprenait toujours pas, il précisa sa pensée du regard. L'être vert fixa ses yeux sur le vaisseau, espérant qu'elle saisirait le sous-entendu.

- "Ah, d'accord... ! C'est à lui que tu faisais allusion..."

- "Oui, Bulma, à Végéta. Je ne comprends pas comment tu as pu lui proposer de venir ici avec toi."

- "Il nous a aidé, Piccolo... N'oublie pas que nous lui devons une part de notre victoire contre Freezer...", dit Bulma sans quitter des yeux le vaisseau.

- "Et toi, n'oublie pas qu'il est un mercenaire et qu'il ne l'a fait que par intérêt personnel, ce n'était ni pour nous, ni pour la Terre, ni pour les nameks.", lui aussi observait le vaisseau spatial mais avec méfiance contrairement à la jeune femme.

- "Oui, c'est vrai..." , admit-elle à contrecœur.

- "Bulma, prends garde à toi. Ce n'est pas à moi de t'en dissuader. Je sais que tu es une aventurière et que tu as bon coeur, tu l'as prouvé en hébergeant autant de gens, mais..."

Elle lui sourit : "Oui, je ferai attention...", et elle haussa les épaules, indiquant par ce geste son impuissance à changer sa façon d'être. "J'irai lui parler." Ses yeux se posèrent à nouveau sur le vaisseau vers lequel elle commença à se diriger.

- "Je regrette ce qui est arrivé à Yamcha, il s'est battu avec courage. Il reviendra vite...", dit finalement Piccolo avant de s'élever dans les airs.

- "J'en suis sûre. Merci.", et elle lui adressa un grand sourire jusqu'à ce que sa cape blanche se fonde dans le ciel. Elle se retourna pour chercher le dernier invité dont il fallait s'occuper, le très compliqué Prince des Saïyens.

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Mort et ressuscité le même jour. Un ennemi juré devenu allié. Un étranger devenu hôte à durée indéterminée. "Il n'y avait que moi d'assez folle pour l'inviter..." , se dit Bulma en traversant le jardin. "L'émotion du moment", se justifia-t-elle, "je ne vois pas d'autre raison sinon... Qu'est-ce que j'aurais dû faire alors ? Le laisser errer et semer la panique sur la planète ? Pas étonnant qu'il soit détraqué après la vie qu'il a dû mener ! Comme dirait ma mère : 'un peu de bonté peut changer le monde...' Mouais..." - "Et depuis quand j'écoute ma mère, moi !" s'écria-t-elle troublée et pressant le pas vers la chambre de gravité. Perplexe, elle aperçut devant elle la porte fermée.

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Aucun bruit ne filtrait de l'intérieur mais la lumière était allumée. Elle s'approcha de l'entrée et chercha le bouton d'ouverture de la porte mais elle se rappela qu'elle avait renoncé à en mettre un car elle l'avait trouvé inutile. Elle n'avait plus qu'à frapper et attendre que le saïyen lui ouvre. Elle respira profondément et s'exécuta.

- "Végéta ?", appela-t-elle de dehors. Aucune réponse. Elle frappa de nouveau à la porte avec la paume de la main. "Mon Dieu, que je suis fatiguée...". Elle fixa l'entrée attentivement quelques secondes et retourna sur ses pas pour se diriger vers sa maison.

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- "Bulma !", la salua son père en levant les yeux de sa bicyclette. Il était penché sur sa monture, sa caisse à outils d'un côté et Tama sur l'épaule. "Végéta n'a pas ouvert ?"

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- "Non, papa, on dirait qu'il a décidé de partir avec...", répondit sa fille découragée en s'approchant. Elle n'en revenait pas que son père ait justement choisi le moment de l'arrivée de leurs nouveaux hôtes, avec tout le chambardement que cela impliquait, pour bricoler sa vieille bicyclette.

- "Non, je ne crois pas...", répondit son père en retournant à son travail sur la partie centrale de la bicyclette.

- "Ah et pourquoi ça ?", demanda Bulma.

- "Ça ? C'est ma bicyclette.", lui répondit son père avec patience même si sa fille l'avait sûrement toujours connu juché sur cet engin.

Bulma soupira. "Non, papa, je te demandais pourquoi tu ne ne crois pas que Végéta puisse partir..."

- "Ah !", s'exclama M. Brief, amusé, en tirant une bouffée de sa cigarette. "Ha ha... Eh bien parce que quand je lui ai dit à l'interphone de venir à la maison car ta maman l'invitait à goûter, il a répondu qu'il restait à s'entraîner dans la chambre de gravité..."

- "Mouais..." L'explication ne paraissait pas très convaincante pour Bulma, et elle se prépara à entrer dans la maison par la porte de la cuisine, la plus proche du patio où se trouvait maintenant son père.

- "C'est un saïyen, non ?" demanda le scientifique.

- "Qu'est-ce que tu as dit ?", dit Bulma en faisant volte-face.

- "C'est un saïyen, comme Goku, n'est-ce pas ?" Il changea d'outil et se concentra sur sa bicyclette adoré.

- "Oui, apparemment, il est le prince de cette espèce.", répondit sa fille sans savoir très bien où il voulait en venir.

- "Alors il ne pensera qu'à une seule chose après l'entraînement."

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Bulma hésita quelques seconde mais subitement un sourire se dessina sur son visage. Son père pouvait être très tête-en-l'air mais parfois il la surprenait même elle par la finesse de son esprit. M. Brief poursuivit :

- "...Tant qu'il n'aura pas entassé de la nourriture jusqu'au plafond de la salle de gravité, il ne s'en ira pas. Du moins, pas aujourd'hui."

- "Oui", admit sa fille. "Mais ne me donne pas d'idée !"

- "Allons ma chérie.", reprit le scientifique. "Ne sois pas si dure avec lui".

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Bulma fit une grimace de contrariété. "Que je ne sois pas dure avec lui ?" s'exclama-t-elle indignée. Son père ne semblait pas s'être rendu compte qu'il hébergeait un assassin inter-sidéral sous son toit. Par la faute de sa fille et de son impétuosité, certes, mais cela ne changeait rien au fait qu'il s'agissait d'un vrai mercenaire spatial en bonne et due forme.

- "Je pense lui fixer un turbopropulseur de chaque côté..."

Cela lui parut tellement absurde qu'elle en oublia son indignation.

-"A Végéta ?" Comme par magie, l'image ridicule lui vint à l'esprit. Elle l'écarta immédiatement en secouant la tête.

- "Au vélo...", son père avait enfin levé les yeux sur elle et il la regardait comme si elle était la femme la plus extravagante de l'univers. Pendant quelques secondes, il essaya de comprendre ce qui passait par la tête de sa fille mais se déclara vaincu. Il reporta son attention sur son engin de locomotion préféré.

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Sa fille se pencha pour l'embrasser et juste avant d'entrer enfin dans la cuisine, elle répondit amusée à son père : "Ça existe déjà, papa, et ça s'appelle un cyclomoteur."

M. Brief réfléchit quelques instants et regardant Tama qui l'observait immobile sur son épaule, il sourit et lui dit : - "Mais c'est vrai..."

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En entrant dans la cuisine, elle vit la table croulant sous des assiettes débordantes de nourriture. Et il n'y avait pas que la table, partout il y avait des plateaux, des terrines et des plats couverts de délicieux aliments. Les robots ménagers glissaient de part et d'autre pour sortir davantage de nourriture du four et du frigo pour les placer dans les quelques espaces encore libres. Sa mère avait sûrement cru voir le ciel s'ouvrir quand elle avait su qu'elle pourrait nourrir autant de monde. "Elle sera dégoûtée quand elle saura qu'ils ne boivent que de l'eau.", pensa Bulma. Elle se fraya un passage entre les robots et appuya sur le bouton de l'ordinateur central pour déprogrammer les assistants. A l'instant même, ils sortirent en patinant, la laissant seule dans la cuisine. Elle put pour la première fois depuis qu'elle était arrivée sur Terre s'asseoir sur l'unique chaise qui n'était pas occupée par un plateau. Elle commença à manger à contrecœur en regardant autour d'elle.

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"Contrôleur moteur. Propulseur de déplacement latéral. Mécanisme cinétique pour passer la barrière du son. Indicateurs de vitesse, pression, carburant, latitude, longitude. Les niveleurs sont sur les côtés. Carte stellaire. Étude géodynamique auto-réglable, mmh, et même des radars pour définir la route à suivre. Ça alors ! On dirait que cette femme s'y connaît après tout." Observation. Quasi admiration. Quasi.

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"J'ai les muscles engourdis. Trop de tension. Je n'ai pas pu dormir de tout le voyage. Depuis quand n'ai-je pas dormi ? Hmmm. Cette femme bizarre a passé tout le trajet à bavasser... Ahh !" Gêne.

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"C'est ici que Kakarot s'est entraîné. Pas de doute. C'est une des clefs. C'est grâce à l'augmentation de la gravité jusqu'à 100G dans cette petite pièce. Mais ce n'est pas la seule clef. Ces imbéciles ne m'auront pas. J'y arriverai. Je le dépasserai. Je te le prouverai quand tu seras ressuscité." Fureur. Espérance. Certitude.

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" Ca pourrait même être sur cette maudite planète, qui sait ? Après tout, l'entraînement dans ce vaisseau n'est qu'un seul des secrets de Kakarot. Hmm. Je ne les laisserai pas se moquer de moi. Le Prince des Saïyens. Si c'est seulement une questions d'efforts... Mais ce troisième classe cache sûrement d'autres choses. Ton grand secret se trouve peut-être sur cette ridicule planète d'arriérés... Oui. C'est ici que je trouverai la raison." Doutes.

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"J'ai mal aux bras. La douleur est interne. Les muscles sont vraiment engourdis. Il me faudra du repos. Hmm. Plus tard. Je me reposerai après. Où vais-je dormir ? Pourvu que cette terrienne bizarre ne s'imagine pas que je vais dormir avec les nameks !" Doutes encore. Dégoût.

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"Peut-être que c'est caché quelque part. Peut-être une force mystérieuse qui émane d'un endroit. Un sorcier lui aurait concocté une potion magique. Bah ! Sornettes ! Il faut que tu te concentres. Concentre-toi !" Courage. Confiance.

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"Cette femme est là. Elle croit avoir le droit de me déranger parce que cet appareil est à elle. Maintenant, ce sera le mien. Je pourrais prendre ce vaisseau et partir dans l'espace. En ce moment, l'univers doit être un vrai chaos. Il n'y a personne pour le dominer. Je serais parfait comme empereur. Mais quand va-t-elle arrêter de frapper à la porte !" Impatience. Colère.

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"Je dois me concentrer. Respirer profondément. Je ne peux pas retourner dans l'espace maintenant. D'abord, je dois vaincre Kakarot. Sinon, il me retrouvera et m'éliminera pour devenir empereur à ma place. Il me ridiculisera et pire encore, il me gardera en vie pour que j'assiste à son règne, comme l'avait fait Freezer. Souvenirs. Répulsion.

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"Elle est partie. Tant mieux ! Je n'ai pas l'esprit à écouter ses bavardages continuels. En une seule phrase, son père a compris que je resterais à m'entraîner ici. Pas besoin de plus. Pourquoi m'a-t-elle invité chez elle ? Hmm. Elle se croit maligne. Elle attendra le moment opportun pour m'empoisonner ou me tuer pendant mon sommeil. Elle ne le fera pas aujourd'hui, ni demain. Elle attendra quelques jours. C'est sûr. Elle voudra me mettre en confiance. Quelques abdominaux ne me feraient pas de mal. Ensuite, je devrai la tuer. Oui, je la tuerai, elle et sa famille encore plus bizarre et j partirai à la recherche d'un bon endroit pour m'entraîner dans l'espace. Non ! Avant, il faudra qu'elle me dise quel est le secret de Kakarot. Elle le sait. Ils sont amis. Je devrais la torturer jusqu'à ce qu'elle me l'avoue. Non. Ca ne marchera pas. D'après ce que j'ai compris, il est comme son frère. Elle n'avouera pas. Je devrais... J'ai mal à la tête. Oui, si elle a pu construire quelque chose de semblable, elle est intelligente, aucun doute là-dessus. Elle a dit qu'ils s'étaient connus en cherchant les boules de cristal mais je ne me souviens pas qu'elle ait parlé d'un sorcier... Malédiction !" Méfiance.

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"Mes jambes répondent mieux. C'est curieux. Je reviens de l'enfer, j'ai ressuscité et mon corps semble encore se souvenir de la bataille. Je m'étirerai les jambes en l'air. Quelques mouvements pour simuler un combat. Bien. Tout est en place. J'ai juste besoin de me reposer. Il faut que je me remémore tout ce qui s'est passé ces derniers jours. Que je mémorise le combat et que j'analyse quelles ont été mes erreurs. Ahh ! Quel mal de crâne ! J'ai faim... Malédiction ! Concentre-toi ! Tu n'es pas là pour traînasser. L'enfer..." Fatigue. Terreur.

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"Je ne peux pas. Il faut que je me repose. Il y a eu trop d'évènements. Mon esprit a besoin de repos et même la méditation ne suffit pas. Je vais tout éteindre et sortir par la porte. Bien." Fatigue encore. Nausée.

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"Qu'est-ce qui m'arrive ? Allons, allons. Ce n'est rien. Je vais juste m'asseoir ici, près de la porte pour respirer profondément. Je vais dormir par terre. Je ferai attention à ce qu'il ne vienne personne. Au moins, avec la porte ouverte, je pourrai respirer de l'air pur. Respire. Respire profondément. La paroi n'a pas l'air si dure. Respire. Super-saïyen. C'est mon destin. Mon destin." Brouillard. Vision trouble.

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Depuis la cuisine, Bulma vit la porte de la chambre s'ouvrir. Les lumières s'étaient éteintes. Deux nameks qui passaient près de là s'enfuirent dans la direction opposée. "Wouah ! Finalement, ils savent courir...", pensa-t-elle en les observant disparaître dans le jardin.

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Elle se leva de sa chaise pour s'approcher du vaisseau. Elle prit une bouffée d'air avant de monter la rampe.

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- "Végéta ?"

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J'espère que vous ne trouvez pas ma traduction en français trop étrange ou le style trop lourd... Sinon, Dramaaa aura le droit de me fouetter... ^^ Dites-moi par mail si vous voyez des erreurs de frappe car on n'est jamais très doué pour relire sa propre prose.


La suite s'annonce de plus en plus palpitante, la première prise de contact entre Bulma et Végéta...

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Fanmanga
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MessageSujet: Chapitre 2   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:24

CHAPITRE 2.

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- "Végéta...", répéta-t-elle encore une fois en s'aventurant à l'intérieur du vaisseau. Il faisait sombre. Des zébrures de lumière solaire aveuglantes entraient par chacun des hublots de la chambre mais au lieu d'éclairer l'espace dans sa totalité, elles laissaient le reste dans la pénombre. Bulma chercha à tâtons du côté de la porte où auraient dû se trouver les interrupteurs mais elle ne sentit rien. Elle décida d'avancer et de le chercher dans le jeu de clair-obscur qui s'était formé. "Comment a-t-il pu sortir d'ici sans que je le voie ?", se demandait-elle. Un dernier essai, "Végéta ?" et sa voix résonna contre les parois courbes. Elle continua son chemin et se heurta à un objet de métal au sol.

- "Aïe !", s'écria-t-elle, furieuse. "Saleté ! Mon pied !", geignit-elle en le saisissant pour essayer de voir la blessure.

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Un petit rire sec et étouffé, comme un soupir fatigué, se fit entendre derrière elle.

- "Végéta ?", demanda la scientifique qui se retourna en boitant. "Tu es là ? Tu n'aurais pas mis ma chambre de gravité en désordre par hasard ?"

Elle aperçut son corps appuyé contre la paroi près de la porte. La silhouette fière de sa coiffure était reconnaissable entre toutes. "Je me suis fait mal, tu sais ! Je me suis cognée contre un truc en fer... Je devrais t'en donner un coup sur la tête pour voir si tu trouves ça si drôle !", s'exclama-t-elle en avançant maladroitement vers lui. A l'instant, elle pensa qu'elle ne devrait pas plaisanter avec lui. Il n'avait pas l'air d'avoir le sens de l'humour.

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- "Essaye seulement et ce sera ton dernier acte.", lui lança-t-il avec un sérieux à faire peur. Non. C'était clair, il n'avait aucun humour.

Avec beaucoup de précautions, Bulma continua son chemin de mauvaise humeur jusqu'à pouvoir mieux le distinguer. Il était assis par terre, le dos contre la paroi métallique, entre l'entrée et le tableau de bord. Une de ses jambes était repliée et l'autre allongée sur le sol. Son bras était appuyé sur son genou fléchi et il appuyait sa tête contre le mur, le menton haut et fier. Son regard, sinistre et méprisant, aurait glacé le sang de quiconque. Mais Bulma n'était pas n'importe qui.

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- "Tu en fais une tête !", lui-dit-elle en se forçant à sourire. "Pourquoi n'es-tu pas venu avec les autres ? Je dois te montrer où dormir.", lui proposa-t-elle en lui tendant la main.

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Végéta ne réagît pas. Il continuait à la fusiller du regard, de son regard noir et vide. Bulma attendait patiemment. Malheureusement, Bulma était loin d'être connue pour sa patience. Elle laissa retomber sa main tendue et préféra la mettre sur sa hanche. Elle se souvint de ce qu'avait insinué son père :

- "Tu ne veux pas venir ? Bien, mais il y a une montagne de nourriture qui nous attend en bas, tu ne peux même pas imaginer, parce que tu ne le savais peut-être pas mais les nameks ne boivent que de l'eau... Ils ne mangent pas ! Alors je me retrouve avec une cuisine pleine de choses appétissantes qu'on va devoir jeter à la poubelle..."

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Il restait sans réaction.

- "D'accord. Comme tu voudras, dit Bulma reprenant la direction de la sortie. "J'allais te montrer où dormir mais si tu ne veux pas, tu es le mieux placé pour... ", mais elle s'arrêta de parler et de marcher en s'apercevant qu'il la devançait et sortait par la porte d'un pas décidé. En la dépassant, il la regarda, inexpressif, sans ralentir. Il sauta de la rampe et continua tout droit vers l'entrée de la maison, passant juste à côté de M. Brief et son vélo mais sans même leur jeter un regard. Au moment où il franchit le seuil de la cuisine, sa démarche trahît un léger vacillement. "Eh bien !", pensa Bulma, "ça ne s'est pas si mal passé finalement." Et elle sortit du vaisseau sur les traces du saïyen, sans déranger son père toujours absorbé par le réglage de son guidon.

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- "Tu vois, Tama ? Direct à la cuisine. C'est un saïyen, c'est comme ça.", l'entendit-elle murmurer quand elle passa à sa hauteur.

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En entrant, elle fut confrontée à une scène un peu étrange : Végéta était en train d'engloutir tout ce qui se trouvait sur la table, assis sur une des chaises des extrémités et sa mère le regardait, déconcertée, un plateau de gâteaux dans les mains et son sourire caractéristique aux lèvres

- "Ma petite chérie", s'exclama Mme Brief, "tu ne m'avais pas dit que parmi nos invités nous aurions aussi un fringant jeune homme... " Pendant une seconde, Végéta s'arrêta de manger pour observer la dame aux cheveux blonds, mais il sembla oublier ce qu'il voulait faire et continua son repas. "Et quel appétit !", ajouta la mère de Bulma sans cesser de l'observer avec admiration.

- "Ca suffit, maman..." Elle était trop fatiguée pour reprocher à sa mère de ne pas être allée à sa rencontre lors de leur arrivée. -"Maman, il s'appelle Végéta." Bulma fit les présentations les bras croisés depuis la porte. "Végéta, je te présente ma mère, Mme Brief." Mais il resta imperturbable.

"Végéta !", cria-t-elle pour qu'il réagisse mais tout ce qu'elle obtint fut qu'il la regardât, ça oui, mais sans s'arrêter d'avaler.

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- "Laisse-le, ma fille.", intervint sa mère. "Il vient de faire un long voyage, c'est normal qu'il ne pense qu'à manger...", et elle reprit sa contemplation de son invité. "Peut-être que quelques-uns de ces petits gâteaux te plairaient comme dessert, n'est-ce pas mon mignon ?", lui proposa-t-elle en lui mettant sous les yeux le plateaux qu'elle portait. Végéta s'arrêta de manger et observa les gâteaux.

- "Là." dit-il simplement en désignant d'une patte de poulet l'unique place libre qui restait sur toute la table. Sa main trembla et il la baissa rapidement.

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Bulma, qui étudiait la curieuse rencontre, fut choquée de le voir donner, avec un mépris évident, un ordre à sa mère afin qu'elle pose le plateau là où il le désirait et elle explosa :

- "Eh, toi ! Ne donne pas d'ordre à ma mère ! Elle est la maîtresse de maison et toi, un invité !" Elle fit un pas en avant. Végéta la regarda, soutenant son regard pendant qu'il mastiquait. On aurait dit qu'il pensait à la tuer. Mme Brief, toujours la première à apaiser les conflits, s'adressa à sa fille :

- "Non, non, ma chérie, ça ne me dérange pas.", intervint-elle en s'approchant d'elle. "Nous allons laisser notre invité manger, allons, viens...", elle la prit par l'épaule et la conduisit dehors. "Plus tard, nous lui indiquerons où dormir, mais laisse-le manger, Bulma, ne sois pas impolie."

Bulma maintint son regard désapprobateur sur Végéta jusqu'à leur sortie vers le jardin. Il le soutint tout du long sans ciller.

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- "C'est un animal, maman, je suis désolée." dit Bulma quand elles furent dehors.

- "Un animal ? Ah oui ?", sa mère arborait toujours ce sourire, naïf. "Oh non, je ne crois pas. C'est juste qu'il est mort de faim...", justifia-t-elle.

- "Ça va être compliqué...", poursuivit la jeune femme aux cheveux bleus.

- "Non, tu verras que non, mon coeur...", lui dit-elle en lui prenant les mains. "Ce n'est pas un animal mais un homme. C'est juste que parfois la vie ne nous traite pas tous de la même façon, tu comprends, ma chérie ?"

Sa fille la regarda, sceptique. Sa mère croyait encore que tous les êtres vivants étaient bons et que Végéta ne pouvait être différent.

- "Il a une carrure de guerrier. Il l'est n'est-ce pas ?", demanda la maîtresse de maison en essayant de la calmer et tournant sa fille pour qu'elle l'observe par la fenêtre. Il était toujours là, le regard fixé droit devant lui. Il avait l'air fatigué tout en continuant à manger comme si la fin du monde était proche.

- "Oui", répondit-elle. "C'est un guerrier de l'espace, de la même espèce que Goku."

- "Oooohhh !" s'exclama sa mère. "Un guerrier comme Goku !" Déjà, elle en applaudissait de joie.

- "Chut, maman !" Ne crie pas ! ", chuchota Bulma. "Il va t'entendre."

- "Et ça te surprend qu'il mange autant ?", demanda la mère à sa fille qui leva les yeux pour sourire à sa mère.

- "Tu as raison.", son sourire s'agrandit. "On dirait que les saïyens ne pensent qu'à manger." Et ensuite, elle se décontracta. C'était bien la première fois que sa mère arrivait à la détendre.

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- "Hum...", reprit sa mère en la regardant, "Dis-moi..." continua-t-elle, "Qui sont les saïyens ?"

- "Le peuple de Goku et Végéta, maman.", répondit Bulma sans quitter des yeux son hôte qui semblait indifférent à leurs messes basses.

- "Ils sont parents ?", demanda la mère.

- "Non", dit-elle catégoriquement. "Enfin, je ne crois pas... Non, ils ne sont pas parents.", confirma-t-elle après un peu de réflexion.

- "Pourtant ils se ressemblent un peu, tu ne trouves pas ?", s'interrogea la blonde, intriguée. "Ils ont un air de famille."

- "Non, je ne trouve pas...", murmura Bulma sans cesser d'observer Végéta. "C'est parce qu'ils sont du même peuple."

- "Ah...", dit la mère. "Et à quel peuple appartiennent-il ?"

- "Le peuple Saïyen, maman, je viens de te le dire !" s'exclama Bulma perdant patience.

Mais sa mère n'avait pas l'air de s'en rendre compte : "Ma petite chérie, qui sont les Saïyen ? Ils sont du sud ? Il a la peau mate..."

Bulma soupira : "Ah, maman, laisse tomber. Je vais voir comment vont les nameks et dire au revoir à quelqu'un qui doit s'en aller une bonne fois pour toute..." Et joignant le geste à la parole, elle fit volte-face mais non sans avoir d'abord embrassé sa mère qui observait toujours en souriant Végéta mordre à belles dents dans les gâteaux.

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A nouveau, elle croisa les bras devant le spectacle. Contrairement à ce qu'elle avait cru lors du trajet, les nameks avaient l'air d'apprécier sa maison. Ils étaient tous sortis dans le jardin et ils jouaient avec les plus coopératifs des animaux de son père. "Bien, finalement, ça ne va pas trop mal se passer..." et elle continua son chemin jusqu'au vaisseau et levant les yeux vers son sommet, elle cria :

- "Piccolo ! Je sais que tu es ici ! Montre-toi !"

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Le namek se pencha d'en haut. "Il fallait que je le voie de mes propres yeux." dit-il en sautant d'un bond jusqu'à elle et se tournant en direction de la cuisine.

- "Ne t'en fais pas. J'ai tout sous contrôle." lui répéta Bulma. Maintenant, ils regardaient tous deux dans la direction où se trouvait Végéta.

- "Tu en es sûre ?", demanda l'être vert.

- "Évidemment.", répondit Bulma.

- "Il vaudrait mieux qu'il prenne le vaisseau et parte loin d'ici."

"Moi aussi, je l'ai pensé plus de cent fois depuis notre arrivée", pensa Bulma. Mais non, personne ne devait savoir qu'elle avait des doutes sur sa décision. "Qu'est-ce que tu insinues ? Que j'ai fait une erreur ?", lui demanda-t-elle irritée. "J'ai tout sous contrôle ! Je suis Bulma Brief, nom d'un chien ! Je suis la femme la plus intelligente de cette planète ! Je sais ce que je fais !", lui cria-t-elle avec une pose altière.

- "Hmm." Piccolo fronça le sourcil. Il avait du mal à s'habituer à ces déclarations d'auto-estime. "Je t'ai écoutée tout à l'heure quand vous étiez dans la chambre de gravité. Bulma, ta gentillesse ne fonctionnera pas avec lui. Les saïyens n'ont pas été élevés pour vivre en société. Cette fois, le défi est trop compliqué... même pour toi."

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Sur le coup, Bulma se retourna vers Piccolo, pensive. Un défi ? Elle ne l'avait pas considéré ainsi jusqu'alors.

- "Et que veux-tu que je fasse ? Maintenant, il est dans ma maison, non ?"

- "Tu as mis en danger la vie de beaucoup de personnes en l'amenant ici."

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La scientifique baissa les yeux au sol. Il aurait été absurde de nier une affirmation aussi vraie. "Il ne fera rien... rien de mal.", affirma Bulma d'un air pensif en retournant son regard vers la cuisine.

- "Toute sa vie n'a été que guerre et destruction. Qu'est-ce qui te fait croire qu'un peu de politesse le fera changer ?", demanda-t-il irrité. "Bulma,", le ton de sa voix devint encore plus sévère, il voulait qu'elle lui prête toute son attention, "Quelqu'un doit te poser la question, es-tu entièrement consciente de ce que tu fais et du danger qu'il représente ici ?", il fallait qu'il le lui demande. C'était comme s'il y avait eu un éléphant rose dans la pièce et que personne ne l'avait mentionné. Piccolo était là pour ça, pour leur rappeler que même s'ils n'étaient que des humains et que souvent leurs actes n'avaient pas de logique, tout acte engendrait toujours des conséquences. Toujours.

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Bulma baissa à nouveau les yeux au sol. Piccolo remarqua un soupçon de terreur en eux, ce qu'il avait vu très rarement chez cette femme en dehors du champ de bataille. Il voulut retourner encore le couteau dans la plaie et il crut savoir comment le faire mais il se trompait :

- "Yamcha est mort à cause de..."

A l'instant, la jeune femme lui coupa la parole sans aucun égard. Elle le regarda, les yeux emplis de colère :

- "Comment oses-tu me parler de lui !"

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Piccolo comprit ce que venait de se passer. La seule raison qui pouvait expliquer sa réaction était qu'elle se sentait coupable de ses actes. Il sut qu'elle avait décidé de ne pas parler de lui et cela lui dévoila une réalité qui apporterait des problèmes, un comportement qu'il avait vu plus d'une fois chez des humains : Bulma venait de compenser son sentiment de culpabilité en la transformant en colère contre lui, mais lui, Piccolo, ne serait pas toujours là et sûrement les conséquences retomberaient sur d'autres personnes. Il implorait juste le ciel que parmi les personnes qui supporteraient la colère de Bulma ne figure pas le prince des saïyens. Aucun doute là-dessus, cette femme était complexe. Le problème, c'est qu'elle donnait asile à un homme encore plus complexe qu'elle.

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La scientifique reprit contenance après quelques secondes de confusion. Elle ne voulait pas parler de Yamcha. Pas avec lui. Il ne pourrait pas comprendre. Elle reprit la conversation où cela l'arrangeait : "Avec un peu de chance il s'en ira et on ne le verra presque pas.", dit-elle plus pour se rassurer elle-même que pour son soit-disant ami. "Nous devrons juste le nourrir et lui donner un endroit où dormir."

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- "Hmmm..." L'homme vert croisa les bras en la regardant. Elle n'était pas une femme stupide. En fait, depuis qu'il la connaissait, elle avait su être d'un grand secours. Ce n'était pas forcément de l'inconscience, peut-être que son grand coeur la conduisait à sa perte. Elle était clairement trop agitée, trop passionnée, trop impulsive. Et cette impulsivité les avait conduit à la situation présente. La voir accueillir tous ses congénères et aussi le prince du peuple le plus cruel de l'univers... Visiblement, elle s'était rendue compte de son erreur et elle devrait la réparer. Même lui, qui se considérait comme un être plutôt rationnel, il avait été surpris en l'entendant les inviter tous chez elle comme on invite deux amis pour le week-end. Et la scientifique n'y avait vu aucun problème. Ça se voyait qu'elle était une enfant gâtée. "Il vaudrait mieux que je les garde à l'oeil tous les deux, surtout Végéta."

- "Maintenant, je m'en vais pour de bon. Au revoir Bulma." et il s'éleva un peu dans les airs. Il se demanda s'il devait le dire ou non mais c'était son devoir de le faire alors il ajouta :

- "Ne le mets pas en colère."

- "Au revoir, Piccolo." répondit Bulma sans s'étonner que cet être vert avec une cape disparaisse par la voie des airs.

"Que je ne le mette pas en colère ? Qu'a-t-il voulu dire par là ? Mais je suis la douceur même ! Humpff !"

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Bulma revint sur ses pas pour retourner vers la maison. Sa mère et son père étaient en grande discussion avec un des extraterrestres. En passant à leur hauteur, la scientifique les salua de la main et se décida à entrer dans la maison après quelques secondes d'hésitation. Végéta était calé dans sa chaise et entouré d'une montagne d'assiettes vides. La voyant entrer, il se leva lentement et s'approcha à grands pas tranquilles. La jeune femme le regarda venir à sa rencontre sans faire un geste. Il s'arrêta devant elle et inclina sa tête vers elle. Il fronça le nez et inspira.

- "Qu'est-ce que tu fais ?", lui demanda-t-elle nullement impressionnée.

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Il se redressa.

- "Ca y est, le namek est parti ?", préféra demander le prince avec un geste de dégoût.

La question surprit Bulma car elle impliquait qu'il savait que Piccolo était resté dans les parages jusqu'alors. "Tu parles de Piccolo ?", l'interrogea-t-elle à son tour.

- "Je me moque de son nom. Je parle de l'ami de Kakarot. Il est parti ou il se cache toujours sur le toit du vaisseau ?"

- "Tu sais quoi... Tu devrais enlever ces vêtements déchirés que tu portes. Je ne supporte pas de voir un homme avec des vêtements sales.", fit remarquer la scientifique sans se laisser démonter.

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Ce commentaire déstabilisa un peu le prince, même si sa réaction fut pratiquement imperceptible : - "Non, humaine !", corrigea-t-il. "Je n'enlèverai rien. J'ai survécu longtemps avec mon uniforme de combat."

- "Mais il est déchiré et sale !" protesta Bulma. Elle n'en revenait pas que cela ne le gêne pas de se promener dans ces hardes.
"Ah ! Les hommes !", pensa-t-elle dégoûtée. "Il n'est pas question que tu te promènes chez moi en haillons alors je devrai t'acheter des vêtements. Demain, j'enverrai quelqu'un t'en chercher. Mais je crois que j'ai quelque chose là-haut dans ma chambre." mais elle rejeta l'idée à l'instant même. L'idée lui parut grotesque et le pincement au coeur qu'elle ressentit la mit en colère, Végéta ne mettrait pas les vêtements de Yamcha, surtout qu'ils lui seraient trop grands. Son petit ami était beaucoup plus grand que ce prince grincheux.

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- "Et alors ?", demanda-t-il, sans faire cas de son explication. Tout ce qu'il avait entendu n'était que des bavardages inutiles. Il continuerait à porter son uniforme, un point c'est tout.

- "Et alors quoi ?", lui demanda-t-elle, fixant ses yeux bleus sur la figure du prince.

Végéta fulminait. "Je ne supporte pas d'avoir à me répéter... Où est l'être vert !", reprit le prince en constatant que cette conversation l'irritait profondément.

- " Écoute !", s'exclama Bulma, écœurée. "Je ne te permets pas de me crier après !"

- "Alors réponds quand on te demande, humaine !", lui rétorqua-t-il furieux.

- "Je m'appelle Bulma ! Bulma ! Tu as des problèmes de mémoire ?"

- "Je m'en fiche de ton nom, insolente !"

Bulma se dressa de toute sa hauteur, indignée : - "Et ne m'insulte pas, ingrat ! Je t'ai recueilli chez moi ! Je t'ai offert mille assiettes que tu as englouti comme... comme un animal !"

- "Tu ne m'as pas recueilli, terrienne ! C'est moi qui vous fait l'honneur de ma présence sur cette planète !"

- "Et voici le four ! Quel dommage que vous ne mangiez pas car nous aurions pu vous cuisiner de délicieux petits plats et...", Mme Brief venait d'entrer par la porte suivie par trois nameks. "Oups !", s'exclama-t-elle en découvrant la scène de la cuisine. "Allons-nous-en, allons..." et elle engagea les nameks à revenir sur leurs pas par des gestes, ensuite elle ferma la porte derrière elle.

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Bulma et Végéta, après l'interruption, reprirent ensemble leur souffle pour retrouver leur calme.

- "Oui, Piccolo s'en est allé." La jeune femme fut la première à parler.

Le prince croisa les bras sans la regarder. - "Bien. Il ne t'a pas menti. Il est parti. Je ne sens plus son Ki."

- "Si tu le savais déjà, pourquoi tu me le demandes ?", l'interrogea Bulma.

- "Je voulais savoir si tu aurais peur une fois que plus personne ne serait là pour te défendre." Un demi-sourire apparut sur son visage.

- "Tu ne me fais pas peur", dit la jeune femme avec conviction.

- "Pourtant tu devrais.", lui suggéra-t-il, les lèvres toujours à demi contractées.

- "Pourquoi ?", lui demanda-t-elle en levant le menton. Elle continua, "Je t'ai donné à manger..."

- "Et j'ai déjà fini", dit-il en terminant sa phrase. "Tu veux me faire du chantage avec de la nourriture ?" La question sonnait presque comme une moquerie.

- "Je parie que j'arriverai à te faire me supplier à genoux pour un peu de nourriture...", le défia-t-elle en souriant.

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Végéta se retint de rire. Il se contenta de garder son demi-sourire. Elle était effrontée, aucun doute là-dessus. "Je ne supplie jamais, femme. Je suis le Prince des Saïyens. Je ne demande même pas. J'exige. "

- " Ha ha ha !", Bulma éclata d'un rire sarcastique, la bouche grande ouverte. "Il vaudrait mieux pour toi que tu n'exiges rien de moi ou de mes parents..."

- "Quoi ? Que ferais-tu ?", interrogea Végéta, intrigué. "Ca devient intéressant..., se dit-il, "Que pourrait faire une insignifiante terrienne face au prince des saïyens ?"

La scientifique soupira. "Je suis épuisée, Végéta, je n'ai pas envie de me disputer.", lui dit-elle; les yeux au sol. "Maintenant, je vais te montrer où tu pourras dormir, parce que même la royauté doit dormir, n'est-ce pas ?" Elle ne le vaincrait pas à ce jeu de subtilité alors qu'elle tombait de fatigue.

- "On peut dormir n'importe où.", rétorqua-t-il sans relever l'ironie.

- "Comment peux-tu avoir autant envie de discuter alors que tu es au moins aussi fatigué que moi ?", s'exclama-t-elle en écartant les bras, exaspérée.

Végéta fronça les sourcils encore plus qu'à la normale. - "De quoi parles-tu ?", demanda-t-il en gonflant la poitrine.

- "En sortant de la chambre de gravité, tu as vacillé sur tes jambes et après, dans la cuisine, ta main a tremblé. Tu ne te sens pas bien." Bulma plongeait ses yeux dans ceux du prince, à présent, écarquillés de surprise.

- "Ne dis pas n'importe quoi, humaine."

- "Bulma", corrigea à l'instant la scientifique. Il fit comme s'il ne l'avait pas entendue :

- "Je t'ai dit que j'allais parfaitement bien.", il bougea nerveusement son corps. Il avait pu tromper des centaines de guerriers pendant des milliers de batailles et cette simple terrienne l'avait observé et percé à jour en moins d'une minute.

- "Tu devrais aller dormir."

- "Je dormirai quand il me plaira.", affirma le prince en détournant le regard vers l'escalier. Mais il repoussa à l'instant l'idée qui lui était venue à l'esprit. Bulma décida de ne pas jouer le jeu du saïyen. Elle ne voulait pas discuter davantage contrairement à lui. Elle était trop fatiguée.

- "Comme tu voudras...", murmura-t-elle. "Viens, je vais te montrer où vous allez tous dormir.", et elle fit le mouvement de se retourner.

- "Un instant !", s'écria-t-il. "Comment ça, "tous" ?"

- "Tu dormiras avec les autres.", répondit-elle sans le regarder.

- "N'imagine même pas que je vais dormir avec ces grenouilles !", s'exclama-t-il, furieux.

"Ces grenouilles ?", pensa Bulma, amusée. Elle le regarda. - " Ces grenouilles ?", se décida-t-elle à dire avec un sourire.

Il se redressa et affirma : "Je dormirai dans la chambre de gravité."

- "Mais il n'y a pas de lit là-bas..." La scientifique en était abasourdie.

- "Je suis un guerrier de l'espace, femme. J'ai déjà dormi dans des endroits bien pires."

- "Bulma.", corrigea-t-elle de nouveau.

- "Je dormirai dans la chambre de gravité.", répéta Végéta. "Et il n'y a rien à ajouter, femme !", dit-il en insistant sur ce dernier mot. Il sortit de la cuisine pour retourner au petit vaisseau.

Bulma se retourna pour monter les escaliers en l'injuriant. Elle se rendit directement à sa chambre.

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"Maudite femme bizarre ! Si elle n'était pas une amie de Kakarot, je t'aurais désintégrée sur le champ. Elle m'a même crié dessus ! A moi ! Aaah ! J'aurais dû la réduire en cendres à l'instant même. Non. Je ne peux pas la tuer, elle sait quelque chose. Elle me sera utile pour connaître ton maudit secret, Kakarot. Elle ne me l'avouerait pas sous la torture. Apparemment, ces humains tiennent beaucoup les uns aux autres. Le petit nain blanc ami du type à trois yeux avait sacrifié sa vie pour l'autre. Les idiots ! Ça n'a servi à rien." Souvenirs de bataille. Calme.

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"J'aurais voulu pouvoir la torturer. Voyons voir ce que cette prétentieuse stocke ici. Une trousse à pharmacie. Ça pourrait m'être utile pour l'entraînement. Bah, il n'y a presque rien à l'intérieur. Des bandes, des ciseaux, une bouteille. Un liquide jaune. Beurk ! Quelle odeur désagréable a ce truc. C'est sûrement un poison. Je devrais faire plus attention. Il y a quelque chose d'écrit. Si seulement j'avais mon détecteur. Merde ! Je devrais apprendre la langue des terriens. Je ne peux pas leur faire confiance." Détermination.

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"Non, je ne peux pas la tuer, mais aujourd'hui j'aurais pu le faire un million de fois. Où puis-je dormir là-dedans ? Il y a peut-être quelque chose pour ça... J'aurais dû monter l'escalier et choisir n'importe quelle chambre. C'est sûrement en haut que se trouvent les chambres de la famille. J'aurais dû dormir dans le meilleur lit. Non. Plutôt mourir que de partager plus de choses avec eux. Même si je devrais prendre une douche. Demain, je ratisserai cette planète et je me baignerai quelque part. Dans cette caisse, il n'y a que des outils. Stupides humains ! Mais cette femme aux yeux bizarres est intelligente. Je devrais me méfier d'elle. Elle trame à coup sûr quelque chose. Elle croit qu'elle va me tromper avec sa fausse gentillesse, cette espèce de... Peut-être qu'elle n'est pas si intelligente après tout. Sinon, elle serait plus puissante. Quoiqu'elle n'a pas l'air intéressée par le pouvoir... Bah ! Bêtises ! Tout le monde cherche le pouvoir. Les autres ont l'air stupides. Sa mère est insupportable. Oui, c'est elle, la plus dangereuse. Ahh ! Dans ces tiroirs non plus il n'y a rien qui puisse me servir pour appuyer ma tête. Je devrai à nouveau utiliser mon armure pour dormir." Colère. Comment ose-t-elle ne pas avoir peur de moi ? Je me suis approché pour sentir sa peur et pas un soupçon de terreur ! Elle sentait juste une odeur répugnante, sûrement une mixture de sorcière. La peur sent bon. Mais pour qui elle se prend ? Visiblement, elle est folle. Oui. Sinon elle ne serait pas venue sur Namek. Et sinon, elle aurait peur de moi. Pourquoi est-elle allée sur Namek ? Ah, oui. Son petit ami. Ce pauvre imbécile. Les saïbamen l'ont tué sans problème." Diversion.

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"Combien d'entrée y a-t-il ? Bien. Seulement une. Je dormirai à côté. J'éteindrai les lumières. Si j'ai tué son petit ami, comment a-t-elle pu m'inviter à vivre ici ? Maudite sorcière ! Elle a un plan. Elle veut se venger. Elle est intelligente mais pas autant que moi. Elle va essayer. Je n'ai qu'à la supporter jusqu'à ce qu'ils ressuscitent Kakarot. Je vais m'entraîner pour le dépasser et après je les tuerai tous." Espoir.

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"Humpf, elle a deviné que j'étais fatigué. Je le dépasserai. Je ne me souvenais pas de ce trou dans mon armure. Hmm... Freezer. C'est moi qui aurais dû te tuer ! Moi ! Pas cet imbécile de Kakarot. Super-saïyen. Un guerrier comme moi. Je serais le plus puissant. Comment a-t-il fait ? Comment ? Après, je n'aurai pas de rival. L'univers sera à moi. Freezer ! Répugnant lézard homo ! J'ai passé tant de temps à attendre. Tant de temps..." Rêve. Cauchemar.

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"Bien, maintenant je vais dormir tranquille", se dit Bulma en se jetant sur son lit. Elle s'était mise à penser à tout ce qui s'était passé ces derniers jours mais cela lui fit une peine extrême. Elle avait décidé au moment où ils avaient mis le cap sur la maison de ne plus revenir dessus. C'était douloureux. Toute cette terreur, tout ce sang. C'était trop. Elle aimait l'aventure que représentait un voyage vers une autre planète, c'était une idée attrayante. De nouveaux mondes, de nouveaux horizons, des lieux à explorer, des dangers qui guettent à esquiver. Pourquoi était-elle si curieuse ? Elle savait que sans elle ils n'auraient pas pu aller à Namek, Goku n'aurait jamais pu s'entraîner et devenir super-saïyen. "Sans moi, l'histoire ne serait pas la même", se dit-elle avec orgueil. Goku, son cher ami Goku, son ami fidèle depuis l'enfance. Maintenant, il était mort et le petit Son Gohan avait perdu son père et Chichi était maintenant seule. Ensuite, elle se gronda à voix haute : "Mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?", elle se releva. "Mon petit ami a été tué et je ne pense qu'à la tristesse des autres ? Qu'est-ce que j'ai ? Moi aussi, je me retrouve seule !" Elle se tourna vers la table de nuit. Elle vit la photo posée dessus. A nouveau, elle ressentit un pincement au coeur.

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- "Mais qu'est-ce que tu fais ?" s'irrita-t-elle contre elle-même en se redressant dans le lit. "C'est vrai : ce saïyen prétentieux va vivre ici ! Pourquoi ? Pourquoi je cherche les ennuis ?" Elle frappa des poings sur le lit. "Je l'ai invité dans un moment de joie hystérique et maintenant il ne s'en ira pas... Il n'a nulle part où aller ! Moi non plus à sa place, je resterais !" " Maudite soit ma bonté naturelle !"

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"Il veut attendre Goku pour l'affronter... Ces stupides saïyens, on dirait qu'ils ne pensent qu'à se battre. Ca doit être son motif. "Mais il n'a nulle part où aller...", se répéta-t-elle pour se convaincre. " Il est l'instigateur de la mort de Yamcha... Oh, mon Dieu, Yamcha ! J'espère que tu me pardonnera un jour pour ça." La jeune femme aux cheveux bleus fixait le portrait sur la table de nuit. Ils sortaient déjà ensemble quand ils avaient pris cette photo. C'était le jour où Yamcha lui avait fait la surprise de l'emmener faire un pique-nique à la campagne mais la chance était tellement contre eux qu'il avait plu et qu'ils durent se réfugier dans une petite grotte. C'est là qu'ils avaient pris la photo, trempés et complètement saouls après avoir bu autant de vin. Elle se demanda depuis combien de temps ils n'avaient pas pu s'amuser et faire mille folies ensemble et elle s'étonna en réalisant que cela faisait plus d'un an. Elle s'assit sur le lit et prit la photo entre ses mains. La dernière fois, c'était quand elle lui avait demandé de l'emmener à la plage et qu'il avait cédé devant son insistance. Rien de spécial. Elle ne se souvenait pas si c'était avant ou après l'arrivée du frère malveillant de Goku, il y avait de ça un an tout au plus. "Yamcha", murmura-t-elle. Et son coeur se serra encore. Peut-être qu'elle avait commis une bêtise, un bêtise qui pouvait non seulement mettre en danger sa famille mais aussi la planète entière mais maintenant elle devait se sortir du pétrin dans lequel elle s'était mise. Bien sûr, personne ne saurait qu'elle savait qu'elle s'était trompée.

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- "Non, il ne fera rien", murmura-t-elle en serrant contre elle la photo. "Il ne peut pas, il n'a rien ni personne, où irait-il sinon ? Aujourd'hui, il était fatigué et il avait faim..." "Mais que tu es bête, Bulma !", s'écria-t-elle, de nouveau furieuse contre elle-même."Il pourrait détruire le monde entier d'un de ses rayons laser et toi, tu t'imagines qu'il n'en fera rien parce qu'il a faim..." Elle grogna, mais soudain son visage s'illumina grâce à l'idée qui venait de lui traverser l'esprit. Elle venait de comprendre quelque chose qui lui avait échappé pendant sa discussion avec Piccolo. Maintenant après ce dialogue avec elle-même dans son lit, cela la faisait sourire de soulagement. C'était logique, d'une logique écrasante : s'il ne l'avait pas déjà fait alors qu'il avait même un vaisseau spatial pour partir après les avoir éliminés, il n'y avait pas de raison pour qu'il le fasse plus tard. Il avait insinué dans leur conversation dans la cuisine que s'il voulait quelque chose, il le voulait tout de suite. "Il y a quelque chose qui le retient, c'est sûr. Peut-être son obsession pour Goku, le pauvre idiot croit pouvoir le dépasser", se dit-elle en se laissant retomber sur le ventre. "Il n'est pas idiot. Il est intelligent, mais pas autant que moi. Apparemment, ce damné est un génie en stratégie militaire et les garçons n'arrêtent pas d'admirer sa finesse..."

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- "Il le ferait ?", se questionna-t-elle en se levant du lit et sortant sur le balcon. Dans le jardin, sa mère répartissait en trois files un groupe de nameks motivés pour participer à ce qu'elle tramait.

- "Bulma !", l'appelait-on d'en bas. C'était son père, qui mettait en selle sur son vélo un petit Dendé terrifié pendant que d'autres extraterrestres regardaient en souriant. - "Nous allons nous coucher, d'accord ?"

Bulma remarqua comment d'un seul coup, tous les nameks se bouchèrent les oreilles l'air gênés.

- "D'accord !", lui cria-t-elle. - "Moi aussi, je vais me coucher ! A demain !", dit-elle en disant à tous au revoir de la main. Elle les vit se disperser chacun vers ses appartements : ses parents à l'intérieur de la maison et les nameks vers leurs espaces. Dendé allait plus vite que les autres. Elle remarqua comment ils évitaient curieusement de passer près de la chambre de gravité, en faisant un détour.

La nuit tombait. Sa vue se fixa sur le vaisseau, aux lumières encore allumées. "Dépassera-t-il Goku en s'entraînant là-dedans ?", elle retourna à ses pensées antérieures. "Il est évident qu'il s'est approprié la chambre de gravité et il a dit à mon père qu'il s'entraînera là-dedans.", raisonnait-elle en s'appuyant sur la rambarde, la paume de la main sur la joue. "Il ne me reste qu'à attendre. Ce qui est fait, est fait. Je l'ai invité. et il est là. On ne peut pas faire marche arrière." Elle se retourna pour retourner dans sa chambre et se jeta à nouveau sur son lit. "Je devrais être aimable avec lui. Cet espèce d'imbécile va dormir dans la chambre de gravité..." Elle en avait assez de penser au saïyen et ferma les yeux pour dormir.

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- "Quelle sale tête de mule, ce saïyen !" Bulma se retournait dans son lit en essayant de trouver le sommeil. Fatiguée comme elle l'était, cela paraissait incroyable qu'elle n'y arrive pas. Elle se leva. Elle savait ce qui l'empêchait de fermer l'oeil et elle décida d'y remédier. Elle se dit que les robots ménagers ne pourraient pas s'en occuper, elle mettrait plus de temps à les programmer pour une tâche aussi inhabituelle que si elle le faisait elle-même. "Où mon père a-t-il mis les anciens ? Ah ! Je suis sûre qu'il les a laissés dans un des débarras." Elle descendit l'escalier dans le noir. Elle vivait dans cette maison depuis si longtemps qu'elle pouvait y circuler les yeux fermés. Elle sortit par la porte principale et tourna à droite non sans avoir d'abord jeté un coup d'oeil à la chambre de gravité allumée. "Sale tête de mule !"

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Le silence s'était fait. Même les nameks s'étaient endormis aussi. Elle pénétra dans le premier débarras, alluma la lumière et chercha à l'intérieur. "Quelque chose d'aussi gros devrait sauter aux yeux dans des pièces aussi petites... Hmmm... Non, il n'y en a pas un seul ici..." Elle ferma la porte et ouvrit le débarras suivant. "Merde ! Là non plus ! Je devrais créer une capsule qui en contienne un.", pensa-t-elle furieuse de l'absurdité de son idée. Elle ferma les yeux et ouvrit le débarras suivant. "Bingo ! Je savais qu'ils devaient être quelque part par là. Mon père ne jette jamais rien. Même pas ce vieux vélo ! Voyons voir comment je vais sortir ça d'ici..."

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Tama était juché dans l'arbre au centre du jardin. Il savait qu'il était l'animal préféré des lieux et par conséquent, cet arbre était à lui. Le sien et celui d'aucun autre animal. Il avait même réussi à ce que les singes stupides le laissent tranquille. Il leva la tête en entendant des plaintes. On aurait dit que quelqu'un faisait un gros effort. De l'angle derrière la maison, il vit apparaître la fille de son maître traînant quelque chose de très grand et lourd. Il retourna à son repos. Cette femme était folle et ne méritait même pas qu'il fasse l'effort de la comprendre.

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- "Sale saïyen, têtu comme une mule... " scandait Bulma de temps à autre en progressant vers la chambre de gravité. "Ce truc pèse autant qu'un mort... Ah... Allez, encore un effort... Allez, Bulma, tu ne connais pas les arts martiaux mais tu dois au moins avoir un peu de force... Allez... Juste encore un peu...", et elle le traîna, le traîna jusqu'à arriver au pied de la chambre. "Enfin !", s'exclama-t-elle en un souffle en le laissant tomber au sol. Elle soupira soulagée et leva immédiatement les yeux sur le petit vaisseau. Sa colère revint. "Quelle tête de mule, ce saïyen !" Elle monta la rampe et frappa de toutes ses forces trois coups contre la porte.

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Bom ! Bom ! Bom !

Les coups le réveillèrent en sursaut. Il avait l'habitude de la cruauté de la guerre et, sa mémoire belliqueuse en éveil, il se leva pour se mettre en garde. Tout était sombre et calme autour de lui. Il se relaxa en se rappelant où il se trouvait : dans la chambre de gravité, chez cette famille bizarre, sur Terre. Ce qu'il avait entendu provenait de l'extérieur. Quelqu'un avait touché la porte et après cette journée étrange, il ne pouvait s'agir que d'une personne avec un ki minuscule qui ne l'avait pas alarmé dans son sommeil. Il se dirigea vers la porte de mauvaise humeur mais trébucha sur ce qui semblait être une barre de fer. Il sourit en se souvenant de la scène de cette soirée. "Quelle ironie...", pensa-t-il. Il repoussa l'objet du pied sur le côté et ouvrit la porte. Il n'y avait personne. Il regarda par terre et leva un sourcil perplexe en voyant l'objet étendu là. "Pourquoi avait-elle fait une chose pareille ?" Sur le seuil de la porte, se trouvait un matelas.

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Alors, ça vous a plu ? Généreux, ces longs chapitres, n'est-ce pas ? Et cela va devenir de plus en plus palpitant.

Merci de laisser une critique si vous avez aimé, ça m'encouragera à continuer à traduire la suite. ^_^
Cela fera aussi plaisir à Dramaaa.

Dimitrova (traductrice)

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Fanmanga
Invité
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Sur le toit - En el techo Empty
MessageSujet: Chapitre 3   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:27

CHAPITRE 3.


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Le matin suivant, Bulma se réveilla bien reposée mais extrêmement tard. Elle ouvrit les yeux et étira son corps comme si elle avait dormi cent jours. Elle eut du mal à se redresser mais quand elle y parvint, la photo de Yamcha tomba par terre. Elle la ramassa et la contempla à nouveau. Elle ne se souvenait pas avoir dormi en la tenant. Sa colère contre elle-même reprit de plus belle. Il serait bientôt de retour et il lui pardonnerait. - "Ce que j'ai fait lui donnera l'occasion de me prouver son amour, il faudra qu'il me pardonne." Qui mieux qu'elle pouvait tourner la situation à son propre avantage ? Il la connaissait, il savait qu'elle se laissait facilement emporter par ses émotions. - "Il n'a pas intérêt à me critiquer pour ça car je sais bien qu'il adore mon côté imprévisible !" Cette fois, sa colère était dirigée contre lui. Elle reposa la photo à sa place et elle jeta un coup d'oeil autour d'elle pour se situer. Immédiatement, elle se leva pour aller prendre une douche à la salle de bains.

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Sous la douche, elle se mit à repenser à tout ce qui s'était passé la veille, l'arrivée des nameks chez elle et comment Végéta s'était obstiné à vouloir dormir dans la chambre de gravité. "Quelle fichue tête de mule, ce Saïyen...", se dit-elle en se savonnant. Une fureur monumentale l'envahit en réalisant qu'il était facilement parvenu à ses fins. - "La prochaine fois, Bulma... il faudra que tu te méfies !" Elle n'aimait pas perdre, même pas une stupide discussion. Mais ensuite, elle lui avait apporté un matelas. Il était son invité après tout. - "Ah, Yamcha avait raison finalement, c'est moi qui crée mes propres problèmes..." Elle sortit de la baignoire, s'habilla rapidement, se réjouissant du contact des vêtements propres, et descendit à la cuisine, sa brosse à la main.

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Les assiettes et les plateaux de la veille étaient toujours étalés là, mais cette fois, complètement vides. Quelqu'un avait l'air d'avoir fini les restes du jour précédent et Bulma devina qui s'en était chargé.

- "Bonjour papa !" Son père était à quatre pattes sous la table. "Que fais-tu là-dessous ?" Elle ouvrit le frigo pour se chercher quelque chose à manger.

- "Ah, bonjour ma fille !" Il se remit debout. "Je cherchais la balle de Tama, je ne la vois pas dans tout ce désordre. Ce n'est plus une heure pour prendre ton petit-déjeuner, il est plus de midi.", lui dit-il, en regardant autour de lui. La balle devait se trouver par là.

- "Quoi ? Ce n'est pas possible !", s'exclama Bulma en regardant l'horloge de la cuisine. "Midi vingt ? Combien d'heures ai-je dormi ?" Elle n'en revenait pas. Elle fit le compte, incrédule : "J'ai dormi quinze heures !" Elle s'assit sur la chaise, les yeux écarquillés, abandonnant sa brosse sur la table.

- "C'est normal, Bulma, ça a été un long voyage... Ah, la voilà !" Il avait trouvé le jouet de son chat sous le réfrigérateur.

- "Quinze heures...", murmura sa fille en buvant un jus de raisin.

- "Ce qui est anormal, c'est plutôt ce qu'a fait ton ami, le saïyen.", reprit son père qui maintenant semblait chercher autre chose.

- "Quoi ?" Cette remarque la fit revenir à la réalité. "Ce n'est pas mon ami. Je t'ai déjà dit que je l'ai invité juste parce qu'il nous a aidés sur Namek." Elle prit un biscuit qui restait sur un plat au centre de la table.

- "Eh bien, quand je suis descendu, vers les sept heures, il s'entraînait déjà dans la chambre de gravité et d'après ce que j'ai pu voir dans la cuisine, il avait déjà fini les restes, ce qui veut dire qu'il avait déjeuné avant... Mais où est passé ce chat ?" Une fois encore, il se baissa pour tout de suite relever la tête au dessus de la table pour que sa fille le voie. - "De ton vaisseau, il sortait des éclairs jaunes, Bulma... Pffioum ! Paam !", son père faisait de grands gestes et ses petites yeux derrière ses lunettes de métal s'illuminaient. On aurait cru un enfant qui racontait une histoire de guerre. - "On aurait dit que la maison allait s'écrouler !", conclut-il, amusé, en sortant entièrement de dessous la table tout en disant : - "Pas étonnant qu'il ait cassé la chambre de gravité..."

- "Il a cassé la chambre de gravité ?", la jeune femme faillit s'étrangler avec le biscuit. - "Comment ça il l'a cassée ?"

- "Eh bien...", commença à expliquer son père depuis le sol. - "On n'a pas beaucoup parlé, il m'a juste dit qu'il l'avait montée à 150G."

- "Cent cinquante !", s'écria-t-elle, indignée. - "Mais Goku n'a jamais dépassé les cent ! Cet homme est un imbécile !" Elle regarda de côté en croisant les bras.

- "Je ne suis pas entré dans le vaisseau pour évaluer les dégâts mais vu de l'extérieur, je lui ai dit que je mettrai environ deux semaines à le réparer... Et il s'est envolé ! Il avait l'air dégoûté..." M. Brief se mit à rire, amusé.

- "J'espère qu'il ne t'a pas insulté. Il t'a dit quelque chose ?", demanda Bulma, furieuse.

Mais son père ne répondait pas.

- Papa...

- "Hein ?" Il revint à lui-même sous la table. "Ah non, il ne m'a rien dit. Il est juste parti... Tama ! Tama ! Où es-tu ?"

- "Papa...'

A nouveau, un silence.

- "Papa !", s'écria Bulma pour que son père lui prête attention.

- "Je t'écoute, ma fille, je t'écoute..." Il leva la tête pour la voir.

- "Ne t'inquiète pas pour la chambre de gravité, je la réparerai. C'est à moi de m'occuper de Végéta, d'accord ?", affirma-t-elle avec sérieux.

- "Comme tu voudras, ma fille, mais ça ne me dérangeait pas..." Il plongea à nouveau la tête sous le meuble.

- "C'est à moi de le faire.", insista la scientifique. Elle ne voulait pas voir ses parents près de ce psychopathe. - "Tu n'as pas vu un matelas dehors ?", demanda-t-elle, changeant de sujet.

- "Quoi ? Un matelas ? Dehors ?" M. Brief sembla mettre du temps à digérer la question.

- "Oui, dans le jardin. Tu l'as vu ?" La jeune femme ne se rendait pas compte de l'étrangeté de sa question.

- "Hmm... Laisse-moi réfléchir..." Son père leva les yeux au plafond quelques secondes. "Non, je n'ai vu aucun matelas dehors." Il était habitué aux questions bizarres de sa fille.

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Un sourire se dessina sur le visage de Bulma. "Alors il l'a utilisé en fin de compte...", murmura-t-elle, triomphante. - "Et les nameks ?", demanda-t-elle. Le scientifique n'avait pas l'air de l'entendre de là-dessous. - "Papa...", l'appela-t-elle en vain. - "Papaaa..." Cette fois, ce fut elle qui glissa la tête sous la table. Son père était concentré à chercher où se cachait son chat. - "Papa !", l'appela-t-elle plus fort, parvenant à l'arracher à son monde intérieur.

- "Ah oui..." Son père réagit en se levant et elle se redressa à nouveau sur sa chaise. - "Certains jouent avec les animaux, d'autres sont avec ta mère pour apprendre à chanter et ceux qui restent regardent la télévision."

- "Ils apprennent à chanter ?" La jeune femme allait devoir s'habituer à ce que sa maison devienne encore plus extravagante qu'auparavant.

- "Ecoute, Bulma, si tu vois Tama, apporte-le-moi au laboratoire, d'accord ? Il faut que je retourne à mon travail.", dit-il en se dirigeant vers la sortie.

- "Tu ne vas pas au bureau ?", demanda sa fille en se servant un autre verre de jus de fruit.

- "Pas cette semaine. Je crois que nous avons bien assez de bazar ici, tu ne crois pas ?" Il lui sourit et sortit en direction de son laboratoire. En traversant le jardin, il esquiva au passage quelques nouveaux arrivants qui le saluèrent avec un sourire sincère.

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- "Maman..." Elle appelait sa mère depuis la porte de la cuisine qui donnait sur le jardin. Mme Brief était en train d'aligner un groupe de ses hôtes exactement comme la veille : en trois files et ils se laissaient rapidement placer. Ils avaient l'air concentrés et prêts à obéir à la femme blonde qui les dirigeait.

- "Oh, ma petite chérie ! Tu t'es enfin réveillée !", s'exclama-t-elle avec émotion en venant vers elle. "Tu ne trouves pas ça merveilleux d'avoir autant d'invités aussi aimables ? Quel dommage qu'ils ne mangent pas mais pour le reste ils sont divins !"

- "Oui.", répondit Bulma souriant en se rendant compte que sa mère n'était pas si loin que ça de la vérité. "Ce sont des êtres presque divins..." Et elle les observa pendant qu'ils changeaient une fois ou plus de place dans le choeur.

- "Eh dis-moi, ma petite chérie, où est mon invité préféré ?", demanda-t-elle en joignant les mains et fermant encore plus les yeux.

- "Ben, je ne sais pas, je ne l'ai pas encore vu.", répondit la jeune femme.

- "Oh, tu aurais dû le voir ce matin, ma chérie. Il volait dans les airs à l'intérieur de ce vaisseau que tu as construit. Il est vraiment fort, n'est-ce pas ?"

- "Et comment sais-tu qu'il volait, maman ?", demanda la scientifique en fronçant les sourcils.

- "Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller jeter un coup d'oeil à son entraînement.

Bulma se renfrogna.

- "Mais ma fille, ne sois pas jalouse, c'était juste un petit coup d'oeil de rien du tout..."

- "Génial !", pensa Bulma, "je me mets en colère pour sa propre sécurité et elle croit que je suis jalouse."

- "Je ne suis pas jalouse, maman, c'est juste que je ne veux pas que tu..." Elle réfléchit quelques secondes. Elle ne voulait pas que sa mère sache que c'était dangereux. Elle n'avait pas à le savoir. Cela lui vaudrait des ennuis et beaucoup de questions désagréables de sa part. "...que tu passes trop près de lui quand il s'entraîne.", préféra-t-elle dire, et elle poursuivit : "C'est un entraînement très dur et risqué. Ils sont plus forts que nous alors il pourrait arriver..." Ici, elle respira profondément. "... qu'il te blesse accidentellement si tu passes trop près. Alors s'il te plaît, garde tes distances.", lui suggéra-t-elle plus comme un ordre que comme un simple conseil.

- "Oh, ma fille, ce que tu peux être sérieuse parfois..." Sa mère essayait de minimiser l'importance de ce qui venait d'être dit. "Et vous avez bien dormi ?"

Ce pluriel donna la chair de poule à Bulma : "Comment ça, "vous" ?"

- "Ma petite chérie, je ne t'ai pas vue arriver avec Yamcha, je t'ai vue avec cet homme si viril, alors j'ai supposé que..."

La jeune femme soupira en levant les yeux au ciel, elle se cacha le visage d'une main et hocha la tête. - "Maman...", commença-t-elle mais sa mère poursuivait avec sa théorie :

- "Et ensuite, je vous ai vus dans la cuisine vous disputer comme si vous étiez très intimes, tu vois...

- "Maman...", Bulma continuait à secouer la tête.

- "...je ne te le reproche pas, tu sais. Il est si mystérieux et séduisant..."

- '"..Maman..."

- "... et cela fait si longtemps que je n'ai pas vu ton petit ami que j'ai pensé que tu l'avais laissé pour cet autre guerrier si athlétique..."

- "...Maman..."

- "...et j'ai beaucoup d'estime pour Yamcha, c'est pour cela que je préfère ne pas me mêler de tes affaires..."

- "...Maman !", explosa enfin Bulma sans retenue. Les nameks, qui écoutaient bien malgré eux la conversation, s'étaient déjà préparés en se bouchant les oreilles.

- "Je t'écoute, ma chérie, je t'écoute.", l'encouragea la blonde sans s'étonner le moins du monde du cri de Bulma.

- "Maman." Elle essayait de se calmer un peu en respirant à fond. "Yamcha, mon petit ami que j'aime, reviendra dans quelques mois, ne t'inquiète pas pour lui. Nous sommes toujours ensemble... Et arrête d'insinuer des choses pareilles !" Elle ne pouvait plus se contenir et de ses oreilles jaillissaient de grands jets de fumée. - "Mais vous ne parlez jamais ensemble, Papa et toi ?"

- "D'accord, ma petite fille, d'accord..." Sa mère essayait de la calmer sans se départir de son étrange sourire. "Ton père et moi avons passé toute la soirée d'hier avec les maneks...

- "Les nameks !", corrigea sa fille.

- "Bref, avec les extraterrestres et nous n'avons pas pu parler beaucoup surtout qu'ils étaient si polis que cela me gênait de les questionner.", s'excusa la mère. "Et aujourd'hui, nous avons à peine pu nous voir avec tout ce qui se passe ici..." Elle se tourna pour voir comment allait sa chorale. "J'arrive tout de suite !", les prévint-elle en leur faisant signe.

- "Ils t'ont dit s'il leur manquait quelque chose ?"

- "Oh non, non, non." Sa mère démentit de la tête. - "Ils ont l'air enchantés, tu ne trouves pas ?" Et elle fit pivoter Bulma pour qu'elle se rende compte par elle-même. Beaucoup d'entre eux riaient avec les animaux tandis que d'autres étudiaient avec curiosité les clubs de golf de son père. Près de la piscine se trouvait un groupe concentré à jouer aux cartes pendant que d'autres se promenaient tout simplement.

- "Incroyable, c'est comme s'ils s'étaient adaptés à merveille dès le premier jour."

- "Et ils ont dormi très tard alors je suppose qu'ils ont trouvé les lits confortables.", ajouta Mme Brief. La plupart d'entre eux se sont réveillés en entendant l'explosion du vaisseau... Bulma ! Comment as-tu fait pour ne pas te réveiller avec un bruit pareil ! Ton père et moi avons cru que la maison allait s'écrouler !", s'exclama-t-elle, amusée.

- "Oui, Papa m'en a déjà parlé."

- "Mais qu'il est fort, cet homme..."

- "Maman...'

- "D'accord, ma chérie, je ne dirai plus un mot sur lui." Et elle lui fit un clin d'oeil complice en s'éloignant pour rejoindre sa chorale.

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Bulma poussa juste un soupir agacé et la suivit en changeant de sujet. "Maman, tu pourrais programmer les robots pour moi ? Il faut qu'ils rangent ma chambre et la cuisine. On dirait qu'un ouragan est passé par ici."

- "D'accord, ne t'inquiète pas, je vais rentrer les programmer..." - Sa mère ne semblait pas l'avoir écoutée. "Non, non et non...", commença-t-elle à dire aux nameks. "Vous, le monsieur vert d'en haut... Non ! L'autre monsieur vert, oui , vous. Je vous ai dit que vous deviez rester dans cette rangée car vous avez une voix grave et vous ferez une très bonne basse dans le choeur...

- "Maman..." Bulma la suivit. "J'ai beaucoup de choses à faire aujourd'hui..."

- "Vous allez être le meilleur choeur de la ville !" Non, sa mère n'avait pas écouté.

- "Maman !", lui cria-t-elle pour la faire revenir sur terre.

- "Oui, oui. Ranger ta chambre et la cuisine. Aucun soucis, ma fille, j'ai entendu..."

- "Qu'ils changent les draps de mon lit mais sans les parf..."

- "Très bien, concentrons-nous, messieurs. Je veux entendre la rangée d'en haut. Répétez avec moi :

- "Mi mi mi mi mi mi mi mi !"

- "Mi mi mi mi mi mi mi mi !"

- "Parfait, parfait !" Mme Brief en bondissait d'émotion. - "Bulma, tu as entendu cette merveille ?"

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Mais Bulma n'était déjà plus là.

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- "Excusez-moi." Bulma s'était approchée de deux nameks qui se promenaient tranquillement dans le jardin.

- "Oui, bonjour...", dit l'un d'entre eux un peu nerveux.

- "Cela vous dérangerait de dire à vos amis qu'il faudrait qu'ils passent à mon laboratoire vers trois heures ? J'aimerais faire un bilan médical à chacun d'entre vous."

- "Non, bien sûr. Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle Brief. A trois heures, nous serons tous devant votre laboratoire.", répondit-il poliment en inclinant la tête.

- "Par groupe de dix. Comme ça, vous n'aurez pas à attendre pour rien. D'accord ?" La jeune femme leur sourit.

- "Très bien, en groupe de trois à dix heures... Non ! En groupe de dix à partir de trois heures", se corrigea-t-il, gêné.

- "Parfait, et appelez-moi juste Bulma, s'il vous plaît. Il n'y a que dans les bureaux de ma famille qu'on m'appelle Mademoiselle Bulma. Chez moi, je ne laisserai personne m'appeler comme ça, c'est trop bizarre. Vous ne trouvez pas ? Vous êtes nos invités.", affirma-t-elle en souriant.

- "Le namek paraissait plus détendu. "D'accord, 'juste Bulma'. Je voudrais encore vous remercier pour..."

- "Bulma", corrigea la scientifique. "Et vous n'avez pas à me remercier, je vous assure. Toute ma famille est enchantée de vous accueillir."

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Les deux nameks sourirent de nouveau. L'hospitalité de cette famille était digne d'admiration. Ils attendaient qu'elle mette un point final à la conversation mais elle ne disait rien, elle continuait à les regarder. Ils se sentirent à nouveau nerveux car ils ne savaient pas quoi faire. Bulma, pour sa part, était très tranquille mais elle hésitait à leur poser une question, et après quelques secondes absurdes elle s'exprima :

- "Écoutez, je voudrais vous demander quelque chose..."

- "Ils levèrent les sourcils et leurs antennes s'inclinèrent vers elle, signe qu'ils l'écoutaient.

- "Végéta vous a-t-il dérangés ? Vous a-t-il dit quelque chose qui vous ait... disons, intimidés ?

- "Eh bien...", répondit le namek le plus grand, "il n'a pas besoin de parler pour nous intimider."

L'autre précisa : "Non, il ne nous a pas adressé la parole. Il y a un moment, il est sorti de ce vaisseau et il nous a regardés. Certains ont cru à son regard qu'il allait nous agresser mais il a parlé avec votre père et après... il s'est envolé."

- "Il s'est envolé ?', dit Bulma, pensive.

- "Oui, il s'est envolé.", confirma le plus grand des deux. Un silence pénible se fit à nouveau. Les extraterrestres se regardèrent, inquiets.

- "Et dans quelle direction est-il parti ?", demanda encore la scientifique.

- "Par là." Comme un seul homme, ils montrèrent la direction de leurs antennes et de leurs deux mains.

- "Vers l'ouest, ah ?" La scientifique scruta le ciel dans la direction indiquée.

- "Oui, vers l'ouest", ajoutèrent-ils en même temps. A nouveau, ils échangèrent des regards nerveux.

- " Très bien !", s'exclama Bulma, les surprenant alors qu'ils étaient sur la défensive. - "Au revoir et merci.".Elle leur sourit et se dirigea vers le vaisseau. Elle avait du pain sur la planche et pas de temps à perdre en bavardage. Les nameks soupirèrent de soulagement et revinrent sur leur pas. Cette femme les mettait mal à l'aise. C'était plus fort qu'eux. Exactement comme le saïyen.

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De l'extérieur, on aurait dit que le vaisseau était déformé, comme un ballon dans lequel on aurait insufflé trop d'air pour sa capacité. Bulma poussa un soupir furieux en montant la rampe d'accès et sa colère augmenta encore quand elle entra. Le panneau de contrôle était détruit, il fumait encore et toutes les vitres de protection des compteurs avaient éclaté comme si l'explosion était partie de l'intérieur. Elle jeta un coup d'oeil au sol et vit la trousse à pharmacie ouverte. Étrangement, le matelas n'était nulle part en vue et cela l'intrigua. Elle sortit la caisse à outils de son caisson et se mit au travail.

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- "Eh, Charlie ! T'es sûr que c'est par là que tu disais avoir vu beaucoup d'ours ? Moi, tout ce que je vois, ce sont de ridicules petits écureuils !"

L'homme gros et grisonnant se frayait un passage dans la forêt d'une main et tenait dans l'autre un fusil pointé vers le sol.

- "Patience, ils vont venir, il faut juste qu'on évite de faire du bruit. Je t'ai dit qu'hier..."

- "Bah ! J'en ai marre d'attendre accroupi derrière un rocher.", se plaignit le plus âgé. - "Si on avançait un peu, on verrait peut-être des traces qui prouvent qu'il y en a dans les alentours. Tu es militaire, tu devrais savoir ces choses-là..." Il regarda derrière lui en remarquant que son ami s'était figé sur place... "Qu'est-ce que tu fous ? Qu'est-ce qu'il y a ?", lui demanda-t-il en chuchotant.

- "Tu entends ça ?" Le plus jeune des deux avait enlevé sa casquette verte de militaire et restait immobile pour mieux entendre. "Je crois que c'est de l'eau..."

- "De l'eau ?"

- "Viens, suis-moi." Et il prit la tête en se dirigeant d'où semblait provenir le bruit. Au bout de quelques mètres, "Oui, c'est sûr il y a de l'eau..." Et il rit. "Nous allons enfin pouvoir remplir nos gourdes, Suro !", lui cria-t-il fou de joie retenant sa casquette de la main tout en courant.

- "Il était temps ! Finalement, cette virée ne nous réservait pas que des déceptions !", fit remarquer l'homme grisonnant en accélérant le pas.

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Charlie était toujours en tête et il lança d'un ton moqueur par dessus son épaule : -" Arrête de faire ton râleur, Suro ! Après, on cherchera la voiture. Je t'ai déjà dit qu'hier avec ton frère, on a eu de la veine dans cette forêt, alors aujourd'hui ça ne pouvait pas être aussi..." En regardant à nouveau devant lui, il vit un étrange objet qui pendait d'une branche. Il s'arrêta brusquement. C'était creux, blanc et doré et on aurait dit que c'était brisé. "Qu'est-ce que c'est ?" Il le souleva du canon de son fusil pour l'inspecter.

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- "Lâchez mon armure.", dit une voix sur sa gauche. Il sursauta mais garda son calme.

- "Eh ! Qui es-tu ?" Suro tenait déjà en joue le propriétaire de la voix. C'était un homme pas très grand, avec des cheveux dressés sur la tête à la manière d'une flamme. Le plus étrange était qu'il était nu et ne semblait pas en être incommodé.

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Charlie, qui avait connu plusieurs guerres, n'était pas facile à intimider mais cet homme-là, nu et les bras croisés, avait quelque chose à glacer le sang. Il avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.

- "Baisse ton arme, Suro", finit-il par dire sans quitter des yeux l'inconnu. En tant que capitaine, il savait quand donner l'ordre de battre en retrait.

- "Mais qu'est-ce que tu dis, mec ! Tu ne vas pas te laisser intimider par un type à poil !", protesta l'homme grisonnant.

- "Suro... non !" Mais il était déjà trop tard. Il entendit juste le cri de son ami qui venait de disparaître dans les airs en faisant s'envoler au passage un groupe d'oiseaux qui s'éloignèrent étourdis. L'étrange personnage regardait le ciel avec une moitié de sourire aux lèvres. Charlie ne comprit pas ce qu'il avait fait. Il n'avait rien eu le temps de voir, juste Suro se faire aspirer vers le haut. L'homme nu tourna la tête vers lui. Il inspira fort en fermant les yeux et un demi-sourire réapparut sur son visage. Charlie sut qu'il n'avait qu'une chose à faire. Il ramassa l'armure et la remit là où elle était suspendue. Il se retourna en priant que cet être horrible ne lui fasse aucun mal.

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- "Bulma ?"

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La scientifique leva la tête du panneau de contrôle. - "Ah, bonjour Piccolo, comment vont Son Gohan et Chichi ?", demanda-t-elle en se replongeant dans cet océan de câbles.

- "Bien." C'est tout ce que le Namek répondit. "Où est Végéta ?"

- "Ah, il est parti il y a une semaine environ et n'est toujours pas rentré. Tu me passes la pince ?"

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L'homme vert croisa les bras en remarquant la nonchalance de la jeune femme. Si Végéta se promenait seul de par le monde, il créerait sûrement beaucoup de problèmes à plus d'un terrien. "Et ce fin renard a diminué son Ki pour que nous ne le retrouvions pas.", grogna-t-il avec irritation.

- "Piccolo...", l'appela la scientifique sans lever la tête de ses câbles et levant la main pour recevoir de derrière elle le précieux outil. "La pince..."

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Mais Piccolo était déjà parti. Bulma soupira vexée. "Avec leur stupide manie de s'envoler... Il aurait quand même pu me passer la pince !"

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Végéta retourna au bord de la rivière. Il jeta un coup d'oeil autour de lui. Il laissa l'armure par terre et s'aspergea le visage avec de l'eau fraîche. Il se leva et chercha parmi la végétation quelques feuilles pour se laver. Il en choisit des grandes dont l'envers était rugueux et qui, de plus, sentaient bon. Il les testa sur sa main pour voir si elles étaient dangereuses et attendit leur effet. Au bout d'un moment, il ne sentait toujours rien, ni brûlure, ni gêne particulière. - "Elles feront l'affaire.", se dit-il.

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Il se frictionna vigoureusement tout le corps avec elles. Pendant qu'il avait volé à la recherche d'un lieu calme et isolé comme celui-ci, il avait essayé de se souvenir du dernier bain qu'il avait pris. Il n'avait pas pu s'en souvenir et maintenant non plus. Même après son arrivée dans cette maison dotée de tout le confort, il ne s'était pas lavé. Sur l'une des planètes sur lesquelles Nappa et lui s'étaient arrêtés lors de leur voyage vers la Terre, il avait pu s'asperger d'un peu d'eau avant de la détruire mais ça n'avait rien eu d'un bain. "Dans la propriété de cette famille de fous, je suis sûr qu'ils ont de grandes baignoires et de l'eau chaude." pensa-t-il avec rancoeur en s'avançant dans la rivière.

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L'eau de la rivière était claire, transparente mais elle était trop froide, même pour lui. Malgré tout, il s'avança jusqu'en son milieu et s'immergea un peu. Il pouvait voir les poissons nager entre ses jambes et d'un mouvement brusque, il en attrapa un, qui se débattit dans ses mains. Il sourit. Cela faisait déjà deux semaines qu'il avait quitté la maison et ce serait le dernier animal cru qu'il mangerait. Il rentrerait aujourd'hui.

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Pendant quatorze jours terrestres, il avait inspecté cette planète d'incapables et n'avait croisé que des insectes jusqu'ici. La planète Terre était agréable car elle fournissait facilement de la nourriture, l'air était respirable et il n'y avait pas de changement brusque de température. Malgré sa pauvreté en richesses naturelles et sa surpopulation en humains, cette planète était un bon endroit qui pourrait être revendu à une riche famille de l'univers. Avant de partir, il devrait supprimer les terriens. Une planète gagnait en valeur si elle était vide de ses habitants d'origine. Il laisserait les animaux car on voyait bien qu'ils étaient pour beaucoup dans la beauté des lieux.

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Il mordit dans le poisson qui se débattait encore. Il n'aurait plus à manger d'autres êtres vivants ni à les cuisiner comme il avait dû le faire dans les nombreuses planètes misérables qu'il avait visitées. Il se souvint de la faim. Il se souvint du froid qui accompagnait tant d'expéditions. Il se souvint de l'angoisse qu'il ressentait en revenant au coeur de l'empire de Freezer après chaque mission. Il se souvint du dégoût de ne trouver aucun guerrier capable de lui faire face ne serait-ce qu'une minute, et aussi comment il se sentait misérable de ne pas pouvoir vaincre le Lézard.

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Tout cela était terminé. Il avait décidé qu'il pouvait profiter des ces stupides arriérés qui l'avaient pris pour invité et les laisser lui préparer cette cuisine délicieuse qu'il avait pu goûter deux fois. Ces deux semaines à étudier la planète avaient suffi pour qu'il se rende compte que ce qu'il avait dans la propriété des terriens qui le logeaient n'était pas si mal s'il devait rester dans ce monde en attendant que le 'troisième classe' soit ressuscité. Faibles humains ! Cette maison serait la sienne. La planète entière pourrait lui appartenir. Personne ne pouvait l'en empêcher, même pas ce Namek.

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- "Malédiction ! Je ne peux pas le faire ! Imbécile de Kakarot !", remarqua-t-il en frappant l'eau. S'il voulait se venger, il devrait l'attendre avec ces gens désagréables. Cela faisait déjà une douzaine de nuits qu'il passait à la merci des intempéries, dans différents lieux éloignés de la minable civilisation humaine. Il était parti car rester là-bas sans chambre de gravité pour s'entraîner aurait constitué une véritable torture. S'il voulait découvrir le secret de la transformation en super-guerrier, il faudrait qu'il retourne là-bas avec eux, à l'affût de chaque indice. S'il voulait s'entraîner et le dépasser, quel meilleur endroit que dans cette résidence avec la chambre de gravité et la technologie qu'avait utilisée ce crétin ? Il se souvint du supplice qu'il avait ressenti ce premier matin d'il y a quatorze jours, à cent cinquante G de gravité terrestre, et comment la frustration de ne presque pas pouvoir voler l'avait fait exploser de colère et détruire la chambre. Il marmonna entre ses dents et il plongea à nouveau dans l'eau. Après quelques brasses, il remarqua que son corps se refroidissait trop là-dedans. Il sortit pour se réchauffer au soleil.

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Ce monde était étrange. Il n'en faisait pas partie mais malgré tout il était évident que ses habitants pourraient lui rendre la vie plus facile. "Je le mérite.", se dit-il. "Il faut juste que je retienne la répulsion que je ressens pour eux. Pourquoi me refuser ce qu'ils me proposent sans même que j'ai à le demander? Mais il n'est pas question que je dorme avec ces êtres répugnants et verts à l'air stupide." Il dormirait dans une des chambres de la famille, la meilleure de toutes, comme il se doit. C'était clair comme l'eau de la rivière devant lui. Oui, il monterait à l'étage et se logerait dans la chambre qui lui plairait. Il grimaça en pensant à cette femme bruyante qui ferait tout son possible pour l'empêcher de profiter de ce dont il avait été privé injustement pendant si longtemps. Elle avait décidé pour une raison absurde passée dans sa tête aux cheveux bleu clair, qu'il devait dormir avec les nameks. Comment avait-elle pu imaginer qu'il accepterait ?

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Son uniforme devait déjà être sec. Il s'approcha du rocher où il l'avait étendu et après vérification, il l'enfila, ainsi que l'armure et s'éleva dans les airs.

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En dessous, à l'orée de la forêt, un petit écureuil jouait avec une casquette militaire maintenant sans propriétaire.

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- "Bulma, ma chérie, tu as programmé les robots de cet étage ce matin ?" Madame Brief finissait de ramasser les quelques assiettes du repas que son mari et elle avaient utilisées.

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Sa fille s'assit et appuya son corps sur la table, tournant la tête vers sa mère. - "J'en ai marre !", s'exclama-t-elle ignorant la question. - "Il est déjà huit heures passées ?"

- "Huit heures dix, ma puce. Tu es très sale, tu devrais te doucher avant de manger. Le poisson est presque prêt."

- "Je me doucherai plus tard.", répondit sa fille.

- "Tiens, ma chérie." Sa mère lui tendit sa brosse à cheveux.

- "D'où l'as-tu sortie ?"

- "Tu l'as encore laissée ici ce matin.", rétorqua la blonde. "En entrant dans la cuisine, je suis tombée sur un des robots qui tournait sur lui-même comme un fou, ne sachant pas qu'en faire parce qu'il ne pouvait pas la monter dans ta chambre. Cette manie de te brosser les cheveux dans la cuisine n'est pas très distinguée, chérie.

- "Ah, zut, j'avais oublié que je l'avais descendue.", s'excusa la jeune femme en la prenant et la laissant sur le meuble. "Je devrais les améliorer, leur permettre de monter les escaliers par exemple, qu'en dis-tu ?"

- "Aux brosses à cheveux ?", demanda Madame Brief distraite, en arrangeant les fleurs d'un vase.

- "Aux robots, maman, aux robots." Ses parents ne faisaient pas attention à ce qu'elle disait. Il fallait qu'elle s'y résigne. Elle préféra changer de sujet. - " J'ai faim, je n'ai pas mangé depuis que je me suis levée..."

- "Ohhh.", s'exclama la blonde en se tournant vers le four. "- Regarde le joli loup de mer que j'ai préparé pour toi." et elle l'encouragea de la main à se lever de sa chaise et à jeter un oeil sur la plaque de cuisson.

- "Mais il y a huit poissons !"; s'exclama Bulma en criant presque.

- "Bien sûr, ma fille." Sa mère avait l'air amusée par la surprise de la jeune femme et elle lui expliqua ce qui pour elle était l'évidence même. "Un pour toi et sept pour Végéta."

- "C'est tous les jours pareil...", se plaignit la scientifique. "Maman, Végéta est absent depuis deux semaines et toi, tu continues à cuisiner pour lui ? Ce soir aussi, Papa m'a dit qu'il ne l'avait pas vu..."

- "Ne t'inquiète pas, ma chérie. Il reviendra."

- "Je ne suis pas inquiète !" Cette fois, Bulma avait vraiment crié. "Je disais juste que... Bah ! Laisse tomber!" Et elle s'étala à nouveau à moitié sur la grande table. Comment faire comprendre à cette femme blonde, dont elle était censée être sortie, qu'elle ne s'inquiétait pas pour Végéta mais de ce qu'il pouvait faire dans la maison ? Elle aurait aimé pouvoir le lui dire sans l'effrayer mais elle ne voyait pas comment. Elle soupira. "Et papa ?", demanda-t-elle changeant à nouveau de sujet.

- "Ton père est allé prendre sa douche.", dit-elle en sortant des bouteilles d'eau du réfrigérateur. - "Il m'a dit qu'il voulait lire en haut et j'irai le rejoindre bientôt... Oh, Végéta ! Mon petit ! Tu es revenu !"

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Bulma se redressa et regarda vers la porte. Le prince se tenait là, silencieux, à l'observer avant de fixer son regard sur le plateau de poissons situé à côté de madame Brief. Il avait l'air fatigué et écoeuré. Propre aussi.

- "Nous étions inquiets pour toi, surtout ma fille."

- "Maman !", un nouveau soupir. "Comment est-ce que je peux te le faire comprendre ! Comment !"

- "J'ai faim.", remarqua le saïyen traversant la cuisine et s'asseyant au bout de la table.

- "Tu pourrais au moins dire bonjour.", lui suggéra sèchement Bulma. Il la regarda à nouveau, impassible. "Qu'est-ce que tu as fait ces deux dernières semaines, hein ? Tu trouves ça correct de disparaître de la maison où tu es hébergé sans rien dire à personne ?" L'expression indifférente de Végéta fit place à de la contrariété.

- "Bulma, ma chérie, tu as passé je ne sais combien de temps à la recherche des tes boules de cristal quand tu étais petite fille et personne ne te le reproche... " Même en la grondant, elle gardait le sourire.

- "C'était différent. Maman, il est un invité.", tenta de se justifier la scientifique recentrant ses yeux sur le saïyen.

- "Et comme tout invité, il a le droit à son souper..." Sa mère déposa un énorme plateau devant le prince et se tourna pour préparer le repas de sa fille. La jeune femme lut dans ses yeux noirs le désir de dévorer le plat. Alors qu'elle imaginait qu'il se jetterait immédiatement sur son assiette, il fit exactement le contraire. Il se recula dans sa chaise les bras croisés.

- "Qu'est-ce qu'il lui prend ?", se demanda Bulma. Le prince ne quittait pas sa mère des yeux alors qu'elle préparait son poisson et Bulma ne se gênait pas pour l'observer. "Pourquoi ne s'est-il pas jeté sur la nourriture ? Et pourquoi a-t-il l'air d'étudier chaque geste de ma mère ?" Madame Brief n'arrêtait pas de bavarder au sujet des progrès de sa chorale et de la peine qu'elle avait de ne pas compter Piccoler dans son effectif parce qu'il possédait sûrement une très grande voix. C'est du moins ce qu'elle supposait. - "Oh, Végéta, si tu pouvais les écouter ! Ils chantent comme des anges ! Et nous avons un répertoire ! Ma fille m'a expliqué que personne ne doit savoir que nous donnons asile à autant d'extraterrestres alors je ne pourrai les inscrire à aucun concours. Quel dommage !", s'exclama la blonde.

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Quand elle eût terminé de préparer l'assiette de sa fille et qu'elle s'approcha pour la poser sous son nez, Végéta relâcha ses bras et prit les couverts pendant que madame Brief sortait de la cuisine.

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Ce n'est que lorsqu'il vit Bulma commencer à manger qu'il fit de même, oui, mais à un rythme différent. En mangeant, à aucun moment il n'éleva la vue mais il était conscient que les yeux célestes de la scientifique ne le quittaient pas. Quand Bulma eut fini son assiette, le guerrier l'avait déjà précédé avec la sienne six fois plus remplie. Ils s'observèrent.

- "Qu'est-ce que tu as fait du matelas ?"

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Végéta sourit en coin. - "Tu ne devrais pas te promener seule la nuit.", dit-il avec ironie, évitant de répondre. "Ce n'est pas prudent."

- "Je t'ai déjà dit que tu ne me faisais pas peur.", rappela la jeune femme. On aurait dit qu'elle savait à quel point ces paroles blessaient le prince.

- "Si je ne te fais pas peur, pourquoi refuses-tu que je dorme à l'étage ?" Son demi-sourire semblait s'éterniser.

- "Ce n'est pas parce que j'ai peur. Si tu voulais me faire quelque chose, ce ne sont pas de simples murs qui t'en empêcheraient, n'est-ce pas ?"

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Végéta partit d'un éclat de rire étouffé, presque un soupir : "C'est évident." Il reprit sa posture avec les bras croisés, s'appuyant au fond la chaise, le corps agité. Bulma remarqua comme ses muscles saillaient encore plus à travers le tissus noir. - "Alors, pourquoi voulais-tu que je dorme dehors avec les nameks, humaine ?"

- "Bulma.", corrigea la jeune femme aux cheveux bleus. - "Mon nom est Bulma et nous avons décidé de tous vous loger un peu plus loin." Elle se leva de sa chaise et se dirigea vers le réfrigérateur. Végéta ne la quittait pas du regard. Il avait compris depuis le début qu'elle l'avait étudié, comme il le faisait lui-même à présent. La scientifique se rassit, laissant sur la table un pot de glace et deux cuillères. Elle prit la sienne et commença à manger. A nouveau, silence et analyse.

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- "Je vais monter et je vais choisir...", commença à dire Végéta.

- "Tu ne dormiras pas à l'étage.", l'interrompit sèchement la jeune femme. Il était évident que le saïyen voulait garder la conversation centrée sur les chambres de l'étage dans la ferme intention d'en occuper une à côté des leurs. Elle décida de trancher dans le vif avec cette phrase catégorique. Elle l'avait invité chez elle, oui, elle avait commis une gaffe, mais elle n'avait jamais précisé à quel endroit de la maison. Plus il serait loin de ses parents, mieux cela serait, même si aucun mur n'empêcherait le prince des saïyens de leur faire du mal si l'envie lui en prenait. Et pour l'instant, il semblait que non. "Pourquoi est-il revenu ?", s'interrogea-t-elle. "Apparemment, il n'a rayé aucune ville de la carte, ni tué des milliers de personnes pendant son absence, sinon on l'aurait su."

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Le prince était immobile comme une statue. "Elle vient de me couper la parole ?" Il n'arrivait pas à y croire. "Elle vient de m'interrompre et de me donner un ordre ? Elle vient de m'interrompre, de me donner un ordre et en plus elle s'amuse tranquillement avec sa cuillère dans cette mixture ?" Intérieurement, il maudit pour la énième fois Kakarot à cause de qui il devait supporter cette femme insolente qui avait deviné ses intentions. Il se retint de la tuer sur le champ pour son audace comme il avait dû se retenir d'attaquer Freezer et il rit de la comparaison. Il faudrait qu'il l'évite le plus possible car il n'était pas sûr d'arriver à la supporter pendant tout le temps qu'il devrait rester ici. Bulma leva les yeux vers lui en entendant son rire mauvais.

- "Tu crois que je te demande la permission, prétentieuse ? Je t'informe juste de ma décision, stupide humaine. Sinon, comment comptes-tu m'empêcher de me choisir une chambre ?"

- "Ne m'insulte pas.", répliqua la scientifique en lâchant la cuillère.

- "Dis-moi, comment vas-tu m'en empêcher, faible terrienne ?" Il se pencha vers elle.

- "Je ne suis pas aussi forte que toi mais je sais que la force ne fait pas tout, prince.", lui assura-t-elle en voulait paraître confiante. En vérité, elle n'avait pas la moindre idée de comment l'empêcher de prendre une chambre mais elle avait encore quelques heures pour y réfléchir avant qu'il soit l'heure de dormir. "Pourquoi ne l'a-t-il pas fait le premier jour ?" Le guerrier allait lui donner plus de fils à retordre qu'elle ne l'avait cru au début.

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Végéta parut amusé par l'avertissement de Bulma. Cela l'intrigua même extrêmement. Il se dit qu'il serait divertissant de voir comment elle comptait s'en sortir pour lui faire réaliser ensuite qu'il n'y avait rien à faire contre lui. Dans une autre situation, il n'aurait pas hésité à monter et à lui prouver que personne ne pouvait s'opposer à lui, surtout maintenant qu'il n'avait plus d'adversaire, mais cette femme aux cheveux couleur de l'océan de la Terre, avec son orgueil de se savoir intelligente, faisait en sorte que la situation ne soit pas commune. "Femme bizarre", pensa-t-il intérieurement.

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A nouveau, ils se dévisageaient. Tous les deux avaient les bras appuyés sur la table. Cette fois, ce fut Bulma qui rompit le silence :

- "Tu es propre.", fit-elle remarquer en l'examinant.

- "Mais pas toi.", rétorqua le saïyen avec sarcasme.

- "Comment oses-tu ?", cria la jeune femme, furieuse, lâchant la cuillère dans la boîte. Végéta ne sourcilla pas. "Pour ton information, j'ai terminé de régler les paramètres de cette maudite chambre de gravité que tu as détruite avant de partir ! C'est pour ça que je suis couverte de cambouis, idiot !"

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Le prince se dressa sur ses pieds en entendant l'insulte et il était sur le point de crier encore plus fort qu'elle quand il fut devancé :

- "C'est vrai, mon petit Végéta, elle a passé la semaine à réparer ce vaisseau spatial..." Mme Brief apparut à la porte juste à ce moment. "Mais ce n'est pas la peine de crier, ma fille, et encore moins de sortir de tels qualificatifs." Elle ouvrit le réfrigérateur pour en sortir deux ramequins de crème.

"Elle a réparé la chambre de gravité seule ? Sans le vieux ? Et en une semaine ?" Le saïyen tourna le regard vers la femme aux cheveux bleus.

- "Qu'est-ce qu'il y a ? Surpris parce qu'effectivement je suis intelligente en plus d'être belle ?", demanda-t-elle en remarquant son air incrédule.

- "Plutôt par ta médiocrité.", répondit le saïyen en parcourant du regard le corps de Bulma pour lui faire comprendre que son aspect était horrible.

- "Ecoute, pour une fois que tu es propre, je ne vais pas permettre...", commença-t-elle à dire en croisant les bras.

Une nouvelle interruption : - "A ce sujet, je dois lui donner raison, ma petite chérie, tu devrais vite aller prendre un bain. La chemise que tu portes est fichue, mon coeur..." Et elle ajouta : "Et comment peux-tu vouloir le laisser dormir avec les Manuks ? Ils sont tellement différents ! Non, non, non et non ! Il n'en est pas question !"

- "Les Nameks, maman ! Et tu as encore écouté aux portes !" Sa colère était dirigée contre sa mère.

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Madame Brief ne nia même pas : - "Juste la première partie, ma bichette, après je suis montée voir ton père et on a eu envie de quelque chose à grignoter." Elle continua comme si de rien n'était : - "Il dormira en haut, dans la chambre à côté de la tienne. Je monte tout de suite programmer les robots de l'étage pour qu'il te la préparent !" et elle sortit comme une fusée, resplendissante de joie, emportant ses deux crèmes et deux cuillères à l'étage. - "Et tu lui montreras sa chambre, chérie ! Et n'oublie pas ta brosse à cheveux !", dit-elle du haut de l'escalier.

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Bulma en resta sans voix tandis que Végéta arborait un demi-sourire. Il était arrivé à ses fins.

- "Un jour, tu me raconteras comment tu pensais m'en empêcher... en supposant que tu aies eu un plan, bien entendu...", lui dit le saïyen en empruntant la porte du jardin. Il se rendit directement à la chambre de gravité.

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"Impertinente !" pensa le saïyen en sortant. Qui aurait pu prédire que cette femelle blonde insupportable le ferait parvenir à ses fins ? Il est vrai que pendant un instant, il avait été intrigué par le plan de la femme bizarre, même s'il était pratiquement sûr qu'elle n'en avait aucun. "Ou peut-être que si ?", se demanda-t-il. Deux rencontres avec elle avaient suffi pour se rendre compte qu'elle était futée, bien plus que la moyenne terrestre, intelligente même, sans parler du reste. "Nous allons voir les changements qu'elle a faits ici..." Et il s'approcha du panneau de contrôle. Il monta la gravité jusqu'à cent cinquante G de gravité et les lumières rouges de sécurité s'intensifièrent. Son corps réagit en tremblant.

- "Malédiction !", blasphéma-t-il. Il s'était entraîné loin d'ici et il avait oublié la terrible douleur que l'on ressentait sous cette pression. Son coeur commença à battre plus rapidement pour compenser le surpoids de son sang. Il décida qu'il ferait des assouplissements et essayerai de se maintenir dans les airs le plus de temps possible pour répéter ses derniers mouvements. Après avoir volé toute la journée pour retourner à cette maison, il ne voulait pas trop forcer son corps, ni la machine. "Concentre-toi !", s'ordonna-t-il à voix haute. Et il commença ses exercices.

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Deux heures plus tard, il sortit trempé de sueur. Tout était silencieux et obscur, ce qui ne posait aucun problème à un saïyen aux sens plus affinés que la plupart des humains, même s'il savait que les Nameks lui étaient supérieurs dans ce domaine. Il entra par la porte de la cuisine et monta les escaliers. Si la chambre qu'ils lui avaient choisie ne lui plaisait pas, il en prendrait une autre plus adaptée à son statut. Il alluma la lumière du couloir.

- "J'espère pour toi que tu n'as pas encore détruit la chambre de gravité." En haut de l'escalier l'attendait Bulma.

- "Il vaudrait mieux pour toi que ce tas de ferrailles supporte ma force." Il se campa devant elle.

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La scientifique fronça les sourcils et réfléchit à une réponse mais cela faisait une heure qu'elle restait réveillée à l'attendre pour mettre un point final à cette formalité pénible, lui indiquer la chambre où il pourrait se reposer. "Suis-moi."

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Quelques mètres plus loin, elle s'arrêta devant une porte qu'elle ouvrit avec l'intention d'entrer. Végéta la devança et lui ferma la porte au nez. La jeune femme donna un coup de pied dans la porte. "Imbécile !", cria-t-elle.

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Il était trop épuisé pour répondre à son insulte, même s'il dût résister à la tentation de se retourner et de lui rendre la pareille. Il regarda autour de lui et il ne ressentit aucun dégoût. L'espace où il se trouvait était d'un blanc immaculé. Il s'étonna en essayant de se souvenir où il avait vu quelque chose d'aussi blanc auparavant. "Dans les terres du nord de ce monde, oui, tout était blanc." mais il ne se souvenait de rien d'antérieur. Une fenêtre énorme avec d'immenses rideaux de même couleur tenait la vedette du mur en face. A sa gauche, une porte, une armoire et à côté, un meuble avec des tiroirs. Il les inspecta et découvrit à sa grande surprise qu'ils étaient plein de vêtements, de ces grotesques vêtements terriens avec des étiquettes couvertes d'inscriptions en calligraphie terrienne. Sur le meuble à tiroirs se trouvait un étrange objet rectangulaire de grande dimension. Il pouvait voir son reflet dedans mais cela ne ressemblait pas à un miroir.

Il se tourna pour examiner le lit, qui disputait la vedette à la fenêtre. Il lui parut aussi appétissant que la délicieuse cuisine de la maison. Il était immense. Il s'approcha et posa sa main dessus. Il remarqua qu'il était moelleux et que le tissus qui le recouvrait était doux et de la même couleur que la pièce. Deux oreillers le couronnaient. Il sourit avec regret. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait pas vu d'oreiller que pour la première fois et sans doute la dernière, il pensa que cette maison n'était pas si mal. Il se redressa et regarda son reflet dans le gigantesque miroir accroché au mur au dessus du lit. Il s'examina. Il était effectivement propre mais une douche ne lui ferait pas de mal. A peine eut-il commencé à se déshabiller qu'il entendit un bruit provenant de la porte à côté des meubles. "Comment se fait-il que je n'ai rien remarqué ? Les satanées énergies de ces gens sont si minuscules !" Il était déjà posté près de la porte prêt à attaquer quiconque était à l'intérieur quand la porte s'ouvrit.

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- "Végéta. Prince des Saïyens. Danger. Danger. Danger."

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Un petit androïde de forme ovale, portant deux serviettes, était près de l'entrée de la salle de bains. Végéta, qui l'empêchait de sortir, se baissa pour l'étudier. - "Et toi, qui es-tu ?", murmura-t-il.

- "Danger. Danger. Danger.", répéta le robot, son voyant rouge clignotant sans cesse. Il voulait sortir de là mais l'imposant corps du saïyen était planté sur son chemin, alors il se mit à tourner sur lui-même cherchant une autre porte de sortie. - "Danger. Danger. Danger." On aurait dit qu'il avait été programmé pour le reconnaître et pour l'éviter s'il le croisait. Végéta devina qui en était l'auteur. "Maudite femme bizarre !" D'un rayon de ki, il le foudroya.

- "Danger. Danger. Daaangeeeer."

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Enfin, son voyant rouge s'éteignit et des morceaux de ferraille s'éparpillèrent sur le sol à côté des serviettes, qu'il ramassa et posa sur le lavabo. Du pied, il dégagea les restes du robot, les laissant dans l'entrée de sa nouvelle chambre. Il revint sur ses pas vers la salle de bains. Elle n'était pas très grande. Un lavabo avec un autre miroir, il en conclut que l'apparence était d'importance vitale pour les habitants de cette planète. Cela signifiait qu'ils n'étaient pas si différents de lui, il repoussa l'idée immédiatement. Il devait accepter qu'objectivement, les terriens étaient assez semblables aux saïyens en apparence, et à ce qu'il avait compris, physiquement compatibles.

Il recommença à s'observer, étudiant son visage sous plusieurs angles. Il ne se rappelait plus de son âge, ni même de sa date de naissance. Il avait été dans tant de planètes avec différentes façons de compter le temps qu'il n'aurait même plus pu faire le calcul. Il avait toujours suivi le calendrier de Vegetasei mais il avait fini par oublier il y a longtemps. Il finit d'enlever son uniforme et vit le wc et finalement la baignoire au bout de la pièce. Il remarqua deux points, un bleu et un rouge, et il ne lui fut pas difficile d'en déduire que le rouge était celui qui l'intéressait. Il entra, ferma la porte transparente qui séparait la baignoire du reste de la pièce et appuya le bouton rouge à fond. Immédiatement, d'en haut surgit de l'eau chaude et il sentit que depuis qu'il était sortit de l'enfer, jamais il n'en avait été aussi éloigné.

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Voilà, fin du chapitre 3.

Merci aux 5 personnes qui ont laissé des "reviews" aux précédents chapitres, ça fait plaisir et ça me motive de savoir que vous lisez "Sur le Toit" ! Je vais essayer de tenir un rythme de 1 chapitre par semaine ou au moins 1 tous les quinze jours. N'hésitez pas à nous laisser un petit message à Dramaaa (l'auteur) et à moi. ^_^


Bonne lecture !


Dimitrova (la traductrice)

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PS : c'est vrai que les chapitres sont longs, quinze pages Word pour celui-ci mine de rien !

Mais le suivant sera encore plus long et c'est vraiment un de mes préférés... De très belles scènes à venir...

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Fanmanga
Invité
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MessageSujet: Chapitre 4   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:36

CHAPITRE 4. Partie 1

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- "Tu as vu le journal d'aujourd'hui ?", demanda sa mère en cuisinant.

Mais sa fille ne lui répondit pas, elle était bien trop absorbée à ne pas quitter des yeux le saïyen qui avait pris place à côté d'elle, tout en servant à boire. "C'est tous les jours pareil.", pensait Bulma en l'observant. "Il revient de l'entraînement, trempé de sueur et affamé, on dirait qu'il va se jeter sur la nourriture... et puis rien."

- "Bulma, tu as vu le journal ?", insista Madame Brief.

- "Ah non.", répondit la jeune femme, "Je ne sais pas où il peut être." Et elle se rassit à côté du guerrier.

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Végéta, les bras croisés et assis au fond de sa chaise, examinait, sans lever sa tête baissée, Mme Brief préparer le repas et sa fille assise à sa droite. Tous deux attendaient à table leur repas de midi. Le prince ne bougeait pas un muscle, seuls ses yeux allaient d'une femme à l'autre. Chaque jour, à l'heure du déjeuner, les saphirs de la jeune femme le fixaient effrontément pendant qu'il surveillait les allers et venues des assiettes qui leur étaient destinées. Et tous les jours, le même échange de paroles :

- "Que regardes-tu, humaine ?"

- "Rien, et toi ?", répondit la scientifique avec une insolence qui lui fit fermer un peu les yeux pour se retenir de lui envoyer une gifle. De telles réponses obligeaient Végéta à se forcer à penser encore à Kakarot, l'unique raison pour laquelle il ne dévastait pas cet endroit maudit et ses habitants, car c'était bien à cause de lui qu'il était ici et qu'il devait supporter cette terrienne.

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Mais cette fois, Bulma voulu le titiller un peu pour voir si elle parviendrait à lui arracher la raison pour laquelle il attendait avant de manger.

- "Est-ce que tes manières royales te reviennent uniquement avant de manger et est-ce pour cela que tu attends que nous soyons tous à table ?", lui demanda-t-elle avec un sourire ironique.

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Végéta tourna lentement la tête vers elle. Il ne supportait pas son insolence. Il était là depuis un mois et heureusement, il la voyait relativement peu, juste à l'heure du déjeuner et les rares fois où ils s'étaient croisés dans le couloir ou le jardin. Toujours à le défier de ses yeux bleus, toujours à l'affût de ses moindres faits et gestes. Quelques fois, en s'entraînant la nuit hors de la chambre de gravité, loin de ces gêneurs de nameks et de tout terrien, il avait levé les yeux et l'avait découverte sur le balcon de sa chambre, en train de l'observer avec audace et effronterie, le défiant du regard. Maintenant, à cette insinuation sur son éducation royale, il ne pouvait se retenir de lui répondre mais Madame Brief le devança, le faisant renoncer à sa première intention :

- "Des manières royales ?", voulut-elle savoir pendant qu'elle servait une ration du plat de riz à sa fille.

- "Oublie ça, maman, j'exagérai.", répondit Bulma en prenant un morceau de fromage de la montagne de plats qui couvrait la table. Végéta en prit cinq portions et les enfourna dans sa bouche.

- "Tu ne devrais pas être aussi pointilleuse avec lui, ma chérie.", lui suggéra sa mère en posant son assiette devant elle.

- "Notre cher invité est timide, n'est-ce pas mon beau ?" Végéta ne la regarda même pas. Il ne s'intéressait qu'à Bulma et au saladier de riz que sa mère avait posé devant la jeune femme. - "Mais tu as raison, il attend toujours que tu commences avant de manger, comme c'est charmant !"

- "Oui, c'est charmant...", confirma Bulma toujours avec la même ironie que précédemment et elle prit une tranche de pain pour accompagner le repas. Végéta prit cette fois la corbeille de pain toute entière et la mit près de lui.

- "Eh ! Laisses-en pour les autres !", lui cria-t-elle en se levant et allongeant le bras pour remettre la corbeille à sa place. Le saïyen saisit le panier et l'éloigna hors d'atteinte de la scientifique.

- "Allons, Bulma, tu n'arrêtes pas de l'embêter !", reprit sa mère amusée. - "Tiens, toute une baguette pour toi, ma fille, et voici ton assiette, Végéta." Elle ajouta en la posant sur la table : -"Je vous laisse, je mangerai avec ton père dans les bureaux, d'accord ? Tu programmeras les robots pour qu'ils débarrassent. A plus tard..." Et elle s'en fut d'un pas rapide et heureux.

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Végéta lâcha la corbeille où il l'avait mise antérieurement et regarda la scientifique en souriant de côté. Il ne supportait pas cette femme blonde aussi pénible et bavarde que sa fille, mais dans ces moments-là, où elle lui donnait raison et réduisait au désespoir l'insolente scientifique, il la trouvait amusante.

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La jeune femme aux cheveux bleus commença à manger et le guerrier l'imita, dévorant l'immense assiette de riz qu'il avait sous les yeux depuis une éternité lui sembla-t-il. Au bout de quelques minutes pendant lesquelles seul le bruit des couverts se fit entendre et alors que le prince pensait déjà à la tranquillité que cette planète pouvait offrir quand personne ne disait de bêtises autour de lui, Bulma parla :

- "Je dois te faire une analyse de sang.", dit-elle avant de boire de l'eau.

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Végéta ne répondit pas. Il avalait du pain, enfournant d'autres tranches dans sa bouche.

- "Il faut que je te la fasse, tu pourrais avoir rapporté une maladie bizarre de là-bas et je ne peux pas laisser...

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Le saïyen se leva de sa chaise et sans la regarder, il sortit dans le jardin en direction de sa chambre de gravité.

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Bulma se leva de sa chaise extrêmement irritée. - "Ne me laisse pas plantée là, je te parle !", dit-elle en le poursuivant à travers la roseraie. Les nameks qui étaient sur les lieux s'enfuirent en courant pour fuir la scène qu'ils savaient proche.

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Le saïyen continua son chemin en l'ignorant.

- "Tu devras m'écouter que tu le veuilles ou non !", lui cria Bulma accélérant le pas. - "Tu vis ici depuis un mois et nous avons tous passé un examen ! Je ne peux pas te laisser nous contaminer avec quelque chose de bizarre que tu aurais pu nous rapporter de l'espace !" Elle s'approcha encore plus, se mettant à sa hauteur. - "Tu m'écoutes, malpoli !"

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Et elle lui prit le bras. C'était la première fois qu'elle le touchait.

- "Ne recommences jamais à me toucher, misérable terrienne !" Végéta s'était retourné dès qu'il avait senti le contact.

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Son cri fut salvateur. Bulma en resta paralysée et lâcha, comme par réflexe, le bras du guerrier. Pendant une seconde, son regard glacé et sombre se planta dans ses yeux à elle. Le prince se retourna et repartit à pas rapides. La jeune femme se ressaisit du choc de ces yeux noirs, hiératiques et emplis d'une immense colère. Mais il aurait fallu bien plus que le cri du démon lui-même pour la décourager. Elle recommença à poursuivre le saïyen qui montait déjà la rampe de la chambre de gravité.

- "Tu crois pouvoir m'intimider, moi ? Bulma Brief ?"

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Mais le guerrier ferma la porte, laissant Bulma les mains sur les hanches se maudire pour la énième fois de ne pas avoir mis de bouton extérieur pour ouvrir la porte du vaisseau.

- "Tu ne devrais pas lui crier dessus.", entendit-elle derrière elle. Elle sut qui c'était.

- "Ah, Piccolo, enfin tu te montres !" Et elle se souvint que cela faisait plusieurs semaines qu'elle ne l'avait pas vu. Sa colère revint :

- "On peut savoir où tu étais ?" Cette fois, c'est devant lui qu'elle se tenait les mains sur les hanches.

- "Un jour, il explosera. Tu devrais être plus prudente.", lui conseilla-t-il, ignorant sa question.

- "Je ne le perds pas de vue.", fit remarquer Bulma avec sérieux retournant sur ses pas vers la cuisine. Elle ne supportait pas qu'on lui conseille d'être prudente. Elle avait passé sa vie à se l'entendre dire par tout le monde.

- "C'est bien le problème...", dit Piccolo derrière elle.

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La scientifique s'arrêta net. - "Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu ne t'es pas montré depuis tout ce temps !"

- "Ce n'est pas parce que tu ne me vois pas que je ne suis pas là." Cette réponse fit soupirer et lever les yeux au ciel la jeune femme. - "Je te dis seulement que tu ne devrais pas l'approcher autant. Ce saïyen ne peut rien apporter de bon."

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Avec cette réponse, il faisait passer un message à Bulma qu'elle capta instantanément : avec ses cris et son emportement, elle les mettait tous en danger, voire pire. Cela lui parut intolérable. - "Eh bien, que je sache, depuis son arrivée, il n'a rien fait de mal, non ?"

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"C'est vrai.", pensa Piccolo. Pourquoi Végéta n'avait-il rien fait depuis son arrivée sur Terre ? Cela faisait un mois qu'il se posait la question et pour le namek, il était évident qu'il y avait une très bonne raison qui l'empêchait d'agir en véritable mercenaire et connaissant le mode de fonctionnement du prince des saïyens, cela devait être très alambiqué. Pendant un mois entier, il n'avait rien fait d'extraordinaire, il s'entraînait, mangeait et dormait. Il fronça les sourcils, exprimant son incertitude. - "Fais en sorte de ne pas le provoquer.", dit-il enfin.

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La scientifique se retourna, donnant à entendre que la discussion était close. - "Je te l'ai déjà dit : j'ai tout sous contrôle." Et elle entra dans la maison pour programmer les robots.

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Cette nuit-là, Bulma était encore vexée par l'insolence de Végéta. Pendant la soirée, elle décida qu'elle ne laisserait pas passer un jour de plus sans le convaincre d'accepter cette analyse de sang. Cela faisait des jours qu'elle y pensait et puisqu'elle avait abordé le sujet pendant le repas, elle clorait l'affaire aujourd'hui. Quand elle l'entendit monter les escaliers, elle sortit dans le couloir pour l'affronter.

- "Tu dois faire cette analyse.", lui dit-elle lui coupant la route.

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Végéta la regarda. Bulma trouva qu'il avait l'air exténué. Il essaya de l'éviter mais elle se mit à nouveau en travers de son chemin. Il soupira, hocha la tête d'un air moqueur et la poussa brusquement de la main, la faisant presque tomber, afin d'entrer dans sa chambre. Il ferma la porte et commença à se déshabiller.

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- "Il faut que tu le fasses", lui dit la jeune femme du seuil de la porte maintenant ouverte.

- "Sors de ma chambre !", lui ordonna le saïyen toujours sans la regarder et laissant ses gants sur une chaise. Dès son arrivée, le premier jour, il avait su que cette porte sans serrure lui causerait des ennuis.

- "Tu as peut-être une maladie sans le savoir.", insinua-t-elle en l'observant.

- "Si j'ai une maladie, c'est mon problème, humaine.", rétorqua-t-il en enlevant ses bottes assis sur le lit.

- "Oui, mais si tu en as une..." Elle s'arrêta de parler pour s'avancer de quelques pas à l'intérieur. Il leva les yeux en voyant entrer cette femme insolente pour la première fois dans sa chambre. Il était évident qu'elle ne comprenait pas à quel point il détestait qu'on le dérange et surtout dans des lieux qui étaient les siens, comme la chambre de gravité ou sa chambre.

- "...eh bien, elle pourrait à tout moment s'extérioriser et te rendre malade.", lui dit la scientifique en souriant.

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Le guerrier comprit sa tactique. - "Cela resterait mon problème." Il se leva et commença à enlever son uniforme.

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Bulma l'observait toujours et commençait à se sentir mal à l'aise en voyant qu'il continuait à se déshabiller. - "Les nameks ont apporté des bactéries très étranges que nous sommes encore en train d'étudier alors nous devons tous..." Et elle s'interrompit, horrifiée, pour se couvrir les yeux et détourna la tête. - "Qu'est-ce que tu fais ?"

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A sa question, Végéta leva le regard et la vit les mains sur les yeux. - "On peut savoir ce qui t'arrive, terrienne ? Ne me dis pas que tu n'as jamais vu un homme nu ?" Il baissa entièrement son uniforme, le sortit par les pieds et se dressa devant elle. A voir comment elle vivait chez elle, jamais il n'aurait imaginé qu'elle soit une femme pudique.

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- "Bien sûr que si, imbécile ! C'est juste qu'ici sur la Terre nous n'avons pas l'habitude de nous mettre comme ça quand nous parlons à des étrangers !"

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Végéta soupira. "Maudits humains pudibonds !", pensa-t-il. - "Que disais-tu à propos des nameks ?" La discussion avait commencé à l'intéresser quand elle les avait mentionnés. Rien que d'imaginer qu'il pouvait avoir attrapé un parasite de ces êtres répugnants, il en eut la chair de poule.

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- "Tu t'es couvert ?", lui demanda-t-elle avec toujours la main sur le visage.

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Le saïyen soupira de nouveau. Il se dit que s'il voulait en savoir plus sur les bactéries de ces bestioles vertes, il serait bien obligé de se couvrir avec quelque chose pour qu'elle arrête ce comportement ridicule. "La guerre ne laisse aucune place pour la pudeur.", raisonna-t-il en tirant vers lui le drap du lit. Il s'en recouvrit tout en trouvant tout cela inutile et absurde.

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- "C'est bon ?", demanda Bulma en écartant légèrement les doigts et regardant à la dérobée. Elle ôta enfin sa main et demanda amusée : "Pourquoi t'es-tu couvert entièrement ?"

- "Explique-toi, humaine assommante !", dit-il sans savoir ce qu'il y avait de si drôle. La chose qui l'irritait le plus était sans aucun doute qu'on se rie de lui.

- "C'est juste qu'ici les hommes se couvrent seulement... Bah, aucune importance !", et elle s'assit sur le lit sans remarquer qu'il était sur le point d'exploser en la voyant s'asseoir tranquillement là où il dormait. - "Comme je te le disais, les nameks sont porteurs de nouvelles bactéries que nous sommes en train d'analyser et nous ne connaissons pas leurs caractéristiques..." Elle se tourna alors vers lui. - "Tu es peut-être porteur d'un nouveau germe de Namek..."

- "Je ne les ai pas fréquentés.", objecta le prince.

- "Oui, mais comme tu le sais sûrement, ces organismes peuvent voler très loin, Végéta..."

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Elle attendait la réponse du saïyen qui semblait pensif devant ses arguments. Elle lui mentait. Ils n'avaient trouvé aucune bactérie maligne dans le sang complexe des extraterrestres verts ; mais qui pouvait dire que Végéta ne portait pas quelque chose venant d'une des nombreuses planètes qu'il avait envahies ? Il fallait s'en assurer pour éviter la contamination. En l'observant là, dans la chambre, si sérieux avec les bras croisés et le drap sur les épaules, elle réalisa avec étonnement que c'était la première fois qu'elle ne le voyait pas comme un sanguinaire guerrier de l'espace, ce qu'il était, mais comme son invité de l'espace, une description adéquate également.

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- "A dix-huit heures. Demain. J'irai à ton laboratoire.", dit-il enfin avant d'aller vers sa salle de bain.

- "A dix-neuf heures.", contesta-t-elle.

- "A dix-huit.", répéta-t-il.

- "Dix-huit heures trente, Végéta, j'ai des choses à faire avant je ne crois pas que..."

- "A dix-huit heures !", s'écria-t-il en se retournant et en remarquant qu'elle était toujours assise. - "Tu comptes rester ici ?"

Elle commença à lui répondre : - "Même si c'est ta chambre, c'est ma maison ici et..." Quand elle vit qu'il commençait à lâcher le drap pour le jeter sur le lit, elle rectifia : - "Bon, ça va... J'y vais." Et elle fila comme une flèche par la porte.

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Le saïyen sortit de la douche et ramassa son uniforme pour le laver dans la baignoire, une habitude qu'il avait prise depuis qu'il vivait là. Quand il revint et se laissa tomber sur le lit pour dormir, il inspira à fond et une moue de dégoût apparut sur son visage. Il se leva et jeta toutes les couvertures et la couette par terre. Le lit sentait l'odeur de Bulma.

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Chaque matin en se levant, Monsieur Brief avait le même rituel : il ouvrait les yeux, embrassait sa femme endormie à ses côtés, mettait ses lunettes posées sur la table de nuit, faisait sa toilette, juchait Tama sur son épaule et descendait déjeuner. Tous les jours, un délicieux petit-déjeuner l'attendait sur la table et tous les jours, il lisait le journal à voix haute à son chat, lui commentant les dernières nouvelles, pendant que les robots ménagers le servaient et s'activaient d'un bout à l'autre de la pièce.

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Et tous les jours, deux semaines après l'arrivée des extraterrestres, il avait un nouveau compagnon dans la cuisine en plus de son chat :

- "Ah, Végéta, mon garçon, bonjour !", le saluait le scientifique plongé dans son journal. Il recevait toujours la même réponse du guerrier, une espèce de souffle court, un genre de "hmpf". Dès la première fois qu'il l'entendit, le scientifique en déduit que c'était la façon de saluer de cet homme extrêmement timide et il interpréta son mutisme absolu à table comme une autre preuve de sa grande réserve. Il se dit que finalement, Végéta était un extraterrestre qui d'après sa fille avait eu un passé très mouvementé et qu'il devait se sentir épuisé de se retrouver dans un environnement aussi nouveau. Une fois assis, monsieur Brief se concentrait tout simplement sur son journal et sur Tama sans jamais faire attention à Végéta qui suivait chacun de ses mouvements au petit déjeuner, l'imitant et se servant des même choses que lui.

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- "Je ne sais pas comment je ferai.", disait Bulma en conduisant. - "Je ne pourrai jamais survivre au milieu de tous ces papiers ennuyeux et ces problèmes administratifs, comment mon père le supporte-t-il ?", s'exclama-t-elle en rentrant la voiture dans le garage. Elle sortit, l'encapsula et la mit dans son sac à main. Depuis qu'elle était sortie du bureau central de Capsule Corporation elle se demandait comment elle, une aventurière née et avide de connaissances comme personne pourrait se convertir en maître de l'empire familial sans mourir d'ennui. Récemment, monsieur Brief insistait pour que sa fille l'accompagne plus souvent aux conseils d'administration et qu'elle passe moins de temps dans le laboratoire, même si cela leur en coûtait. Elle insistait sur le fait qu'elle était un génie des sciences mais que vraiment elle s'ennuyait souverainement dans les bureaux. Elle voulait parcourir le monde, explorer, découvrir de nouveaux mystères, faire plus de recherches, créer et inventer. Elle avait tellement de projets dans la tête qu'elle ne pouvait pas s'imaginer réussir à supporter ces associés barbants et ces secrétaires toujours en train de faire des ragots sur elle et son petit ami... Elle sourit en repensant à Yamcha. Elle pourrait le voir dans très peu de temps.

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- "Mais ces greluches ne le verront pas !", cria-t-elle quand l'image des secrétaires lui revint à l'esprit. Cela ne la dérangeait pas que d'autres femmes admirent son petit ami, ce qu'elle ne supportait pas c'est qu'il se laisse autant regarder par elles. Sans aucun doute, son cher Yamcha avait changé depuis leur première rencontre. Il était plus sûr de lui, plus fort et il avait pu s'intégrer dans la société sans problème. Il était toujours aussi charmant, le problème c'est qu'il était devenu trop charmant avec les autres femmes. Ce qui au début avait paru amusant à Bulma s'était déjà transformé en quelque chose d'énervant. La scientifique pensait toujours à tout ça en traversant le jardin en direction de son laboratoire. Quelques nameks la saluèrent en souriant, toujours en s'inclinant, toujours si serviables et polis, mais elle les ignora perdue dans ses pensées en imaginant son petit ami avec une autre femme au ciel ou là où il était. Elle vit sa mère sortir de la cuisine comme une fusée.

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- "Où vas-tu, maman ?", demanda-t-elle.

- "Bonsoir ma fille !", la salua sa mère sans même s'arrêter. - "Je file voir mon feuilleton dans la salle des manuks."

Cela ne manquait pas. Depuis quelques semaines, sa mère et un groupe d'extraterrestres se réunissaient après six heures du soir pour voir un absurde feuilleton du nom de Coeur brisé. Elle s'arrêta, regarda la chambre de gravité et la vit ouverte. Elle réalisa pourquoi et se précipita vers son laboratoire. "Comment ai-je pu oublier !"

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Quand elle entra, à moitié suffoquée par son sprint, elle le vit debout de dos en train d'observer un des ordinateurs.

- "Tu es en retard.", dit-il sans se retourner.

- "Qu'est-ce que tu as fait ? Tu as touché quelque chose ? Comment es-tu entré ?", lui bredouilla-t-elle tout en s'approchant de lui les pieds endoloris par les talons hauts qu'elle avait mis pour aller dans les bureaux.

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Végéta se tourna enfin et s'appuya contre une chaise, en posant les mains sur le dossier. - "Vous avez une technologie encore plus attardée que je ne le croyais." Et il observa comment elle se penchait près de lui vers l'ordinateur.

- "Tu as touché quelque chose ?", lui demanda-t-elle vérifiant que tout était en ordre.

- "Si j'avais voulu toucher quelque chose, aurais-tu pu m'en empêcher comme cette porte a pu m'empêcher d'entrer ?", demanda-t-il narquoisement, tout en connaissant la réponse d'avance.

Bulma leva les yeux vers lui. - "Je n'aime pas qu'on touche à mes affaires." Elle continua de tout examiner attentivement en se demandant pourquoi les alarmes de sécurité ne s'étaient pas mises en route.

- "Tu as des robots qui touchent ton désordre toute la journée, femme.", lui rappela Végéta.

- "Ce n'est pas pareil.", le corrigea Bulma retournant ses yeux sur l'écran. -"Ici, personne n'entre à part mon père et moi." Et elle ajouta en posant son regard bleu sur lui. - "Et en plus, tu n'es pas un simple robot !"

- "Allons, humaine, ni toi ni moi n'allons y passer la journée." Le prince s'était redressé et la regardait maintenant, les bras croisés.

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Bulma réagit en se relevant également. - "Tu as raison, assieds-toi ici pendant que je vais chercher les instruments médicaux." Et elle lui désigna la chaise contre laquelle il s'était appuyé auparavant.

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Le saïyen prit place et elle revint avec un plateau qui semblait avoir été préparé à l'avance. Elle avait enfilé la blouse qu'il lui avait vue quelques jours plus tôt et elle s'était attaché les cheveux. Végéta fut rassuré en remarquant que tous les instruments médicaux étaient scellés hermétiquement dans des sachets transparents, ce qui signifiait que personne ne les avait touchés avant. Bulma s'assit à côté de lui positionnant sa chaise en sens contraire à celle du guerrier et un petit sourire lui monta aux lèvres en préparant la seringue et les cotons, toujours sous le regard attentif du prince.

- "Je vais devoir te toucher...", le prévint-elle, moqueuse. - "...mais je vais mettre des gants."

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Le prince l'observait imperturbable. Il n'arrivait pas à croire qu'elle ose plaisanter de cela après leur rencontre de la veille où il lui avait crié dessus et où elle s'était écartée.

- "Relève ta manche et tend le bras.", lui ordonna-t-elle. Le saïyen étira sans problème le tissus de sa tenue de combat sans cesser de l'étudier. Bulma observa le bras du guerrier, toutes ses cicatrices, et elle se dit qu'il allait être compliqué de trouver où piquer dans tous ces muscles.

- "Je vais devoir te serrer le bras avec cet élastique pour mieux voir tes veines." Alors qu'elle tendait la main pour prendre l'élastique, le prince lui lança :

- "Arrête avec ces bêtises." Et il serra le poing faisant ressortir toutes les veines de son bras.

.

Bulma ouvrit de grands yeux surpris. - "Ça alors ! Maintenant, j'ai de quoi piquer..." Et elle posa ses mains sur la peau tannée et dure du guerrier non sans ajouter avant : - "Cela peut faire mal..." et elle lui fit un clin d'oeil. Végéta fronça les sourcils devant cette nouvelle moquerie. La jeune femme planta l'aiguille, la guidant pour aspirer le sang. - "Tu savais que Goku déteste les piqûres ?"

- "Kakarot est un idiot.", dit-il avec mépris en examinant ses cheveux bleus, la seule chose d'elle qu'il pouvait voir depuis qu'elle s'était inclinée sur son bras.

- "Tout le monde déteste quelque chose irrationnelle ment. Tu n'as aucune phobie ?", continua-t-elle ignorant l'insulte envers son ami.

- "Si, des humains.", répondit-il sans détourner le regard.

- "Très drôle.", reprit-elle et réalisant soudain qu'il n'avait pas l'habitude de plaisanter. Elle leva la tête, tendit le bras pour prendre un peu de coton, l'appuya sur la piqûre avant d'extraire l'aiguille. Elle le regarda à nouveau et vit qu'il avait les yeux fixés sur l'écran. - "Qu'est-ce que tu regardes ?", demanda-t-elle.

- "C'est de l'écriture terrienne ?" Le saïyen plissait les yeux pour mieux examiner les symboles.

- "Oui, des lettres et des chiffres."

- "Je connais les chiffres.", corrigea le saïyen.

- "Ah oui ?" Elle était en train de poser correctement le tube avec l'extrait de sang.

- "Je suis venu à six heures, non ?" Par là, il voulait dire qu'il avait appris à lire les symboles d'une pendule. - "Les chiffres sont pratiquement identiques dans toutes les galaxies, seule leur écriture change. Partout, on mesure le temps."

La jeune femme sourit, satisfaite. "Il est intelligent.", se dit-elle. Elle voulut reprendre la conversation à propos du texte de l'ordinateur. - "Ce n'est que le brouillon d'un projet." Et elle ajouta : - "Pose ton doigt ici."

.

Il baissa le regard une seconde pour savoir exactement où elle voulait en venir avec cet ordre. - "Pour quoi faire ?", le demanda-t-il.

- "Pour tenir le coton.", expliqua la jeune femme aux cheveux bleus. - "Je te mettrai un petit pansement pour que ça cicatrise." Et avant même, qu'elle ne se tourne vers le le plateau, Végéta répondit :

- "Ne dis pas de bêtise. Ce n'est qu'une petite piqûre, c'est déjà cicatrisé." Et il retourna son attention sur le moniteur de l'ordinateur laissant tomber le coton sur le sol.

- "Mais cela contient de l'alcool pour désinfecter et... Bah ! Tant pis !" Bulma se leva pour ranger la prise de sang.

.

Le guerrier baissa la manche de son uniforme et approcha la chaise de la table sur laquelle était posé l'ordinateur. La jeune femme lui jetait un coup d'oeil de temps en temps en rangeant. - "Comment se fait-il que tu portes toujours ce vieil uniforme et non les vêtements que nous t'avons achetés ?" Mais Végéta était trop occupé à étudier l'écran de l'ordinateur. - "Et qu'as-tu fait du matelas, hein ?", ajouta-t-elle en plissant le front.

- "Lis cette première ligne.", demanda le saïyen, au lieu de répondre.

- "Que je lise ? Comment ça ?", la jeune femme s'était approchée pour savoir à quoi il faisait référence.

- "Que se passe-t-il, humaine, tu es soudainement devenue plus bête ?", lui demanda-t-il, la regardant à nouveau dans les yeux. "Je t'ai demandé de lire ceci." Et il indiqua l'écran.

- "Je m'appelle Bulma ! Et ne m'insulte pas !"

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Le prince soupira. Cette conversation était beaucoup trop longue à son goût et pour couronner le tout, elle recommençait à crier. - "Lis !", vociféra-t-il, pour la contrer.

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Bulma était sur le point de lui répondre mais elle réfléchit qu'elle pouvait peut-être tirer profit de tout ceci. - "Très bien.", dit-elle. - "Mais avant, tu dois faire un marché avec moi."

- "Un marché ?", le prince fronça les sourcils, méfiant, et fixa ses yeux bleus comme le ciel de ce monde. - "Je ne fais pas de marché." Et c'était vrai. Dans sa vie passée de simple soldat de Freezer, jamais il n'avait eu la possibilité d'en faire et même s'il en avait eu l'occasion, jamais il n'avait estimé quiconque d'une condition et catégorie dignes d'en conclure un avec lui, mais cette fois, c'était différent : cette femme, cette maudite femme indomptable et extrême, connaissait peut-être le secret de la transformation en super-saïyen, la prédestination de toute sa vie, pour lequel il s'était toujours entraîné durement, pour lequel il n'avait jamais failli, la clef qui lui aurait permis de vaincre Freezer, à la place de Kakarot.

- "Bien, alors je ne lirai pas." La scientifique croisa les bras avec dignité, très sûre de sa décision.

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Végéta soupira encore plus fort, cette fois en baissant la tête vers le sol, signe évident de son exaspération. "Kakarot...", se rappela-t-il pour ne pas désintégrer cette femme étrange qui osait le défier dès qu'elle le pouvait. S'il voulait avancer dans sa recherche sur le secret du simple troisième classe et esquiver les pièges des humains, il fallait qu'il apprenne à lire la langue de cette misérable planète. Il devait accepter l'accord gênant qu'on lui proposait. - "Qu'est-ce que tu veux ?", lui demanda-t-il presque en murmurant.

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Elle sourit, satisfaite, et se retourna pour le regarder bien en face : - "Je veux que tu répondes à trois questions."

- "Une.", reprit vite le saïyen. Cette insolente parviendrait à ses fins mais il savait négocier.

- "Deux", corrigea la jeune femme, tentant sa chance.

- "Deux, mais je choisirai celles auxquelles je répondrai.", affirma le prince.

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Bulma l'observa, dubitative, pendant quelques secondes avant de laisser éclater un franc sourire qui illumina tout son visage. - "D'accord." Elle avait fini par accepter ses conditions. Elle se mit à marcher de long en large tout en parlant : - "Les questions sont..." et elle se tourna vers le saïyen en levant l'index : - "La première est logique. Pourquoi veux-tu que je lise un simple projet d'ingénierie ?" Le prince sourit à moitié. Cela ne le dérangeait pas de répondre à cette question. Remarquant la réaction du saïyen, Bulma continua comme si de rien n'était en levant le deuxième doigt de la main : - "Deux. Pourquoi attends-tu que les autres mangent avant de commencer toi-même ? Nous te dégoûtons ? Tu n'as pas confiance en..." mais elle fut interrompue par Végéta :

- "Ce sont deux questions en une mais pour balayer tes doutes : Oui, vous dégoûtez." Il se relaxa en appuya les fesses contre le bord supérieur de la chaise, posant ses mains de chaque côté. Il attendait avidement la dernière question parce qu'il devinait de quoi il pouvait s'agir.

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Bulma le regarda et cette fois, ce fut elle qui fronça les sourcils. Elle avait rendue la partie trop facile à cet insolent et elle s'en fit le reproche intérieurement. Malgré tout, elle leva le troisième doigt : - "Et trois. Qu'as-tu fait de ce maudit matelas ?" Cette dernière question, elle la hurla presque en mettant ses mains sur chacune de ses hanches. Ce n'était pas qu'elle s'en préoccupait mais elle ne le voyait nulle part, elle avait même examiné minutieusement l'entrée du vaisseau pour voir si elle trouvait des indices qui indiqueraient qu'il l'avait désintégré mais elle n'avait rien trouvé. En plus, le saïyen se montrait évasif à propos de ce ridicule matelas et elle ne comprenait pas pourquoi.

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Végéta tourna la tête sur le côté. Cela avait été drôle, il devait l'admettre. Cette femelle dérisoire avait réussi à le faire rire intérieurement avec son obsession pour ce banal objet. Il se redressa et croisa les bras. - "Ridicule humaine...", lui dit-il en s'approchant. Il ne s'était pas rendu compte jusqu'à maintenant qu'avec des chaussures de cette hauteur, elle était plus grande que lui.

- "Et alors ?", lui demanda la jeune femme en levant le menton.

- "Je voudrais savoir lire la langue terrienne. Un projet de terriens n'a aucun intérêt pour moi.", répondit le prince. Bulma leva les sourcils avec une évidente expression de surprise. Le saïyen se retourna. - "Et maintenant, lis."

La scientifique s'indigna en écartant les bras : - "Mais tu n'as répondu qu'à une question !"

- "A deux, tu m'as demandé si vous me dégoûtiez et je t'ai répondu oui." Et il s'assit face à l'ordinateur.

- "Mais c'était la suite d'une question plus longue !", s'exclama-t-elle en s'approchant de lui.

- "Je t'ai répondu, j'ai respecté le marché.", dit-il découragé. - "Lis.", lui ordonna-t-il à nouveau en montrant l'écran.

- "Tu attends avant de manger parce que tu crois que nous allons t'empoisonner, c'est ça ?"

- "Laisse la paranoïa à ta mère et lis.", répondit sèchement le saïyen.

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Bulma soupira, cependant elle se dit qu'elle avait réussi à ce que l'orgueilleux Prince des Saïyen fasse un marché avec elle, membre d'une race qu'il détestait, c'était déjà tout un triomphe. Elle s'en auto-persuada et s'assit aux côtés du guerrier.

- "Je lis jusqu'où ?"

- "La première ligne.", répondit Végéta.

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La jeune femme focalisa ses yeux sur l'ordinateur. - "Bien...", commença-t-elle, "ici, il est écrit : L'ordinateur analyse les mesures du laser et des capteurs que possèdent le véhicule, et si l'appareil est grand on équipe d'un anneau de sonars..." Là se terminait la première ligne.

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Végéta se tourna pour la regarder. - "Répète-la."

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Bulma souffla et répéta : - "L'ordinateur analyse les mesures du laser et des capteurs que possèdent le véhicule, et si l'appareil est grand on équipe d'un anneau de sonars..." A ce moment, ce fut elle qui se tourna pour l'observer et elle se rendit compte qu'il examinait sa bouche.

- "Encore une fois.", exigea-t-il sans quitter des yeux les lèvres de la jeune femme.

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Cette fois, Bulma prononça la phrase sans regarder l'écran, observant à la dérobée le saïyen, qui, pendant qu'elle parlait, remuait les lèvres en l'imitant en silence.

- "Bien, c'est assez facile, c'est bien ce que je pensais.", commenta le prince en se retournant vers le moniteur. Elle l'écoutait attentivement. Elle trouvait intéressant de voir comment un être de l'espace essayait d'apprendre sa langue maternelle.

- "C'est facile ?", se demanda Bulma.

- "Vous n'utilisez pas de geste corporel pour communiquer entre vous, vous vous exprimez seulement avec des mots. Cela rend les choses plus simples."

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La jeune femme, à qui l'on avait souvent reproché d'utiliser trop de gestes en parlant, trouva cela fort amusant mais elle le laissa poursuivre son explication.

- "Ce sont les symboles de votre langue ?" Il lui montra les mots sur l'écran.

- "Oui, ce sont des lettres.", lui répondit-elle, suspendue à ses paroles.

- "Et celles-ci sont celles qui prédominent dans les mots terriens, les plus fréquentes, non ?" Il lui montra un E, un O, un A, un U et un I.

- "Des voyelles.", conclut Bulma.

- "Ah.", dit-il en s'approchant de l'ordinateur. "Et le reste s'y ajoute. Il n'y a pas de mot sans elles à ce que je vois. Bien." Il se renfonça dans sa chaise. - "Lis tout ça." Il désigna le paragraphe entier en bougeant l'index.

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La scientifique était grandement impressionnée mais préféra attendre avant de parler et le laisser continuer avec ses suppositions. - "L'ordinateur analyse les mesures du laser et des capteurs que possèdent le véhicule, et si l'appareil est grand on équipe d'un anneau de sonars et d'infrarouges toute la longueur de la carrosserie de la machine pour obtenir une détection complète des obstacles. Avec toutes ces informations, le robot construit une carte de l'environnement et est capable de déplacer et de faire un nettoyage complet sans besoin de conducteur."

- "Tu veux que je le répète ?", demanda-t-elle au guerrier.

- "Oui.", lui répondit-il en se retournant pour observer ses lèvres.

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Bulma commençait à se sentir nerveuse qu'il lui regarde la bouche avec autant de concentration, mais malgré tout, elle répéta le phrase qu'elle avait retenue sans problème, également tournée vers lui pour l'observer. - "L'ordinateur analyse les mesures du laser et des capteurs que possèdent le véhicule, et si l'appareil est grand on équipe d'un anneau de sonars et d'infrarouges toute la longueur de la carrosserie de la machine pour obtenir une détection complète des obstacles. Avec toutes ces informations, le robot construit une carte de l'environnement et est capable de déplacer et de faire un nettoyage complet sans besoin de conducteur."

- "Continue.", exigea-t-il sans une once de gêne.

- "Comment ?", lui demanda-t-elle un peu perdue pendant un instant.

- "Lis la suite.", ordonna le saïyen fixant à nouveau les yeux sur sa bouche.

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La jeune femme toussa, leva les yeux sur l'écran et lut : - "Ils sont équipés de plusieurs dispositifs internes comme des capteurs et des caméras, pour inspecter la structure et réaliser d'autres tâches qui actuellement sont prises en charge par des êtres humains et qui présentent de grands risques pour l'intégrité physique des personnes." Du coin de l'oeil, elle vit comment sa tête se tournait de l'écran à ses lèvres et vice versa. Elle continua : "Même si pour l'instant, ces robots fonctionnent connectés à un générateur central, nous travaillons pour implanter dans chacun d'entre eux, un microprocesseur et une source d'énergie, pour augmenter leur autonomie et permettre le contrôle à distance et parvenir à ...

- "Arrête de regarder ma bouche !" Elle s'interrompit et s'éloigna.

- "Et maintenant, qu'est-ce qu'il t'arrive, femme !" Il se leva de sa chaise comme elle. "Je me concentre sur la prononciation de ces lettres !", expliqua-t-il en se levant et serrant le poing. Cette humaine était folle. Elle se comportait dans toutes les situations comme personne d'autre. Effrontée, braillarde, exaspérante et surtout, très agressive. - "Çà suffit ! Je m'en vais !", et il se dirigea vers la porte.

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Il laissa la jeune femme aux cheveux bleus assise et pensive éteindre l'ordinateur. Le guerrier l'avait rendue nerveuse à observer ses lèvres avec autant de minutie pendant qu'elle prononçait le texte.

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MessageSujet: Chapitre 4   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:38

Chapitre 4. Partie 2

- "Maudit Namek !", pensa Végéta, à l'intérieur du vaisseau, en faisant des mouvements d'assouplissement, "un jour, j'en aurai assez de tes intrigues et de tes yeux toujours à surveiller tous mes faits et gestes." Visiblement, il faisait allusion à Piccolo, qui ne cessait de monter la garde que lorsqu'il méditait près du lac.

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Il se redressa pour regarder par un des hublots un groupe d'êtres verts en train de chanter sous la direction de la femme blonde. "Encore avec cette stupide chanson." Il avait rarement écouté de la musique, seulement quelques trompettes martiales au palais de Freezer annonçant l'arrivée de l'empereur et quelques mélodies dans quelques-uns des taudis de l'espace où il avait souvent mis les pieds. Pourtant, depuis qu'il était arrivé sur cette planète, la musique le poursuivait.

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De loin, il vit arriver l'humaine aux cheveux bleus qui saluait les nameks qui prenaient soin des fleurs du jardin. Il ne l'avait pas vue depuis plusieurs jours mais pour son désagrément, il l'avait entendue, oui. Plus exactement sa bruyante présence s'était imposée à lui. "Cette femme bizarre fait tout en musique !", s'exclama-t-il, ennuyé. "Elle se réveille avec de la musique, se douche avec de la musique et elle fabrique même le repas en musique." A ce moment, il se renfrogna avec une répugnance absolue au souvenir de la fois où il avait goûté le déjeuner qu'elle avait préparé et où il avait dû être constamment sur ses gardes. Il s'était habitué à la nourriture de la femme blonde ou des robots mais celle que lui avait fait goûter la femme aux cheveux bleus lui avait presque donné la nausée. "Je suis en train de trop m'habituer.", se reprocha-t-il en se souvenant des morceaux de viande crue qu'il dévorait à même le sol il y avait peu. De fait, il ne sortait quasiment plus en expédition à travers la planète comme il l'avait fait les deux premières semaines. De toute façon, tout ce qui l'intéressait et ce pour quoi il était resté dans ce monde isolé que ne convoitait aucune famille de l'univers, se trouvait dans cette maison.

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Il s'approcha du panneau de contrôle pour indiquer la gravité à laquelle il s'entrainerait, non sans d'abord fermer du pied la caisse où il conservait les journaux qu'il volait dans la résidence. Cent soixante dix de pression. Il appuya le bouton et raidit tout son corps pour le préparer à la douleur. Rien. Il frappa à nouveau les chiffres. Rien. - "Merde !", cria-t-il en frappant du poing sur le panneau, le cabossant. Il sortit, prêt à tuer la première personne qui se trouverait sur son chemin.

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Pendant les cinq semaines suivant l'arrivée des extraterrestres, Bulma dut passer presque toutes ses journées dans les bureaux, se mettant au courant des derniers mouvements boursiers de l'entreprise. Son père ne le lui avait pas ordonné mais il avait juste suggéré qu'un jour ce grand empire serait le sien et qu'elle devait prendre les rênes et faire de son mieux, ce qui signifiait pour Bulma qu'elle devait être la meilleure puisqu'elle était la meilleure en tout. Bien qu'elle trouvât la tâche ennuyeuse, il fallait qu'elle s'y mette. C'est ainsi que pendant presque cinq semaines, elle ne rentra chez elle qu'à la nuit tombée. En arrivant, chaque fois, elle harcelait ses parents de questions sur leur journée avec les extraterrestres. Les nameks ne l'inquiétaient déjà plus car ils semblaient confortablement installés dans la résidence, contrairement à Végéta. Elle craignait que le mercenaire qui était en lui ne sorte au grand jour pendant qu'elle était à l'extérieur. Elle ne se le pardonnerait jamais si ses parents subissaient un jour l'attaque du prince en son absence. Le volcan du guerrier pouvait exploser à tout moment et elle aurait préféré qu'il s'en prenne à elle avant quiconque de son entourage. Pourtant, à sa grande surprise, la vraie nature du saïyen n'avait toujours pas fait son apparition. Oui, il était arrivé qu'une fois ou deux, il insulte un namek distrait qu'il avait croisé sur son chemin mais jamais, jamais il n'avait dit quoi que ce soit de grossier à ses parents. Encore moins à sa mère, à laquelle il ne s'adressait jamais, surtout pas en présence de Bulma.

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- "Ma chérie !"

- "Bonjour, Maman.", la salua Bulma laissant derrière elle les nameks qui s'occupaient du jardin et avec lesquels elle avait entamé la conversation. - "Comment vas-tu ?", lui demanda-t-elle.

- "Oh.", s'exclama sa mère, "Je suis absolument fascinée par nos invités. As-tu vu comme ils prennent soin du jardin ?" Et elle se tourna pour contempler l'immensité verte qui s'étendait sous ses yeux, verte comme les plantes et verte comme la peau de ses invités qui méticuleusement arrangeaient les grimpantes et attachaient les rosiers.

- "Maman, il faut que je te le demande, tu ne profites pas d'eux, au moins ?"

- "Voyons, ma fille, comment peux-tu penser ça de moi ?" Elle semblait davantage amusée par la question plutôt que vexée.

- "Ils s'amusent tout simplement. Tu ne vois pas comme ils ont l'air heureux ?" Et c'était vrai. Ils semblaient enchantés d'être ici à travailler sans relâche. Le plus étonnant pour la jeune femme était qu'elle ne savait jamais ce que pensait sa mère, à part sur un seul sujet pour lequel sa mère était claire comme de l'eau de source.

- "Et le reste ?", demanda Bulma.

- "Végéta s'entraîne là-bas dedans comme d'habitude, ma chérie.", dit-elle en respirant une fleur et désignant la chambre de gravité. Pour cela, sa mère était prévisible : elle était persuadée que quand sa fille lui demandait des nouvelles des extraterrestres, celle-ci voulait des nouvelles de Végéta, ce qui était vrai mais pas pour les raisons que sa mère s'était mises en tête. Bulma savait le combat perdu d'avance, alors elle la laissa poursuivre :

- "Je ne l'ai pas vu depuis ce matin, quand je suis descendue plus tôt déjeuner avec ton père, il était là comme toujours."

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La scientifique se tourna vers elle pour lui prêter toute son attention : - "Comment ça, 'comme toujours' ?"

Madame Brief se redressa, étonnée : - "Ma chérie, il déjeune avec ton père depuis son arrivée...", lui expliqua-t-elle.

- "Commeeeent ?", la jeune femme n'arrivait pas à y croire. "Et comment se fait-il que je ne l'ai jamais su ?"

- "Ah, mon Dieu...", sa mère serra encore plus fort les yeux, "si tu veux déjeuner avec lui, tu n'as qu'à te lever un peu plus tôt..."

Bulma inspira une bouffée d'air pour retenir le hurlement qu'elle se sentait prête à expulser de ses entrailles.

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Elle soupira et préféra changer de sujet. - "Et ta chorale, ça avance ?"

- "Ohhh ! Je suis émerveillée par leurs facilités pour le chant !", réagit la blonde avec émotion en joignant les mains. "Tu veux les entendre ?" Elle se positionna face au groupe d'extraterrestres qui échauffaient leurs voix.

- "Non, merci, je suis fatiguée après toute cette comptabilité, ces actions et le reste..." Et elle essaya de s'en retourner à la maison mais sa mère la saisit par derrière.

- "Allez, mon poussin, juste une minute." Et elle la planta à côté d'elle, l'obligeant à écouter le choeur.

- "En plus, c'est une très belle chanson !", lui précisa sa mère en lui faisant en clin d'œil. Bulma poussa un profond soupir mais décida d'obéir pour en finir le plus vite possible.

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Elle prit sa baguette sur la table de jardin. - "Allons-y, messieurs. Un, deux, trois..."

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"Bésame, bésame mucho. Como si fuera esta noche la última vez..."

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La scientifique leva haut les sourcils en signe de stupéfaction. Elle avait écouté les répétitions du choeur de sa mère le premier mois, mais elle n'avait pas remarqué de progrès visible jusqu'à ce jour et là, à son grand étonnement, ils se débrouillaient plutôt bien. Madame Brief lui sourit enchantée en remarquant la surprise de sa fille et elle continua à diriger les nameks de sa baguette de chef d'orchestre.

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"Bésame, bésame mucho. Qué tengo miedo a perderte, perderte después..."

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- "Eh, toi, humaine !", entendit-elle derrière elle. Elle sut immédiatement qui l'appelait ainsi.

- "Qu'est-ce que tu veux encore ?", hurla-t-elle, furieuse, en se tournant les mains sur les hanches. "Tu ne vois pas que je suis occupée ?"

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"Quiero tenerte muy cerca, mirarme en tus ojos, verte junto a mí..."

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- "Je m'en moque que tu sois occupée ou pas !", cria-t-il en s'approchant. "Ma chambre de gravité est en panne ! Viens la réparer !", cria-t-il en s'arrêtant à quelques mètres de la chorale, sans même les regarder.

- "Tout d'abord, c'est ma chambre de gravité, compris ? Ma chambre de gravité !", répondit Bulma.

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Quelques nameks s'arrêtèrent de chanter mais Madame Brief, qui les dirigeait toujours malgré les vociférations de sa fille et de Végéta, commença à les encourager à ne pas s'arrêter en exagérant les mouvements de sa baguette, et eux, apeurés et perplexes, se regardant les uns les autres en chantant, comprirent qu'ils devaient continuer.

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"Piensa que tal vez mañana yo ya estaré lejos, muy lejos de ti..."

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- "Viens réparer la chambre tout de suite, terrienne ! Je dois continuer mon entraînement !"

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"Bésame, bésame mucho, como si fuera esta noche la última vez..."

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- "Tu l'as cassée ? Tu ne sais pas te contrôler ?" Elle se dirigea vers le vaisseau à la suite du prince. Tous les deux marchaient vite, irrités et fatigués à la fois.

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"Bésame, bésame mucho, que tengo miedo a perderte, perderte después..."

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- "Ne marche pas si vite !", lui demanda Bulma.

- "Et toi, ne traîne pas !", lui répondit-il en la regardant du coin de l'oeil marcher derrière lui .

- "Je ne traîne pas, je te laisse juste passer devant!"

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Végéta tourna la tête pour regarder droit devant lui, une moue de dégoût sur le visage.

En entrant dans le vaisseau, ils laissèrent derrière eux les échos de la chorale.

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- "Tu l'as montée à cent soixante dix ?", s'exclama Bulma qui n'arrivait pas à croire ce qu'indiquaient les indicateurs de pression.

- "Ce stupide tas de ferraille ne supporte rien." Végéta était derrière elle, les bras croisés, à observer ses mouvements.

- "Pourtant tu n'en sors pas de ce stupide tas de ferraille...", fit remarquer la jeune femme en enlevant ses chaussures à talons et en se mettant à tapoter les boutons du panneau de contrôle.

- "Tout plutôt que de subir la présence des êtres qui habitent ici." Lui aussi savait se montrer méprisant. La jeune femme parut ne pas l'entendre. - "Tu pourras la réparer ?", lui demanda-t-il, impatient.

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Bulma se retourna pour lui répondre : - "Bien sûr que oui.", dit-elle comme s'il s'agissait d'une évidence. - "J'ai juste besoin de ma caisse à outils." Et elle se baissa pour la chercher parmi les caisses. - "Tu ne devrais pas lui en demander autant, elle n'est pas conçue pour de telles pressions."

- "Améliore-la alors.", lui suggéra-t-il, inquiet. Il ne supportait pas de devoir traiter autant avec cette humaine. Il réalisa qu'elle était la seule avec qui il traitait et maudit sa malchance que la clef de ce monde détestable, dans lequel il avait dû s'exiler, soit justement cette femme bizarre.

- "Pour cela, tu devrais arrêter de t'entraîner à l'intérieur pendant au moins une semaine... Mais où est cette maudite caisse à outils ?"

- "Pas question;", répondit sèchement le prince.

- "Alors ne la force pas trop si tu ne veux pas... Tiens, qu'est-ce que ça fait ici, ça ?" Elle se releva perplexe, des journaux à la main.

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Végéta se tourna et en la voyant avec les journaux qu'il avait volés, il se se sentit découvert. - "Arrête de te distraire et répare cette machine une fois pour toute !", lui cria-t-il pour détourner son attention.

- "Ces journaux sont postérieurs à ton arrivée sur la Terre..." Bulma ne sortait pas de son étonnement et réfléchissait sur la raison de leur présence ici.

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Le prince commença à s'approcher de la jeune femme, prêt à brûler d'un rayon de Ki ces stupides papiers qui l'avaient trahi, afin de mettre un point final aux suppositions qui, il le savait, étaient en train de se former dans la tête de la femme aux cheveux turquoise.

- "Tu les lis, n'est-ce pas ?" Elle leva ses yeux bleus vers Végéta qui s'arrêta net. Cette terrienne insolente recommençait à lui sourire. Il se sentit abasourdi et il détestait qu'on lui fasse éprouver cette sensation. - "Ce n'est pas le contenu qui t'intéresse, non ?", reprit la scientifique, - "Tu attends que quelqu'un les lise à voix haute, comme le fait mon père tous les matins, pour ensuite les lire et améliorer ta lecture."

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Végéta leva le menton en l'étudiant. Elle était futée, aucun doute là-dessus, plus intelligente que la majorité de ceux qu'il avait croisés dans sa maudite vie. - "Tu es très rusée pour certaines choses mais très lente pour d'autres, humaine.", dit le saïyen après quelques secondes. - "Répare ce maudit vaisseau et va-t-en une bonne fois pour toutes." Il voulait clore le sujet sur le champ.

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Bulma croisa les bras. - "Je le ferai...", annonça-t-elle, "mais avant, tu devras me lire une ligne."

- "Même pas en rêve.", répondit le prince, imperturbable. Il était hors de question qu'il se mette à l'épreuve devant quiconque, encore moins devant cette femme bizarre.

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La réponse de la scientifique ne se fit pas attendre : - "Si tu lis cette ligne, je te réparerai ça en une demi-heure et je te construirai des robots capables de lutter contre toi pour que tu puisses perfectionner ton entrainement. " Et elle lui indiqua le titre d'un des journaux. Elle était vraiment curieuse de vérifier si, depuis leur dernière rencontre au laboratoire, cette brute de saïyen avait appris seule à lire la langue des terriens. En le voyant persister dans son refus, elle tenta une autre approche. - "J'en avais construits pour Goku et il avait adoré." Elle se rendit compte à l'instant qu'elle avait visé juste avec ce mensonge car Végéta leva immédiatement les yeux vers elle.

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- "Tu es en train de me dire que Kakarot s'est entraîné dans cette pièce avec des robots que tu avais construits ?", demanda-t-il, plongeant ses yeux noirs dans les siens. Enfin, sa patience allait porter ses fruits. Ceci pouvait bien être une des clefs de sa transformation en super-guerrier.

- "Oui.", mentit-elle. Tout était faux. Ces robots n'avaient jamais existé. - "Et je suis sûre qu'ils l'ont rendu plus fort parce qu'ils étaient faits dans un alliage d'acier avec..." Elle ne put terminer sa fausse explication car le guerrier lui arracha le journal des mains et lu d'un trait.

- "Sa majesté le Roi du Monde a inauguré un nouvel hôpital dans la Cité du Nord." Il lui jeta le journal à la figure et se retourna avant d'ajouter en sortant : "Tu as trois jours."

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MessageSujet: Chapitre 4   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:41

Chapitre 4. Partie 3

La réparation du condensateur du vaisseau ne lui prit que dix minutes, mais elle ne monta pas la limite de la gravité à plus de deux cents. Elle remit ses chaussures à talons et, en descendant la rampe, elle trébucha et tomba face contre terre dans le jardin.

- "Ma petite fille, tout va bien ?", demanda son père qui sortait du laboratoire.

- "Oui, parfaitement.", répondit-elle en se relevant de fort mauvaise humeur. Quelques nameks qui venaient l'aider s'arrêtèrent en la voyant se redresser seule. Honteuse, Bulma les ignora et continua droit vers la maison pour prendre un bain avant de se mettre au travail pour créer les robots sur lesquels elle avait menti à Végéta. Elle devrait donner le meilleur d'elle-même pour tenir sa parole car elle ne savait pas par où commencer.

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Le soleil commençait à baisser sur les montagnes. Il prenait son temps, les caressant de sa lumière. Plusieurs nuages semblaient vouloir l'accompagner en changeant leur gamme de couleur et une nuée d'oiseaux se dirigeait vers eux, transformant ce paysage en un cadre idéal à la sérénité de l'âme. Sur le toit de l'un des bâtiments de la résidence des Briefs, un prince sans royaume, allongé sur un vieux matelas, avait depuis longtemps renoncé à chercher cette paix, au point que cette quiétude le faisait juste se sentir ridiculement pensif. Étrangement, il montait là presque tous les jours, se perdant dans ses souvenirs de mercenaire. Parfois, il se surprenait même à entrevoir dans son esprit quelques lueurs de son enfance sur Vegetasei, de ses ciels rouges. La lumière de cette stupide planète semblait vouloir égaler en beauté le firmament carmin de son monde natal. Il se sentait mal à l'aise et écœuré. Il se redressa en un mouvement rapide et d'un salto se retrouva dans le jardin.

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Il faisait déjà nuit quand il sortit de la chambre de gravité pour rentrer dans la maison, épuisé après autant d'exercices. Par chance, l'humaine avait tenu sa parole et réparé le dysfonctionnement. En traversant le jardin, il remarqua que la lumière du laboratoire était allumée, ce qui, depuis qu'il vivait ici, n'était jamais arrivé. Cette famille s'occupait de cet endroit comme s'il s'agissait d'un lieu sacré et même leur étourdie de fille y évitait toute négligence. Cela éveilla sa curiosité, il poussa la porte et entra.

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Une lumière fixe provenant d'une lampe illuminait l'espace métallique et tombait directement sur la chevelure de la scientifique qui s'était endormie sur le clavier de son ordinateur. Végéta s'approcha et vit qu'elle était entourée de centaines d'ébauches sur lesquelles elle travaillait. Il avança plus près pour lire ce qui était inscrit sur leur entête. "Robots. Chambre de Gravité. Végéta. Etude 1" Il retourna son attention sur la jeune femme qui dormait placidement la bouche entrouverte. Elle ronflait même. S'approchant encore, il respira son odeur. - "Femme bizarre...", murmura-t-il. Il se redressa et revint sur ses pas.

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Au terme des trois jours convenus, il trouva à l'intérieur de la chambre de gravité, deux étranges engins circulaires avec des pointes effilées à leurs extrémités accompagnés d'un livre d'instructions. Dessus, était accroché un mot. Il le prit pour voir ce qui était écrit. Tu pourras le lire, pas vrai ? , disait la missive. Il devina une espèce de gribouillage qui ressemblait à un visage tirant la langue. Il froissa le papier, ouvrit la porte de la chambre et le jeta dans le jardin, touchant un namek en pleine tête, ce dernier se demandant bien d'où provenait le projectile.

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"Hmm... Il déjeune avec mon père, sûrement pour l'écouter et mémoriser quand il lit les nouvelles du journal et pour les autres repas, il mange ici avec nous, mais jamais il ne mange seul." Bulma commençait à y voir plus clair : ce guerrier têtu s'imaginait que sa mère voulait l'empoisonner. "Bien", récapitula-t-elle, "il doit penser que cela vient de nous deux, même si sûrement il me suspecte davantage qu'elle. Je crois qu'il s'est rendu compte qu'il n'a rien à craindre d'elle, mais pourquoi de moi ? Je fais tout ce qu'il me demande sans discuter..." Elle recommença à l'observer, dégoûtée.

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- "Bien, je vous laisse, les enfants, à plus tard..." La maîtresse de maison sortit par la porte arborant son éternel sourire. Aucun d'eux ne répondit, pas même sa fille, absorbée toute entière par sa lutte intérieure.

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Végéta fixa son regard sur la scientifique et leur yeux se rencontrèrent. Il semblait impassible, imperturbable, mais Bulma vit qu'il serrait si fort ses couverts que sa main tremblait. L'étonnant était qu'il ne les ait pas encore brisés. Méfiants, tous deux froncèrent les sourcils en même temps toujours en s'observant. La jeune femme porta un morceau de viande à sa bouche et nota comme le saïyen se tourna d'un millimètre pour l'étudier encore plus. Il avait l'air désespéré. Sa faim le trahissait. "Il ne s'imagine quand même pas que nous cherchons à le tuer...", se demanda-t-elle presque sûre de sa supposition. Avant de mettre la fourchette dans sa bouche pour la savourer, elle s'arrêta net et baissa les couverts à nouveau sur l'assiette avec le morceau de nourriture intact. Végéta se redressa de mauvaise humeur et il semblait sur le point de parler quand Bulma reprit sa fourchette pour l'approcher de sa bouche encore une fois, le faisant reprendre sa posture d'examinateur scrupuleux. Encore une fois, la scientifique baissa le bras juste avant de l'introduire dans sa bouche. Végéta ferma les yeux à moitié. Encore une fois mais plus rapidement, Bulma répéta son manège : en haut vers la bouche, en bas sur l'assiette. Enfin, la situation devint intenable et ils dévoilèrent leurs pensées.

- "Ahhh ! Mange, enquiquineuse !"

- "Tu crois que nous allons t'empoisonner !"

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Tous les deux s'étaient levés et, furieux, appuyaient leurs mains à plat sur la table. Pendant quelques secondes, il s'analysèrent, leurs yeux lançant des éclairs. Ils se redressèrent, croisant les bras, en même temps. On aurait dit qu'ils étaient synchronisés. Bulma prit la parole en premier.

- "Comment oses-tu penser que nous allons t'empoisonner, idiot ?"

- "Idiot ? J'ai tué ton petit ami, juré de me venger dans une lutte à mort contre ton ami Kakarot et toi tu m'invites chez toi... Qui est l'idiot, ici, femme ?"

- "Je ne sais pas quel genre de vie tu as menée, Végéta, mais il existe quelque chose qui s'appelle la gentillesse et qui..."

- "La gentillesse ?"

- "Oui, la gentillesse !", cria-t-elle, "C'est quelque chose qui nait de la bonté des gens !"

- "Ne me fais pas rire, humaine. La bonté ?", Végéta se retint de rire.

- "Arrête de répéter ce que je dis !", hurla Bulma, exaspérée.

- "Et toi, arrête d'essayer de m'avoir ! Tu dois avoir un plan. Personne..." A ce moment-là, il s'approcha d'elle. "Personne n'est aussi stupide." Il étudia son visage à la recherche de quelque chose qui la trahirait mais il ne vit qu'une lueur de doute dans son regard. Ses yeux étaient extrêmement bleus. - "Hmm... ou si ?", hésita-t-il vraiment. Elle paraissait vexée et il ignorait si c'était parce qu'il avait deviné ses intentions ou si elle cherchait à se défendre de l'insulte de s'être faite traitée d'idiote pour l'avoir accueilli sans plan de vengeance.

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Ensuite, elle se reprit, sachant comment sortir victorieuse de cette impasse.

- "Désolée de te le dire mais je ne suis pas aussi intelligente que tu le crois...", ajouta Bulma s'asseyant de nouveau à la table. Végéta vit une moue moqueuse apparaître sur le visage de la scientifique. Il comprit sa signification. Cette réplique avait un sous-entendu retors. C'était un piège : s'il la croyait bête mais qu'elle avait réellement un plan, maintenant elle le niait avec ce "je ne suis pas aussi intelligente que tu le crois" et s'il la croyait intelligente mais que tout était faux et qu'elle était vraiment bête, il devrait se risquer à manger dans son assiette pour le lui prouver. Il était surpris. Cette humaine savait jouer à ce jeu-là. Et pour compliquer davantage les choses, Bulma commença à manger calmement sa part, le défiant du regard sans perdre son air moqueur.

- "Tu te crois très intelligente, pas vrai ?" A peine eut-il prononcé cette phrase, qu'il réalisa son erreur. Il savait qu'elle allait se faire un plaisir de répondre.

- "Je viens de te dire que non." Et cette fois, son sourire s'agrandit. Elle porta un morceau de viande à sa bouche. Elle se délectait vraiment de la situation : ce saïyen, orgueilleux à l'extrême, elle le tenait à sa merci avec son jeu de paroles et d'insinuations qui dépassait largement les autres occasions où elle avait pu discuter avec lui.

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Végéta savait que maintenant, la balle était dans son camp. S'il s'asseyait et mangeait son assiette, il pouvait s'écrouler empoisonné et elle l'aurait bien eu. Sortir par la porte sans manger signifierait qu'il la considérait intelligente. "Que se passe-t-il ici ?" Il trouva la solution : il s'assit à sa place et arbora son caractéristique demi-sourire. - "Viens ici.", lui dit-il, en lui faisant signe d'approcher de deux doigts de la main.

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Bulma éclata de rire : "Que dis-tu ?"

- "Que se passe-t-il humaine ? Tu n'es plus si gentille ? Je suis ton invité et je te demande de venir près de moi." "C'est ton tour, femme."

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Elle capta la situation instantanément : si elle le rejoignait et goûtait son plateau, ce qu'il voulait, elle lui prouverait qu'elle était gentille et bête, sans aucun plan de vengeance ni rien à cacher, par contre si elle n'y allait pas, c'est qu'elle tramait quelque chose contre lui, exactement comme le prince l'avait insinué au début, ce qui la ferait paraître encore plus bête pour s'être faite découvrir. "Mais pourquoi ne comprend-t-il pas que nous ne sommes pas comme lui ? Maudit saïyen !" Elle tâcha de ne pas avoir l'air d'hésiter et décida qu'il était libre de penser ce qu'il voulait. L'ambiance était en train de devenir étrange. Il y avait quelque chose dans l'air depuis qu'ils avaient commencé à discuter qui déformait l'idée que face à elle se tenait un mercenaire de l'espace et non un homme séduisant qui la provoquait, comme elle le découvrait sous ses yeux. "Que se passe-t-il ?" Elle toussa. Elle était gênée de trahir sa nervosité par cette quinte de toux et ennuyée encore plus que le guerrier pense avoir gagné. Elle prit volontairement un ton blasé : "Je suis gentille, c'est juste que je n'aime pas les efforts inutiles."

- "Tu n'es pas gentille, tu es juste lâche.", lui asséna le guerrier en croisant les bras. Il voulait la pousser à bout et il avait appris à le faire ces dernières semaines.

- "Tu n'arriveras pas à tes fins avec cette tactique, je ne veux pas venir près de toi." Et elle recommença à manger.

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Végéta sourit intérieurement en la voyant se démasquer aussi vite, Il réfléchit quelques instant et changea de tactique pour la surprendre. Il savait ce qu'il devait faire pour la convaincre une fois pour toutes : - "Que veux-tu en échange ?" S'il avait appris quelque chose durant les mois qu'il avait passés ici, c'est qu'en plus d'être rusée et pénible, Bulma aimait conclure des marchés.

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Cette question la prit au dépourvu. "Le prince des guerriers de l'espace me demande un pacte sans même que je lui propose ? Il doit vraiment en avoir marre de surveiller constamment la nourriture.", se dit-elle. Si ce soir, elle lui prouvait que son assiette, qu'il avait apparemment perdue de vue à un moment ou un autre, renforçant sa méfiance, n'avait pas été empoisonnée, elle obtiendrait quelque chose de lui. Elle n'hésita pas une seconde : - "Je veux que tu arrêtes de menacer et insulter tous ceux qui vivent ici."

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Végéta inspira lentement, gonflant ses pectoraux.

- "Y compris les nameks.", ajouta Bulma. - "Surtout eux.", insista-t-elle. Elle voulait protéger ses hôtes verts, puisque d'après ce qu'elle savait, Végéta n'avait encore rien dit de désagréable à ses parents.

Le saïyen souffla profondément. Il regarda son assiette, prit un morceau avec sa fourchette, se retourna et appuyant son coude sur la table, dit : - "Marché conclu. Maintenant, viens par là."

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Après quelques secondes d'indécision, Bulma se leva de sa chaise et s'approcha lentement de lui. Elle remarqua ses yeux noirs fixés sur elle, qui, pendant un instant presque imperceptible, se baissèrent pour la parcourir entière. Elle sentit sa nervosité augmenter à l'intérieur et craignit que le prince ne le perçoive également. Pendant ce court trajet, alors que se formait sur le visage de Végéta, un demi-sourire narquois, elle se rendit compte que non seulement il y prenait du plaisir mais que de manière masochiste, elle aussi. Elle se sentit misérable. Elle tira la chaise et s'assit, exagérant sa moue de dégoût.

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- "Ouvre la bouche.", lui ordonna le saïyen de sa voix profonde. Voir cette femme autoritaire et insolente aussi soumise lui plaisait beaucoup trop. Trop pour une simple terrienne qu'il aurait pu annihiler en un millième de seconde. Il remarqua une ambiance insolite dans tout ça qu'il avait rarement ressentie dans sa vie. Bien sûr, il respecterait le marché qu'il avait passé avec elle. Aussi insignifiante que puisse être cette humaine aux cheveux bleus, il était, lui, le Prince héritier du trône de Vegetaseï et n'importe quel accord était valide pour lui, même celui-ci, à plus forte raison quand il en retirait autant de profit. Mais en aucune manière, il n'allait cesser de contrôler la nourriture qu'on lui servait. Il tiendrait sa parole jusqu'au bout mais rien ne l'assurait qu'elle en ferait autant, même si jusqu'à présent elle avait respecté leurs deux précédents marchés.

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- "Ouvre la bouche.", lui répéta-t-il en approchant l'ustensile de ses lèvres. Il remarqua, sans quitter des yeux ses lèvres fermées, que sa poitrine montait et baissait avec véhémence. Elle était tendue. Il avait réussi à la rendre nerveuse mais pas comme il l'avait voulu depuis le début : elle était agitée mais n'avait pas peur. L'insolite s'accentuait encore plus, surtout depuis qu'il la tenait plus près. Il allait réagir quand elle ouvrit la bouche et s'approcha de la fourchette. Lui, instinctivement, entrouvrit les lèvres, imitant son geste.

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- "Vous avez aimé ma cuisine ?" La mère de la jeune femme venait de réapparaitre dans la cuisine. - "Oups ! J'ai interrompu quelque chose ?", demanda-t-elle, stupéfaite, en voyant Bulma se lever brusquement de la chaise alors que Végéta restait figé dans la même posture, avec la fourchette toujours suspendue dans le vide où se trouvait précédemment la jeune femme. Son caractéristique froncement de sourcil était encore plus prononcé. Quelque chose venait de se passer, dans ce court intervalle de temps, qui avait fait que cette terrienne sauvage s'était laissée dominer une seconde par lui, et ce n'était pas seulement pour conclure le marché car elle aurait très bien pu prendre la fourchette et manger elle-même. Mais elle ne l'avait pas fait.

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- "C'était délicieux, maman...", répondit sa fille.

- "Oh !", s'exclama horrifiée Mme Brief en apercevant l'assiette intacte du guerrier. - "Tu n'as pas aimé, Végéta ?" Le prince tourna vers elle son regard inexpressif. Il était presque ennuyé qu'elle soit revenue et il dût faire un effort pour se souvenir quand elle était partie. - "Ne me dis pas que cela manquait de sel ?" Elle prit une fourchette et goûta un des morceaux de viande de son assiette. Végéta dédia à la scientifique un demi-sourire de victoire qui la vexa souverainement. - "C'est froid, mais si tu veux, je te le réchauffe..."

- "Non, maman, laisse, je m'en charge...", l'interrompit Bulma, en s'approchant de l'assiette du saïyen. Quand elle la prit, elle murmura au guerrier : - "Sauvé par ma mère, et ça fait déjà deux fois depuis que tu vis ici. Qui l'eût cru ?" C'était sa façon sarcastique de lui rappeler qu'il n'avait pas gagné honnêtement cette bataille dialectique et qu'elle se souvenait de l'incident des chambres. Le prince n'eut pas l'air gêné.

- "Ce n'est pas toi qui as mangé en fin de compte, terrienne.", lui signala-t-il.

- "J'allais le faire, je remplissais le contrat. Maintenant, j'attends juste que tu fasses de même."

- "De quoi parlez-vous ?", demanda, derrière eux, Madame Brief, intéressée.

- "De rien, maman. Nous allons monter, tu veux bien ?", lui dit-elle en l'attrapant par le bras. Elle s'arrêta un instant : - "Végéta, quand tu entendras sonner une sorte de clochette, ça voudra dire que le four aura terminé de réchauffer ta viande. Sers-toi toi-même. Tu sauras te débrouiller, n'est-ce pas ? Tu es intelligent...", lui lança-t-elle, sarcastique, à charge pour lui de capter son ironie. Elle se retourna pour savoir s'il l'avait écoutée et elle rencontra ses yeux qui ne l'avaient pas quittée de leur ligne de mire. Tant qu'elle n'eut pas disparu au bras de sa mère après un ultime clin d'oeil, il ne retourna pas à table.

- "Ma chérie, que se passait-il en bas ?", la questionna la blonde pendant qu'elles montaient les escaliers.

- "Rien, maman, que peut-il se passer ? Cet homme est un casse-pied." Et elle continua jusqu'à sa chambre sans remarquer le sourire malicieux de sa mère.

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- "Ma petite fille !", s'écria madame Brief de loin.

- "Où allez-vous ?", demanda le jeune femme en traversant le jardin en direction de la cuisine. Elle avait passé tout le matin dans le laboratoire et en sortant, elle était tombée sur ses parents qui se dirigeaient vers la grille séparant la maison du reste de la rue.

- "Je vais manger avec ton père dans un nouveau restaurant ! Nous vous avons laissé à toi et à Végéta de la viande à la sauce tomate ! A plus tard !" Et elle sortit par le portail principal de la maison jusqu'à la voiture qui les attendait sur le trottoir.

- "Ça alors !", pensa Bulma, "Je vais encore devoir manger seule avec lui, quelle galère !"

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Depuis deux mois, elle avait à peine échangé quelques mots avec le saïyen. Personne n'adressait la parole à l'autre même quand ils se rencontraient dans les couloirs de la maison la nuit ou dans le jardin. Une fois seulement, ils s'étaient croisés dans le couloir alors qu'elle sortait de sa chambre et qu'il entrait dans la sienne et la scientifique lui avait dit que ses analyses de sang étaient saines. Il lui avait répondu en fermant la porte de sa chambre. Malgré tout, l'affaire n'était pas close. Bulma s'était rendue compte que Végéta s'obstinait à penser qu'on allait l'empoisonner car il n'avait rien changé à son rituel pendant le déjeuner et si la scientifique lui faisait une remarque, il continuait à manger en l'ignorant. Le prince, de son côté, poursuivait son épuisant entraînement, poussant au maximum la chambre de gravité jusqu'à presque deux cent de pression. La jeune femme avait décidé qu'elle ferait mieux d'y installer une caméra pour savoir jusqu'où ce saïyen exigeait de lui-même car elle devinait qu'il finirait par la mettre en pièces. Malheureusement, le travail dans les bureaux et le laboratoire l'absorbaient tellement qu'elle n'en avait pas encore eu le temps.

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Entrant dans la cuisine, elle essaya de se souvenir de la dernière fois où elle était allée faire des courses. Les robots ménagers préparaient la table en faisant mille petits allers-retours de part te d'autre. Elle était plongée dans ses pensées quand elle entendit le cri de Piccolo, provenant de dehors :

- "Végéta, lâche-le !"

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Son sang ne fit qu'un tour et elle sortit en courant dans le jardin. Ce qu'elle vit la figea sur place. Végéta tenait Dendé par le col de son costume et d'un bras l'avait élevé dans les airs, laissant le pauvre namek, terrorisé et confus, le regarder avec désespoir.

- "Comment oses-tu me toucher ! Insecte vert !", lui cria le prince hors de lui.

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Les autres nameks s'étaient attroupés comme elle dans le jardin et regardaient la scène, stupéfaits.

- "S'il vous plaît, pardonnez-moi, pardonnez-moi...", répétait Dendé au bord des larmes.

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Bulma ne réagissait pas. Elle ignorait ce qui s'était passé là-dehors. Il semblait que finalement l'inévitable était en train de se produire, ce que tous attendaient : que le volcan du guerrier entre en éruption. Et il l'avait fait contre le petit namek.

- "Personne n'a le droit de toucher le Prince des Saïyen, compris ? Personne !"

- "Lâche-le !", répéta Piccolo qui s'était approché d'eux, enlevant son étrange couvre-chef.

- "Tu crois peut-être que tu es de taille, vermine !", lui lança Végéta, amusé, le voyant s'approcher du coin de l'oeil. Il ne lâchait toujours pas Dendé qui continuait à se débattre pour s'échapper de sa prise.

- "Je ne suis pas de taille...", répondit Piccolo, "mais tu devras me le prouver avant." Et il se mit en posture de combat.

- "Ça suffit !", hurla Bulma, les déconcertant tous. Elle les rejoignit à grands pas et se planta à côté du saïyen avec l'air étonnamment calme. - "Végéta...", dit-elle sans crier, cette fois. - "Dans la cuisine, il y a un un succulent plat de viande à la sauce tomate qui t'attend. Tu aimes la sauce tomate, n'est-ce pas ?"

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Tout le monde retenait son souffle. Le saïyen, sans lâcher Dendé, la regardait avec les sourcils froncés. A la surprise de Piccolo qui était tout près, il semblait pensif. La scientifique continua : - "Ta viande va refroidir et tu vas devoir la réchauffer comme la dernière fois, tu te souviens ?" Végéta plissa encore plus le front. - "Suis-moi à l'intérieur et viens manger, d'accord ?"

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Des secondes interminables s'écoulèrent pendant lesquelles on n'entendait que les efforts de Dendé toujours suspendu en l'air par le bras de Végéta. Soudain, ce dernier, après un soupir bref pour bien indiquer son indifférence, jeta l'enfant à terre avec mépris pour le plus grand soulagement de tous. Il fit volte-face et entra dans la maison.

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Après quelques instants de confusion, quelques nameks s'approchèrent de leur petit congénère qui respirait vite et essayait de se remettre de sa frayeur. Bulma, qui comme tout le monde avait observé le saïyen entrer dans la cuisine, se tourna vers Piccolo qui ramassait son couvre-chef sur le sol :

- "On peut savoir ce qui s'est passé ici ?" Elle n'arborait plus l'air serein avec lequel elle avait parlé avec Végéta mais semblait extrêmement contrariée.

- "Ce fou de saïyen s'est évanoui dans le jardin après son entraînement et Dendé est allé l'aider...", commença à expliquer le namek, regardant la porte de la cuisine comme si Végéta pouvait l'entendre. On aurait dit qu'il le souhaitait vraiment.

- "Et toi, où étais-tu, hein ?", lui demanda la jeune femme. "Que je sache, tu es toujours en train d'espionner par ici."

Cela mit Piccolo hors de lui, comme s'il ne se sentait pas déjà extrêmement vexé par cette allusion à son inutilité ! - "J'étais en tain de méditer ! C'est ce que je fais ! Méditer !" Il ne voulait pas paraître ridicule mais il le fut.

- "N'importe quoi !", lui répondit Bulma. "Et que ce soit la dernière fois que tu manques de te battre dans mon jardin ! Tu m'as entendue ?" Et elle se retourna pour rentrer dans sa maison laissant un Piccolo boudeur prendre son envol pour s'éloigner d'ici. Maintenant, oui, il avait besoin de méditer. En s'éloignant, il ne put s'empêcher de se demander pourquoi le Ki de Végéta avait légèrement augmenté quand Bulma s'était adressée à lui mais contrairement à ce qu'il avait supposé en remarquant cette élévation de Ki, le saïyen avait lâché Dendé. Peut-être que ce que la scientifique lui avait répété mille fois était vrai, qu'elle le tenait sous contrôle. Quelque chose s'était passé, quelque chose que lui, toujours à veiller dans l'ombre, n'avait pas perçu.

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Quand Bulma entra dans la cuisine, elle s'imaginait trouver Végéta assis les bras croisés, retenant son envie de dévorer tout ce qui était sur la table, attendant son arrivée et qu'elle commence à manger pour faire de même. Ces deux derniers mois, après l'épisode de la cuisine, elle n'eut aucun mal à se rendre compte que le prince n'en avait pas fini avec son obsession que l'on cherchait à l'empoisonner puisqu'il continuait toujours le même manège à l'heure du déjeuner. Et c'était ainsi : en arrivant elle le trouva qui l'attendait mais au lieu d'être assis, il était debout.

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Elle fit mine de parler, visiblement pour lui reprocher ce qui venait de se passer dans le jardin mais il ne lui en laissa pas le temps. Elle ne le vit pas arriver.

- "Tu crois que c'est un jeu ?" Végéta lui avait saisi le visage avant même qu'elle puisse réagir. Le saïyen avait un bras en extension et lui serrait fort les joues.

- "De... de quoi tu parles ?", demanda Bulma, déconcertée. Il ne la serrait pas trop fort, juste assez pour qu'elle ne puisse pas bouger la tête.

- "Tu te crois très intelligente, n'est-ce pas, humaine insolente ? Avec toutes tes plaisanteries, tes sarcasmes, et tes clins d'œil ! Tu crois que c'est un jeu, pas vrai ?", répéta-t-il en souriant de côté. Il semblait qu'enfin elle était en train de comprendre qu'il était le Prince des Saïyens, la race de guerrier la plus puissante de l'univers. Depuis leur arrivée de Namek, il avait désiré voir la peur dans ces yeux bleus et pendant un instant, on aurait dit qu'il y avait réussi. Mais justet un instant.

- "Lâche-moi, maudit singe !", lui cria la jeune femme, furieuse, essayant de se dégager de cet étau.

- "Tu crois pouvoir me donner des ordres ?" Il l'approcha de lui en pliant le bras, la forçant à bouger.

- "Tu crois que parce que j'ai fait un stupide marché, tu vas arriver à tes fins, hein ? Tu n'es qu'une femme, une stupide femme..." Maintenant, il l'inspectait de près.

- "Tu t'en veux de m'avoir écoutée, Végéta ?" Elle avait beau avoir la tête serrée dans sa poigne de fer et être incapable de l'en empêcher, elle se montrait toujours aussi agressive et cela déstabilisa le guerrier, qui même ainsi ne pouvait la dominer. Voyant le dépit dans ses yeux noirs elle continua : - "Tu t'en veux d'avoir tenu ta parole dans un marché conclu avec une humaine ?" Pour Bulma, il était évident qu'il avait respecté leur accord et que maintenant cela le révoltait.

- "Ne dis pas de bêtise, misérable démente ! Tu ne vois pas que je peux te tuer à tout moment ?", lui demanda-t-il cherchant de la terreur dans son regard.

- "Je n'ai pas peur !", cria Bulma encore plus fort.

- "Aaaaaahhhhh !", le saïyen rugit, furieux et la traîna jusqu'au mur, la maintenant toujours par le visage. La scientifique s'agrippa à son bras, aux muscles durs comme du métal, pour qu'il la lâche. Le choc contre le mur lui provoqua plus de surprise que de douleur. Il ne réussirait pas à l'intimider. S'il n'avait pas pu le faire avant, il n'y réussirait pas maintenant.

- "Tu ne peux pas me tuer.", lui murmura-t-elle, ses yeux couleur saphir toujours plantés dans les siens. Elle vit une lueur de doute passer dans ses yeux noirs qu'il tenta de camoufler en souriant :

- "Tu en es bien sûre, insolente ?"

- "Tu crois que je ne me suis pas rendue compte, Végéta ?" Elle le regarda intensément. Cela ne changea rien à sa moue de dégoût mais il resta muet plissant encore plus le front.

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Bulma n'allait pas s'arrêter maintenant. Il avait essayé de l'intimider et de la terroriser et maintenant elle était impossible à arrêter. Elle commença à s'expliquer en un flot rapide de paroles : - "Tu vis ici depuis trois mois et tu n'as levé la main sur personne. Tu aurais pu tous nous tuer depuis le début mais tu ne l'as pas fait !", s'exclama-t-elle tout haut. - "Je ne sais pas exactement pourquoi, mais tu ne l'as pas fait alors pourquoi le ferais-tu maintenant, hein ?", lui lança-t-elle, intensifiant son regard toujours sans lâcher le bras du guerrier. - "C'est à cause de Goku, n'est-ce pas ?", lui demanda-t-elle. - "C'est parce que tu crois qu'en restant ici et seulement ici tu pourras le dépasser. Ce n'est pas parce que tu l'attends pour le défier..."

Il avait presque lâché le visage de la jeune femme en l'écoutant, emporté par les vérités qu'elle débitait les unes après les autres, mais il resserra son étau, même un peu plus fort, quand elle termina sa phrase : - "... c'est parce que tu doutes d'y arriver."

- "Jamais !", cria Végéta, furieux. - "Je n'ai jamais douté que je vaincrai Kakarot !" A l'instant, il projeta son corps sur celui de Bulma.

- "Lâche-moi !", recommença à crier Bulma.

- "Et qui te dis que je ne peux pas te faire du mal, hein ?" Le guerrier semblait avoir recouvré sa colère du début, après les quelques instants d'incertitude pendant lesquels la scientifique avait énoncé ses suppositions. - "Alors insolente ?", il la tenait prisonnière contre le mur. - "J'ai déjà le vaisseau dans lequel il s'est entraîné, j'ai les robots avec lesquels il s'est entraîné, alors dis-moi ! Qu'est-ce qui m'empêche de vraiment pouvoir te tuer maintenant ? - "Il ne lui faisait pas de mal, il savait qu'il ne pouvait pas se le permettre car même avec les robots et le vaisseau, ce ne serait pas suffisant pour vaincre le troisième classe. Il la tenait juste prisonnière, immobile. Cette femme bizarre à l'odeur bizarre devait le craindre.

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- "Ils tombent en panne.", répondit-elle comme indifférente à son étreinte. Il leva les sourcils, relâchant son front. Il ne s'attendait pas à ça. Bulma considéra que c'était le moment d'en finir avec cette situation. - "Si tout ce que tu veux, c'est t'entraîner, fais-le, entraîne-toi jusqu'à la mort si tu veux, Végéta, je m'en fiche. Laisse tout le monde en paix et je te ferai tous les robots que tu voudras et j'augmenterai la gravité de la chambre jusqu'à sa limite mais ne touche plus jamais personne de ceux qui habitent ici." Et elle conclut : - "Moi, y compris."

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Et voilà. Un autre marché. Il s'approcha à nouveau pour la sentir de près. Quelques secondes d'incertitude s'écoulèrent, puis il s'écarta et la lâcha, démontrant par là qu'il acceptait. - "Femme bizarre...", murmura-t-il. Encore une fois, il n'avait pas réussi avec elle, même en lui démontrant toute sa brutalité. Et pire encore, toutes les phrases qu'elle avait prononcées les unes après les autres étaient vraies. Tout était vrai. A travers son comportement, il avait confirmé tous ses soupçons. Cet affrontement était censé lui permettre de prouver sa supériorité mais, encore une fois, elle le tenait à sa merci, et le pire de tout c'est qu'il n'y pouvait rien.

.

- "Cette fois, tu devras tenir ta parole, prince..."

En entendant le ton ironique de sa phrase, il eut envie de remettre les mains sur elle, mais cette fois sur son cou. - "Ne tente pas ta chance, humaine...", murmura-t-il lentement.

Bulma ignora ses paroles et commença à marcher pour le dépasser quand il la saisit par le bras avec force. A nouveau, leurs regards se rencontrèrent.

- "Quoi ?", lui demanda-t-elle comme en le défiant. Elle sentit comme les yeux noirs parcourait tout son visage. Elle ne savait pas ce qu'elle allait pouvoir faire. Après tout ça, elle s'attendait à tout.

- "J'ai respecté le marché.", répondit Végéta simplement.

Elle fronça les sourcils sans comprendre ce qu'il voulait dire.

- "J'ai lâché l'enfant namek.", ajouta-t-il comme explication. Et il la libéra de l'étau de son bras, la laissant poursuivre son chemin jusqu'à la table.

.

Ils s'assirent et mangèrent comme toujours en silence, comme pour se prouver que pour eux rien n'avait changé mais conscients tous les deux que c'était faux. Bulma se leva la première, programma les robots pour qu'ils débarrassent la table et juste avant de sortir par la porte, elle ajouta sans le regarder :

- "Ne sous-estime plus jamais une femme."

.

Végéta leva les yeux et la vit sortir dans le jardin.

.

Le soir même, au milieu de son entraînement, le saïyen s'arrêta dans ses exercices, baissa les yeux au sol et soupira. Il venait de se rendre compte que, pour la première fois, il avait déjeuné sans la suivre, sans vérifier si la nourriture était empoisonnée.

.

.

o-o-o-o


--------------------------------------------------------------------------------

.

C'était le soir précédent le cent trentième jour, le jour où l'on pourrait à nouveau invoquer le Dragon Sacré. On avait décidé de donner une fête d'adieu en l'honneur des nameks qui, reconnaissants pour l'accueil qu'ils avaient reçu des Brief, voulaient les informer de leur décision unanime d'attendre que les humains aient exaucés leurs vœux car cela leur était égal de rester encore une année namek de plus avant de s'installer sur une nouvelle planète, à condition que la famille qui les hébergeait accepte de les garder ici avec eux. Madame Brief avait réunit la chorale dans le jardin, le lieu choisi pour la fête. La majorité des invités étaient dispersés debout avec leur verre d'eau, occupés à discuter ente eux. Quelques uns s'amusaient en regardant Dendé qui avait réussi à apprendre à monter sur la bicyclette de Monsieur Brief, lequel souriait, satisfait, bien que le petit ait bien du mal à atteindre les pédales.

.

Bulma, après avoir ri et bavardé avec ces extraterrestres pendant un bon moment, préféra s'éloigner de toute cette agitation pour fumer une cigarette seule, en admirant la nuit qui tombait. Elle pensa à Yamcha et au fait qu'enfin, demain, elle l'aurait auprès d'elle. Elle voulait le revoir et lui dire à quel point il lui avait manqué. Quelques étoiles nocturnes scintillaient déjà quand le choeur d'extraterrestres entonna sa chanson fétiche, toujours guidé par son indestructible mère.

.

"Besame, besame mucho,
como si fuera esta noche la ultima vez..".

.


Bulma leva les yeux vers le ciel, et une silhouette tout près attira son attention. Sur le toit de sa maison se tenait Végéta debout et de profil qui l'observait hautainement. A cette distance, la jeune femme pouvait remarquer qu'il la fixait du regard.

.

"Bésame, bésame mucho,
que tengo miedo a perderte
perderte después…"

.


Elle baissa les yeux, éteignit sa cigarette, et retourna rejoindre ses invités au jardin.

.

o-o-o-o


--------------------------------------------------------------------------------

.

"Bésame mucho", chanson composée par la mexicaine Consuelo Velázquez. Tous droits réservés (C).

.

o-o-o-o


--------------------------------------------------------------------------------

.

Et voilà, un nouveau chapitre, j'espère qu'il vous a plu ! (Moi, c'est un chapitre que j'adore, on se demande pourquoi... ^^)

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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:46

Bon, je lis pas et je juge pas les fic, j'aime pas ça ( bah vi chacun ses goût).

Mais cela dit se serai plus sympa que tu t'inscrive et que tu vienne te présenter on serait ravis de te connaître! Razz
On est gentils on mords pas ^^
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MessageSujet: Comment?   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 15:55

Bin je voudrais bien m'inscrire mais... Je sais pas comment on fait! rendeer
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 16:06

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MessageSujet: Merci   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 16:50

Ca y est je suis inscrite, merci beaucoup! =)
P.s: Chers lecteurs, je tiens a préciser que c'est moi l'auteur de ce message, je me suis juste inscrite entre temps! Wink
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 17:11

Merci, ha pis t'as mis un jolis avatar ^^
Maintenant faut juste te présenter, la c'est facile te suffit de nous parler de toi ici https://vegeta-and-bulma.1fr1.net/presentation-f3/ ^^
Et tu peux lire le règlement aussi avant https://vegeta-and-bulma.1fr1.net/reglement-f1/le-reglement-interieur-t5.htm t'inquiète pas c'est vite lu Wink
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 18:33

Ca y est c'est tout fait, merci encore pour l'aide! Wink
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeSam 30 Oct - 22:22

moi j'ais aimer en tous ca il en faut du courage pour faire tous ca
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeDim 31 Oct - 13:55

Merci beaucoup! je te comprend, moi aussi j'ai tout de suite été fan en lisant ces chapitres. Mais attention : je rappelle encore que le mérite de me reviens pas, je ne suis pas l'auteur!
P.s: Le chapitre 5 devrait arriver bientot! Wink
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeDim 31 Oct - 17:19

bas si j'ai comprie tu ne la pas fais tous seul mais bon si tu pouvais nous en presenter 1 par toi sa me verais trés plaisir
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MessageSujet: Chapitre 5   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeDim 31 Oct - 22:45

CHAPITRE 5. Partie 1

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o-o-o-o

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- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !", répétait en boucle Chichi en marchant de long en large dans le salon des Brief.

- "Tu sais comment est Goku...", essaya de la consoler Krilin, assis à la table en prenant un petit gâteau.

- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !", répétait sans cesse la mère de Gohan.

- "Chichi, tu savais déjà avant de l'épouser comment il est, c'est un saïyen, il ne pense qu'à s'améliorer constam..." Mais il ne put enfourner le gâteau dans sa bouche.

- "Tais-toi, nain !", cria Chichi, en frappant le petit guerrier sur la tête, le faisant presque tomber de sa chaise, sa tartelette s'écrasant sur son visage plat. "Et arrête de te goinfrer de gâteaux ! Tu as oublié les bonnes manières depuis que tu es mort ?" Elle semblait vouloir le tuer encore une fois par ses cris.

- "C'est vrai, Krilin, tu manges autant que Végéta !", ajouta d'un ton amusé monsieur Brief en tournant sa cuillère dans son café.

- "C'est que la mort m'a creusé l'appétit...", tenta de se justifier le jovial petit homme en s'essuyant avec une serviette.

- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !"

- "Et qu'as-tu fait pendant que tu étais mort ?", demanda Oolong, en se disputant un petit gâteau avec Tortue Géniale.

- "J'ai fait la queue...", répondit-il avec désintérêt, mais il revint au commentaire du scientifique : - "Vous avez dit Végéta ?", demanda-t-il en levant les yeux du plateau pour la première fois. - "Je me demande où se trouve et ce que devient ce cruel Prince des Saïyens depuis tout ce temps..."

- "Faire la queue ?", demanda Oolong, en tirant vers lui le gâteau, hors d'atteinte du vieux maître.

- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !"

- "Le cruel prince des saïyens ?" La mère de Bulma entrait dans le salon avec une troisième infusion calmante pour Chichi. Elle ne se lassait jamais d'avoir des invités à la maison et à cet instant, avec les amis de sa filles, elle se sentait euphorique. - "Qui est le cruel Prince des Saïyens ?"

- "Végéta, apparemment...", répondit son mari en prenant un morceau de gâteau et en le donnant à Tama.

- "Oooooohhh !" Elle en renversa presque l'infusion sur la mère de Son Gohan, ce qui empira son humeur. - "C'est un prince ! Le beau Végéta est un prince !" Et elle se mit à sauter de joie en battant des mains.

Le Maître Roshi, enchanté de voir Madame Brief sauter, ajouta : - "C'est que Krilin ne sait pas que Végéta est resté ici ces derniers mois... Saute, ma jolie, saute !" Et il s'approcha dangereusement de la mère de Bulma.

- "Commeeeent ?" Cette fois, oui, le petit guerrier en tomba à la renverse.

- "Vé... Vé... Végéta... ?", commença-t-il à balbutier en se relevant. - "Vé... Végéta est resté ici ? A Capsule Corporation ?"

- "C'est un garçon charmant et si timide...", ajouta la blonde, se rectifiant immédiatement : - "Que dis-je, garçon, un prince !" Et pour le plus grand plaisir de Tortue Génial, elle recommença à sautiller. Avant qu'il ne puisse atteindre la blonde, il reçut en pleine tête la tasse d'infusion de Chichi :

- "Reste tranquille, vieux pervers !", lui cria-t-elle. - "Et après certains s'étonnent que j'empêche mon fils d'aller sur cette île...", mais elle reprit le monologue répétitif qu'elle scandait depuis qu'elle était entrée dans la maison : - "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !"

- "Vé... Végéta ? Ti... timide ? Cha... charmant ?", Krilin n'en croyait pas ses oreilles !

- "C'est vrai que même moi, je croyais notre fin proche avec ce monstre sur notre planète..." Oolong s'écarta enfin des gâteaux. - "Mais en réalité, il ne s'est rien passé pendant son séjour ici..." Il retourna son regard sur la table couverte de douceurs.

- "Mais... mais pourquoi ?" Krilin était assez remis du choc pour s'asseoir. - "Il vous a obligés à l'héberger ? Ce maudit prince est un arrogant..." Pour lui, la réponse était évidente.

- "Non, non, même pas.", répondit Monsieur Brief en prenant une cigarette entre ses lèvres. - "C'est Bulma qui l'a invité et il a accepté." Et il alluma tranquillement sa cigarette.

- "Quoooiii ?" Cette fois, le cri d'étonnement du guerrier fut accompagné par celui de Puar, qui regardait fixement par la fenêtre mais se tourna en écoutant cela.

- "Qui veut encore du thé ?"

- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !"

.

.

o-o-o-o


--------------------------------------------------------------------------------

.

.

L'atterrissage fut un désastre. Le vaisseau traversa comme un météore l'atmosphère de cette planète verte et il se rappela à qui il le devait, se sentant incapable de gérer les commandes :

- "Maudite femme ! Même pas capable de régler un bon système de décélération !", cria-t-il en appuyant paniqué, les boutons de navigation qui clignotaient sans cesse.

.

Enfin, après quelques secousses, il tomba sur ce qui semblait être de la boue. Après avoir détaché son harnais de sécurité, il fixa son regard sur les indicateurs d'analyse du milieu.

"Air respirable bien que chargé en CO2. Aucune évolution de forme de vie intelligente. Bien. Ça devrait faire l'affaire." Il sortit pour résoudre le problème qui l'avait obligé à faire cet arrêt avant sa destination seulement deux jours après être parti de la Terre. Son habituelle expression dédaigneuse s'accentua quand il inspira l'air de cette planète. Il examina autour de lui avant de sauter sur le sol humide qui couvrit ses bottes d'une sorte de mousse stagnante. Il pensa à s'en aller d'ici, à changer de cap mais il n'avait pas de temps à perdre et il décida qu'il se contenterait de ça. - "Des plantes. Que des plantes.", se dit-il de mauvaise humeur.

.

.

o-o-o-o


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.

.

- "Bulma, sérieusement, tu ferais mieux de me lâcher, tu vas t'enrhumer..."

- "Non, je ne te lâcherai pas.", lui dit-elle, butée, agrippée à son cou et assise sur ses genoux.

- Cela fait une heure qu'on est comme ça et je suis encore trempé et..." Il réfléchit avant de poursuivre mais son estomac le tenaillait tellement qu'il avoua finalement : - "Et j'ai très faim..." Il la regarda dans les yeux, implorant sa pitié.

Bulma, qui après dix secondes d'incertitude, l'avait serrée dans ses bras, obligeant tous ceux qui étaient présents à s'éloigner pour leur laisser un peu d'intimité, grogna devant la demande du guerrier et lâcha enfin son cou : - "Des fois, tu ressembles trop à Goku, Yamcha."

Ce commentaire, dans la situation présente, était loin d'être un compliment. Elle se leva pour lui permettre de se lever.

.

- "Allons, Bulma...", tenta-t-il de l'apaiser. - "En plus, Puar nous regarde par la fenêtre..."

- "Je m'en fiche que ton chat nous regarde !" s'exclama-t-elle, vexée, en lui tournant le dos. - "Ils ne t'ont rien donné à manger au ciel ?"

- "En fait, je n'ai pas eu le temps de le savoir parce que dès que la bataille Namek s'est terminée, ils m'ont envoyé ailleurs faire la queue..." Et il ajouta : - "Viens, entrons, d'accord ?" Et il la prit par la taille en les dirigeant tous deux vers la cuisine.

- "Combien de fois ?", lui demanda Bulma en l'arrêtant brusquement. Elle n'allait pas si facilement le laisser lui échapper à l'intérieur avec ses amis. Elle voulait entendre encore le nombre de fois où elle lui avait manqué.

- "Combien de fois ?" Mais Yamcha ne semblait pas avoir suivi.

Elle soupira et il comprit enfin et la rattrapa en souriant . - "Ah, toutes..."

- "Toutes les quoi ?" Elle voulait qu'il termine sa phrase. Elle ne comprenait pas comment il avait pu ne pas saisir alors qu'elle l'avait taquiné avec ça pendant une bonne quinzaine de minutes.

- "Tu m'as manqué tout le temps." Et il l'embrassa avant de reprendre son chemin vers la porte de la maison. Au passage, il fut intercepté :

- "Il ne pense qu'à se battre ! Qu'à se battre !" La femme de Goku sortit comme une flèche de la porte principale l'ébranlant avec une telle force qu'elle la mit presque en pièces. - "Son Gohan ! Viens ici tout de suite !"

- "Tu t'en vas déjà, Chichi ?", lui demanda Bulma sans lâcher son amoureux et totalement immunisée aux cris de l'ancienne lutteuse.

- "Bien sûr que je m'en vais ! Je ne vais pas laisser mon fils avec cette bande d'obsédés !", cria-t-elle en se tournant pour que ceux qui restaient à l'intérieur entendent bien ses derniers mots.

- "Son Gohan !"

Même les nameks les plus éloignés s'étaient bouchés les oreilles en écoutant son cri. Son fils apparut avec Dendé sur la bicyclette de Monsieur Brief :

- "Maman, je ne peux pas rester un peu avec Dendé ?" Il avait les yeux baissés à terre et faisait jouer ses petits doigts, espérant la clémence de sa terrible mère.

- "Pas question !", lui répondit-elle. - "Demain, tu devras étudier beaucoup. Nous avons assez perdu de temps avec..."

- "Chichi, ", l'interrompit la scientifique, "Son Gohan peut venir quand il le désire. Cela lui ferait du bien d'avoir un ami, en plus, il n'a pas vu Dendé depuis Namek."

- "Il n'en est pas question !", répétât-elle, décidée, "S'il n'est pas venu avant c'est parce que cet homme terrible était par ici, et maintenant, il doit se concentrer encore plus sur ses études. Les examens sont très proches... Rentrons, Son Gohan ! Allez, au revoir !" Et elle s'éloigna avec son fils, qui, attristé, faisait des signes d'adieu de la main et regardait le petit namek qui lui renvoyait un regard identique.

.

Cet homme terrible. Quand Bulma l'entendit, elle en eut la chair de poule. "Comment vais je lui raconter ?", se demandait-elle. Avec l'émotion des retrouvailles, elle n'avait pas pensé à Végéta. Elle se souvint de la dernière fois qu'elle l'avait vu avant ce matin et c'était la nuit précédente, sur le toit de la maison, défiant et hautain, comme toujours. Quant au vol du vaisseau spatial, elle n'avait même pas eu le temps d'y penser alors qu'elle venait juste d'apprendre que Goku était quelque part dans l'espace. Ce n'était tout simplement pas le moment de penser au prince et à sa soif de vengeance. Apparemment, par chance, son distrait petit ami n'avait pas remarqué le commentaire de la femme de Goku. Il faudrait qu'elle prévienne ses amis de ne rien lui dire car c'était quelque chose qu'elle seule devait expliquer. "Mais comment ?", se demanda-t-elle.

- "Bulma ?", l'appela Yamcha depuis la porte.

- "Oui, oui, j'arrive..." Et elle entra dans la résidence en lui adressant un immense sourire. Elle essayait de cacher son inquiétude grandissante devant l'inévitable explication qu'elle devrait fournir à son petit ami.

.

o-o-o-o


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.

.

Dans l'espace et son immensité, il s'était toujours senti chez lui. Ses milliers de galaxies, divisées en quatre zones pour des raisons pratiques de hiérarchie divine, étaient sa demeure et les guerres pour le contrôle de l'Univers, son habitat naturel. Ce qui lui était étranger, était de rester sur une planète isolée qui n'intéressait aucune famille influente. Dès qu'il avait entendu de la bouche du Dragon Sacré que Kakarot restait de sa propre volonté sur une planète loin de La Terre, il n'avait pas hésité une seconde. Il était allé à son vaisseau et avait quitté enfin cette planète d'inutiles. Il savait parfaitement où aller pour débusquer le troisième classe et ainsi pouvoir se venger de l'affront qu'il lui avait fait en vainquant Freezer à sa place, à la place du Prince des Saiyen.

.

Après être entré dans la chambre de gravité ce jour-là, la première chose qu'il avait faite, avait été d'indiquer sa destination dans le contrôleur. Un mois terrestre de voyage avant d'arriver à Coldizza, constellation pauvre rattachée à l'Empire, assez proche du pouvoir central de Freezer mais pas assez pour que Végéta y soit reconnu. Une de ces planètes, utilisées normalement pour le ravitaillement des vaisseaux impériaux, lui servirait à rassembler des informations. Il n'aurait qu'à y passer inaperçu, parler peu, ce qui ne devrait pas lui être difficile. Être aux aguets et observer. Il ignorait quel état dominait actuellement l'Univers depuis la chute du lézard alors il devrait être plus prudent que jamais.

.

Il gardait les yeux fermés. Il semblait concentré. Il n'avait pas augmenté beaucoup la pression pour que le vaisseau ne consomme pas trop d'énergie. Les trois fight-robots tournaient autour de lui, dans l'air hyper-comprimé de la chambre. Quand il entendit la première attaque lancée par les machines, il sauta pour contrattaquer. Au moment où il lança sa première boule d'énergie suivie après par plusieurs, un cri assourdissant surgit de ses entrailles : - "Kakaroooottt !"

.

A des milliers de kilomètres, sur ce fameux globe d'inutiles, une riche héritière, prétentieuse et trop gâtée, fumait une cigarette et regardait les étoiles depuis le grand balcon de sa chambre.

- "Bulma ?" On l'appelait de l'intérieur. Elle revint à elle-même et sourit. Elle retourna à sa chambre pour serrer encore une fois dans ses bras son petit ami qui était revenu à la vie.

.

.

o-o-o-o


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.

.

- "Tu resteras ici."

- "Je t'ai déjà dit oui mais..."

- "Il n'y a pas de mais, tu resteras ici et tu chercheras un travail."

- "Bulma, je viens de ressusciter et j'ai besoin de me reposer..."

- "Cela fait trois semaines que tu te reposes, Yamcha !" Elle s'était levée de la chaise longue pour que son petit ami, dans la piscine, lui prête attention. - "Tu dois trouver un emploi ! Tu ne peux pas continuer à faire des va-et-viens entre ici et Kame House ! Même Krilin en a trouvé un ! Et tu es infiniment plus beau que lui !" Elle remit ses lunettes de soleil et s'étendit à nouveau sur le ventre.

.

Devant un tel raisonnement, le guerrier ne put que rire. Sa copine était toujours aussi frivole et têtue. Ni les pires maux, ni une armée de saïyen assoiffés de destruction comme ceux qui étaient venus sur Terre, ne pouvaient la faire changer. Elle s'était mis en tête qu'il devait trouver un travail mais elle ne se rendait pas compte qu'il était un combattant. Au début, il avait incriminé le manque d'exercice physique dans les emplois qu'elle lui avait trouvés mais quand il était devenu joueur de baseball, il s'était rendu compte que ce n'était pas l'exercice qui lui manquait mais la lutte.

.

Madame Brief les rejoignit portant un plateau avec un pichet de thé glacé et deux verres.

- "Coucou, mes tourtereaux !"

.

Entendre sa voix fit reprendre à Bulma l'attitude précautionneuse qu'elle avait depuis que Yamcha avait ressuscité. Elle n'avait pas encore pu raconter à son petit ami que le Prince des Saïyens, celui-là même qui avait ordonné son meurtre, avait été hébergé ici avec eux. Elle ne savait tout simplement pas comment le lui dire et elle croyait naïvement que le moment n'était pas encore venu. Ses amis guerriers semblaient avoir compris parfaitement sa menace s'ils parlaient plus que de raison parce que Yamcha revenait toujours de bonne humeur de l'île de Tortue Géniale. Dans ses moments-là, elle remerciait l'habituelle étourderie de son petit ami, une caractéristique qui la désespérait généralement. Bien sûr, chaque fois que sa mère apparaissait, elle qui ne savait garder aucun secret, Bulma craignait d'être découverte. Elle avait bien demandé à ses parents de ne rien dire à Yamcha au sujet de Végéta mais sa mère l'avait encore compris comme un secret de coeur, s'imaginant que sa fille courrait deux lièvres à la fois et n'arrivait pas à choisir entre les deux candidats. Devant cette fausse interprétation, Bulma ne pouvait que faire en sorte que son petit ami et ses parents se voient le moins possible, une chose difficile au début s'il vivait chez eux, mais Yamcha passait beaucoup de temps chez Tortue Géniale, un fait qui, d'un autre côté, exaspérait la scientifique partagée entre son désir de l'avoir près d'elle et en même temps sa volonté de le tenir éloigné de ses parents.

.

La jeune femme se redressa pour s'asseoir avec une nervosité qui fit se précipiter ses paroles :

- "Bonjour Maman ! Pose-le là, merci. Tu ne devrais pas aller voir ton feuilleton avec les nameks ?" Et elle s'absorba dans la contemplation de son verre.

- "Oh oui, ma chérie, j'y vais. J'avais juste peur que vous attrapiez une insolation." Elle se redressa après avoir laissé le plateau sur la petite table et se tourna vers le petit ami de sa fille : - "Yamcha, mon petit, tu ne viens pas prendre un peu de thé glacé ?" Et elle resta plantée là à attendre qu'il sorte de la piscine.

.

Yamcha comprit que tout ce que voulait la mère de Bulma était de le voir sortir de l'eau. Il sourit devant la hardiesse de la blonde et d'un salto, montra son corps de guerrier ruisselant.

- "Merci beaucoup, Madame Brief." Et il prit un verre de thé rafraîchissant avec un grand sourire.

- "Relaxe, mon beau, c'est juste ma mère." Bulma, avec cette affirmation froide et apathique qu'elle lui avait lancée sans même le regarder, avait réussi à faire disparaître le stupide sourire du visage balafré de son petit ami. Oui, c'était juste sa mère qui passait son temps à faire d'innocentes coquetteries à de beaux jeunes hommes, mais le guerrier, avant ou après sa résurrection, agissait toujours de la sorte quand une femme le flattait.

Madame Brief, avec son éternel sourire, commenta : - Oh, ma petite, ne sois pas jalouse..."

Mais la jeune femme lâcha son verre, se leva de la chaise longue et plongea dans la piscine, les laissant tous deux debout, se regardant l'un l'autre déconcertés et souriants : Yamcha par gêne et la blonde, parce qu'elle ne savait rien faire d'autre.

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- "Elle est de plus mauvaise humeur que quand nous avions Végéta par ici...", dit, amusée, Madame Brief en la regardant nager. Elle ne se rendit pas compte de l'impact que sa phrase produisit sur le guerrier, qui après quelques instants à continuer à sourire, sembla assimiler ce qu'il avait entendu parce qu'il ouvrit de grand yeux et et faillit presque laisser tomber son verre.

- "Comment ? Qu'est-ce que vous dites ?" On aurait dit qu'il n'avait pas bien retenu les paroles qu'il venait d'entendre.

- "Comment ? Végéta était ici ? Végéta, le cruel prin... prince des Saïyens ?"

- "Qu'est-ce que vous avez tous à dire que le Prince est cruel !", lança-t-elle, joyeusement. Elle avait décidé de l'appeler le Prince quand elle avait su son titre. - "Il a juste volé un vaisseau spatial !" Elle regarda le ciel radieux, pensive, avant d'ajouter : "Par conséquent, je crois que je l'appellerai dorénavant le Voleur du Vaisseau." Et avec son étrange rire insouciant, elle s'en retourna vers la cuisine.

- "Bulma !" Yamcha réagit enfin en se penchant au bord de la piscine et en appelant sa petite amie qui nageait encore pour essayer de se calmer. Son visage trahissait son inquiétude.

- "Bulma !" Il l'appela encore une fois.

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Enfin, elle réagit en arrêtant sa brasse. En un regard, elle sut que quelque chose allait mal. Elle comprit immédiatement et se reprocha à elle-même d'avoir été découverte : vexée, elle avait laissé seuls sa mère et Yamcha. "Merde !", pensa-t-elle, "Je le savais ! Je le savais ! Comment ai-je pu être aussi bête ?"

- "Végéta est resté ici ? Il a habité avec vous ?", lui demanda-t-il avec impatience.

La scientifique sut qu'il n'y avait plus d'échappatoire : - "Yamcha, je..." Mais elle ne savait pas par où commencer à s'expliquer. - "Je ne sais pas pourquoi je l'ai invité, je me suis laissée porter par la joie ambian..."

"Je ne sais pas pourquoi je l'ai invité." Cette phrase résonna dans sa tête comme une tornade en furie. Qu'est-ce que cela signifiait ? Que sa petite amie avait invité l'homme responsable de sa mort ? Que contre toute logique, non pas humaine mais universelle, ce maudit Prince des Saïyens n'avait pas eu à obliger cette famille à l'héberger ? "Ce n'est pas possible, ce n'est pas possible !" se dit-il en essayant de se calmer. Pourtant, il se redressa et ne put s'empêcher de crier : - "Tu l'as invité ?" Son air de stupeur devant la nouvelle en disait long.

Bulma s'arrêta net dans son explication. Elle comprit que, quel qu'ait été le thème de leur brève et regrettable conversation, ils n'avaient pas abordé le fait qu'elle avait été à l'origine de l'invitation du saïyen. Elle comprit qu'elle avait donné l'information trop tôt et commis une bourde. Elle ne pouvait plus faire marche arrière. Elle agrippa l'échelle pour sortir à toute vitesse de la piscine. Il était hors de lui : - "Il ne vous a pas obligés à lui donner asile, à lui offrir le toit et le couvert ? Il..."

- "Si, si, si, si..." Elle lui prit les bras avec fermeté. Elle se raccrocha inutilement un instant à cette idée : que Végéta les y avait obligés. - "Il nous a obligés ! Il nous a tous obligés ! Il disait qu'il voulait être notre maître et il est très convainquant ce maudit saïyen, non ? Tu n'imagines pas comme ça a été dur pour nous ! " Elle voulut continuer ce mensonge absurde. Elle voulait revenir en arrière et être sincère mais elle savait que la vérité allait les faire souffrir l'un comme l'autre : - " Il nous donnait des ordres constamment : plus de nourriture, répare la chambre de gravité..." A ce moment-là, elle essaya d'imiter la voix rauque du saïyen et même en se rendant compte du ridicule de son imitation, elle voulut continuer mais il l'interrompit :

- "Ah oui ? Il vous y a obligés, n'est-ce pas ?" Et voilà ce qu'elle avait devant elle : l'air d'innocence absolue de son petit ami. Il lui semblait incroyable que Yamcha puisse avaler le fait qu'elle se serait laissée obliger à faire quelque chose contre son gré, même venant du Prince des Saïyens lui-même, surtout venant de lui. Elle recula et préféra jeter l'éponge ici, après quatre semaines de tension, et donner les méritées et tant attendues explications :

- "Non, Yamcha." Elle baissa les yeux, honteuse. - "Je l'ai invité." Elle savait ce qui l'attendait : d'abord des doutes, puis des reproches.

- "Quoi ? C'est toi qui l'as invité ? Chez toi ? Toi ?" Il était pétrifié, essayant de se faire à cette idée grotesque.

- "Oui.", répondit-elle, les yeux toujours au sol. Elle aurait préféré qu'il lui crie dessus plutôt qu'il reste ainsi, médusé.

- "Mais comment as-tu fait pour être aussi bête et inconsciente !", vociféra enfin le guerrier.

- "Écoute ! " Bulma avait commis une erreur mais elle ne laisserait personne l'insulter, surtout pas son petit ami qui pouvait douter de beaucoup de choses mais certainement pas de son intelligence : - "Si j'avais fait exprès, ce ne serait pas de l'inconscience, non ?" Et elle croisa les bras, vexée.

Yamcha, étourdi un instant par sa rhétorique qui lui parut compliquée et inutile, retourna dans le vif du sujet : - "Mais tu ne te rends pas compte que c'est ce prince diabolique qui m'a tué, moi, ton copain ?"

Cela provoqua le retour en force du sentiment de culpabilité chez la scientifique : "Je... Je suis désolée, mon amour, je crois que je me suis laissée entraîner par..."

- "Tu t'es laissée entraîner ?" Il se retourna encore plus perturbé et leva les bras avec un geste d'incompréhension. La jeune femme le laissa continuer à lui crier dessus. Elle le méritait. Il avait tout à fait le droit de crier à cet instant : - "Tu as mis toute ta famille en danger, Bulma ! Le monde entier ! Et sans parler que ce monstre m'a tué, moi !" Il se montra du doigt, furieux avant de remettre ses mains sur ses hanches, les yeux à terre. Il poussa un profond soupir.

- "Tout ce que je peux dire, c'est que je suis désolée, Yamcha, je n'ai aucune excuse. Je l'ai invité et il est resté. Il ne s'est rien passé.", reprit-elle en s'approchant de lui. - "Il n'a rien fait, je te jure, il n'a frappé personne, il s'entraînait juste dans..."

- "Je m'en vais.", déclara-t-il en ramassant sa chemise et l'enfilant en vitesse.

- "Mais Yamcha, il faut qu'on parle, je dois te..." Ses paroles restèrent en suspens car le guerrier prit son envol au dessus du jardin.

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- "Neuf mille neuf cents quatre-vingt dix-sept, neuf mille neuf cent quatre-vingt dix-huit, neuf mille neuf cent quatre-vingt dix-neuf, dix mille."

Il se releva du sol d'un rapide salto. Il regarda autour de lui et vit les fight-robots détruits, leurs pièces dispersées dans tout le vaisseau. Il soupira de colère. Il croyait avoir tout nettoyé. Il n'aimait pas le désordre et encore moins dans son vaisseau. Cela faisait plus d'une semaine qu'il cohabitait avec ces maudites carcasses de robots et pire encore, il avait dû cesser d'augmenter la gravité de la chambre parce que cela consommait trop de carburant. "Attardés d'humains...", pensa-t-il en se dirigeant vers le panneau de contrôle. "Encore une semaine terrestre avant d'arriver à Coldizza".

S'il se référait à l'horloge encastrée dans le mur et qui indiquait six heures vingt, cela faisait plus de dix heures qu'il n'avait rien mangé. Il se pencha et ouvrit une caisse. Il en sortit un tas de plantes et pour les dévorer, il se jeta sur le matelas qu'il avait récupéré du toit de la maison où il avait séjourné sur la Terre . Il essaya de dormir un peu tout en réfléchissant aux derniers mouvements de combat qu'il avait pratiqués.

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- "Six heures vingt..." dit-elle tout haut d'une voix triste en levant les yeux vers l'horloge du laboratoire, déjà épuisée après tout ce temps passé concentrée sur son ordinateur. Elle éteignit la lumière et sortit par la porte. Elle attendit que le système de sécurité s'enclenche mais elle n'entendit rien. "Malédiction !", pensa-t-elle en se dirigeant vers la maison pour chercher son père. "Je le lui ai répété mille fois mais c'est comme si je ne lui avais rien dit !"

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- "Bulma ! Bulma, ma chérie !" Sa mère la sortit de ses pensées. - "Yamcha t'appelle sur ton portable !"

Elle accéléra le pas. Cela faisait une semaine que Yamcha était partit de chez elle, furieux et depuis, il refusait ses appels. Et juste maintenant qu'il voulait lui parler, elle avait oublié son portable dans la cuisine. Elle arriva, essoufflée, et arracha le téléphone des mains de sa mère, qui, pour changer, lui souriait, enchantée, avant de retourner s'asseoir près de son mari, indifférent à la scène et absorbé par la lecture de son journal. Depuis quelques temps, le journal avait cessé de disparaître mystérieusement.

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Elle toussa avant de parler. - "Oui, Yamcha ?"

- "Eh... Bonjour Bulma ! Comment vas-tu ?" Il semblait nerveux et inhabituellement amical depuis leur dernière séparation dans le jardin.

- "Bien, bien, je travaillais et j'avais laissé mon portable dans la cuisine..."

- "Avec ta brosse à cheveux !", lui signala sa mère, contente, en levant l'objet du crime de la table.

- "Maman, arrête d'écouter les conversations qui ne te regarde pas !", répondit la jeune femme, gênée. - "Désolée, Yamcha, je sors dans le jardin pour avoir un peu d'intimité." Ce qu'elle fit. - "Yamcha, j'ai dû t'appeler plus de cent fois, tu verras, je voulais m'excuser enco..."

- "Oh non, ne t'excuse pas, Bulma, c'est du passé." Et il poussa un petit rire nerveux.

- "Comment ?", s'étonna-t-elle, mais elle rectifia rapidement, elle n'allait pas laisser à son petit ami, qui semblait joyeux, la chance d'oublier ce qu'il venait de dire. Elle toussa à nouveau : - "Bien, on dirait qu'enfin tu as décidé d'être raisonnable." Elle se reprit, redevenant aussi orgueilleuse que toujours.

- "Oui, enfin..." Un nouveau petit rire, suspect aux oreilles de la jeune femme, jaillit du téléphone. - "J'ai réfléchi et je crois que si tu l'as fait c'est que tu avais une bonne raison, non ?" Bulma fit la grimace en pensant que cette affirmation n'était pas du tout certaine. Son petit ami, n'entendant aucune réponse, s'enhardit à aborder la deuxième raison de son appel : - "Ça te dirait qu'on aille manger quelque part ensemble ?"

- "Oui, bien sûr !", répondit immédiatement et avec effusion la jeune femme, ce qui attira sur elle tous les regards des nameks qui étaient en train de prendre soin des plantes. - "A huit heures ? Tu viens me prendre ?"

- "D'accord, à huit heures alors.", confirma son petit ami avant d'ajouter : "Et Bulma..."

- "Oui ?", demanda-t-elle.

- "Je t'aime." Et il raccrocha le téléphone.

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Portée par l'émotion, la jeune femme se jeta sur le premier namek qui passait à sa portée pour le serrer dans ses bras avec effusion. En entrant dans la maison, elle se demanda pour quelle raison son petit ami avait décidé d'oublier qu'elle et sa famille avait donné asile à Végéta. Ses questions s'envolèrent quand elle se rendit compte que cela faisait des semaines qu'elle ne sortait plus s'acheter des vêtements et qu'elle n'avait plus rien de nouveau à étrenner pour cette soirée.

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- "Que prendrez-vous ?"

- "De l'eau.", répondit-il sans lever les yeux.

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Le patron regarda avec méfiance cet étranger qui s'était assis à la table du coin le plus sombre de son bar. Il revint avec un récipient d'eau. - "Vous désirez manger quelque chose ? Nous avons de la viande d'ussuru, un animal de notre région qui..."

- "Servez-moi ce que vous avez.", l'interrompit dédaigneusement le prince. Il se dit qu'il résoudrait le problème du paiement de la nourriture plus tard et il espérait que cette viande ne serait pas verte. Il souhaitait ardemment planter ses dents dans n'importe quelle chose qui ne soit pas de cette couleur. Cela faisait plus de trois mois qu'il mangeait des plantes et même si ce n'était pas la première antre perdue dans les immensités de Colizza dans laquelle il cherchait des informations, il avait jusque là contenu sa faim car il n'avait pas d'argent pour s'offrir quoi que ce soit. Maintenant qu'il était l'être le plus puissant de l'univers après Kakarot, il ne pouvait pas faire ce qu'il voulait, il fallait d'abord qu'il retrouve ce maudit basse classe. Et s'il voulait s'informer, il fallait qu'il se mêle aux autres et n'attire pas l'attention, car il était possible qu'on le reconnaisse dans ces parages. Avant, il fallait qu'il sache qui détenait le pouvoir sur l'Univers, afin de savoir qui il devrait affronter après avoir vaincu Kakarot.

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L'aubergiste, un être gros et marron avec des épines à la place de cheveux, l'observait encore plus méfiant. Pour lui, il était évident que cet homme était un déserteur de l'armée impériale. Il était seul et avait une cuirasse brisée. Il voulut lui demander de le payer d'avance mais il rejeta l'idée quand il entendit un certain nombre de voix d'hommes qui entraient. C'était des guerriers de l'Empire, de race Lidts, des habitués du bar. - "Ah, messieurs, bienvenue !", s'exclama-t-il, se déridant et quittant son air méfiant. Son visage s'éclaira d'un franc sourire.

Les guerriers, au nombre de cinq, ne lui prêtèrent pas attention et continuèrent à vociférer exaltés et riant de leurs derniers exploits sur une planète perdue, ignorant qu'ils étaient étudiés depuis le coin sombre.

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"Des militaires de Freezer. Enfin. Intéressant. Ils n'ont pas l'air d'être au courant de la mort du lézard.", se dit Végéta. Cela ne l'étonna pas outre mesure qu'il exista encore des soldats en mission car il avait passé lui-même de longues périodes sans contact avec le coeur de l'empire pendant qu'il accomplissait son travail d'extermination, allant et revenant d'une planète à envahir. Le Général était mort mais le temps que la nouvelle parvienne à tout le monde, il fallait que tombent les précédentes pièces de domino. Et le pouvoir, dans l'Univers mettait beaucoup de temps à s'effriter entièrement. Même s'il y avait toujours l'infime chance de tomber sur quelqu'un de sa connaissance, cette fois, ce n'était pas le cas. Ils n'étaient tous que de simples recrues, sauf un. Il pouvait le distinguer à sa tenue. Soudain, on lui boucha la vue :

- "Tu ne trouves pas qu'il fait trop sombre, ici ?" Il leva les yeux pour voir qui osait le déranger. Une femelle petite à la peau grise le dévisageait.

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Elle était sexy, bien proportionnée, anatomiquement compatible avec lui et, visiblement une prostituée, une répugnante et vulgaire grue comme toutes celles qui pullulaient dans ce genre de planète qui ne servait qu'au repos des soldats et au ravitaillement des vaisseaux. Il n'aurait pas besoin de vérifier les marques à son poignet pour connaître l'évidence. Après un instant à l'observer, le prince plissa les yeux et lui ordonna : "Pousse-toi de ma vue et laisse-moi tranquille." Il voulait en finir avec ce fléau le plus vite possible. Il attendit qu'elle s'exécute mais elle n'obéît qu'au premier de ses ordres car elle s'assît à côté de lui. Végéta grogna en se voyant gêné dans l'unique tâche qui l'avait amené à fouler le sol de cette antre. En voyant apparaître les sbires de Freezer, il s'était crû chanceux et maintenant cette prostituée venait l'importuner pendant qu'il voulait entendre quelque chose. Il ne pouvait pas l'éliminer car cela attirerait trop l'attention des soldats et pour couronner le toute, elle était du genre insistante.

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- "Tu ne vas prendre que de l'eau ?", lui susurra-t-elle s'approchant dangereusement de lui. Végéta s'écarta en la regardant du coin de l'oeil. Jamais il n'avait prêté attention à aucune des nombreuses prostituées qui l'avaient approché dans toutes les occasions où il avait dû mettre les pieds dans de tels lieux, alors il n'allait pas commencer par celle-ci, même si cela faisait deux ans qu'il se passait de sexe. Ces questions ne l'intéressaient pas maintenant et encore moins avec une femme qui échangeait du plaisir contre de l'argent. - "Je t'ai vu entrer. Tu as l'air fatigué et je..."

- "Ecoute-moi, catin." Il regardait la femme du coin de l'oeil et murmura presque de sa voix grave : "Si tu ne disparais pas de ma vue..." A ce moment-là, il vérifia que personne autour d'eux ne prêtait attention à la scène avec cette prostituée, et pour son déplaisir, le patron de l'antre ne le quittait pas des yeux. Malgré tout, il poursuivit sa menace, reprenant depuis le début : - "Si tu ne disparais pas de ma vue, j'arracherai les entrailles de ton corps gris et avant que tu meures, je te les ferai bouffer, compris ?" Et il recentra ses yeux noirs sur le groupe de recrues. Il aurait voulu lui crier qu'il était le Prince des Saïyens et qu'il l'avait déjà fait et qu'il était prêt à le refaire sans hésiter, comme il l'avait répété à plus d'une de sa condition, mais pourtant il se retint au nom de l'objectif pour lequel il traversait l'Espace.

Elle ouvrit de grands yeux. Il y avait une telle assurance dans cette voix qu'elle le crût sur parole. Elle se leva, partagée entre l'irritation et l'effroi et s'éloigna de lui pour ce centrer sur ceux qui, à son avis, étaient des hommes bien moins appétissants que ce dangereux salaud.

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L'aubergiste ne put rien entendre à travers le bruit que faisaient les militaires avides de blagues et de rires après la bataille. Il se calma en voyant, après ce bref échange, la prostituée simplement s'éloigner. Il retourna son attention sur les officiers.

- "Je ne vous ai pas vus laisser votre vaisseau près du fournisseur de carburant, messieurs.", fit-il remarquer.

- "Nous l'avons laissé en dehors avec d'autres soldats", répondit négligemment l'un d'entre eux, "nous sommes juste venu pour manger."

- "Oui", ajouta un autre. "Nous voulons vite retourner au quartier général, n'est-ce pas vous autres ?"

Un rire sourd, comme un souffle, surgit du coin obscur, mais personne n'y fit attention et la conversation continua de plus belle :

- "Oui, vivement qu'on me paye pour cette mission, j'irai passer du bon temps par ici à découvrir de nouveaux mondes." Et il rit accompagné par les éclats de rire stupides des autres, qui comprenaient ce qu'il voulait dire par 'découvrir'.

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Le prince dût contenir sa colère en serrant les poings pour ne pas se lever et pulvériser le simple soldat pour les paroles qu'il venait de proférer. Avant la mort de Freezer, les choses commençaient déjà à changer dans l'Univers et Végéta le savait. Le lézard se voyait menacé par les autres familles du cosmos, exactement comme avec les saïyens, et les soldats, conscients de cela, ne luttaient plus pour la gloire mais pour l'argent, l'unique et principale motivation qui semblait avoir commencé à peser sur les décisions de tous. Ils n'ignoraient pas que même si leur Empereur était le plus fort et qu'une alliance des familles serait inutile contre lui, il n'était pas immortel. Bien loin étaient l'honneur et la soif d'une grande bataille. Le prince en rejetait la faute sur la faiblesse des autres races. Il ne restait plus de saïyen dans l'espace. Ce maudit Freezer, motivés par des sentiments aussi misérables que la convoitise et l'avarice, avait fait exploser sa planète, laissant l'Univers sans guerrier saïyens, les seuls possédants les attributs génétiques pour régner puisqu'ils étaient les plus forts et que pendant des siècles, ils avaient cherché à perfectionner leur espèce, ne gardant que les meilleurs. Le lézard avait lutté pour les Boules de Cristal en quête d'immortalité et de pouvoir absolu mais, ce qui l'incitait n'était rien d'autre que la peur d'être détrôné, raison pour laquelle il avait détruit Vegetaseï. Et Végéta savait tout cela : tant d'années à traiter directement avec cet être répugnant doté d'une queue lui avaient fait comprendre que s'il était l'être le plus fort du cosmos, il n'était pas digne de le dominer. Le destin, qui s'était toujours joué de Végéta en lui montrant son visage le plus injuste et en l'obligeant toute sa vie à rester auprès de cette bête immonde, avait été par contre des plus aimables avec ladite bête du moins jusqu'à ce que cette dernière croise la route de Kakarot et meure. Et il n'avait pas été celui qui lui avait donné le coup de grâce. A nouveau, le destin avait été cruel avec le Prince des Saïyens.

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- "Voici votre viande." Le serveur l'arracha de ses funestes pensées en posant sur la table une assiette fumante de nourriture avant de s'en retourner servir les soldats. Quand Végéta vit l'assiette, il poussa un soupir. Apparemment, la viande d'ussuru était bien verte.

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- " Bulma, ma petite ! Nous allons commencer sans toi !" Sa mère lui criait par l'interphone de se dépêcher. Bulma, qui avait passé la journée confinée dans le laboratoire, se sentit un peu perdue en écoutant la voix de sa génitrice mais en quelques secondes, elle avait saisi : "La répétition générale !" Elle sortit, claqua violemment la porte et se dirigea vers le jardin.

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Sa mère était assise dans la première rangée de sièges blancs, entourée de nameks qui semblaient nerveux. Son mari était dans un coin en train de fumer, Tama sur l'épaule, attendant le début de la représentation. Dendé et Son Gohan, qui s'échappait des griffes de sa mère dès qu'il pouvait pour jouer avec le petit namek, s'enthousiasmaient déjà pour ce qu'on allait leur présenter. Devant eux, une estrade d'un mètre de haut et sur celle-ci, quelques extraterrestres portaient des costumes d'une époque lointaine décrite dans l'oeuvre d'un grand écrivain.

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- "Ma petite fille ! Tu arrives pile au bon moment !", l'applaudit la blonde, émue. Bulma s'installa près de son père qui éleva les sourcils dans un geste de complicité, lui signifiant que lui non plus ne comprenait rien à ce qui se préparait. Au milieu de toute cette agitation, son père lui dit :

- "Nous aurions dû mettre un récepteur de communication dans le vaisseau comme nous l'avions fait pour celui de Goku."

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La jeune femme ne comprit pas de quoi il parlait et le fit savoir par un regard dubitatif. Son cher père, toujours distrait et insouciant, la prenait à nouveau au dépourvu avec quelque chose hors de contexte.

Monsieur Brief essaya de préciser : "Apparemment ton ami Végéta est..."

- "Ce n'est pas mon ami, papa.", l'interrompit-elle.

- "Bon, alors ça ne t'intéresse pas de savoir où il est, n'est-ce pas ?", lui demanda le scientifique sans quitter des yeux la bruyante troupe de nameks costumés.

- "Toi aussi, tu t'y mets, papa ?" Elle lui posa la question en se tournant vers lui. C'était déjà assez pénible comme ça d'avoir à supporter les insinuations de sa mère sans qu'en plus son père se prenne également au jeu.

Son père ne cilla même pas : - "Je ne vois pas ce que tu veux dire, ma fille, je demandais juste si cela t'intéressait de savoir où se trouve la chambre de gravité sur laquelle tu as travaillé avec tant d'amour." Il restait imperturbable à regarder avec intérêt le spectacle sur le point de commencer.

- "Ah, le vaisseau.", réagit Bulma. C'était vrai que souvent, son père, d'habitude si réservé, réussissait à la surprendre et elle ne savait pas s'il était vraiment distrait ou si au contraire, il se rendait compte de tout. - "Je me demande ce que ce fou aura fait avec le vaisseau...", affirma Bulma, très sûre d'elle, tournant son regard en colère dans la même direction que son père.

Monsieur Brief caressait son chat et indifférent, il ajouta pour finir : - "Oui, il faut être vraiment fou pour aller jusqu'aux confins de la galaxie de l'est..."

"La galaxie de l'Est ?", se demanda la jeune femme. - "Comment n'y ai-je pas pensé avant ! Le radar ! Le détecteur installé dans la chambre !", s'exclama-t-elle en regardant son père avec un grand sourire et elle essaya de retourner à son laboratoire mais sa blonde mère la remarqua :

- "Ma chérie ! Où vas-tu ?", lui dit-elle. - "Nous sommes sur le point de commencer." Et elle s'en retourna vers la scène pendant que Bulma rejoignait son poste, se reprochant intérieurement sa trop grande curiosité. "Qu'est-ce que ce givré aura fait avec mon vaisseau ?"

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- "Bien, messieurs, veuillez lever le rideau !", cria sa mère pour que les nameks évacuent la scène, ne laissant que deux d'entre eux, portant des épées et des boucliers, l'air concentrés. Et ainsi commença la représentation :

Namek 1 : - Fi ! ne m'en parle pas. Je suis fort contrarié que toi, Iago, qui as usé de ma bourse, comme si les cordons t'appartenaient, tu aies eu connaissance de cela.

Namek 2. - Tudieu ! mais vous ne voulez pas m'entendre. Si jamais j'ai songé à pareille chose, exécrez-moi.

Namek 1 : - Tu m'as dit que tu le haïssais.

Namek 2 : - Méprisez-moi, si ce n'est pas vrai. Trois grands de la Cité vont en personne, pour qu'il me fasse son lieutenant, le solliciter, chapeau bas ; et, foi d'homme ! je sais mon prix, je ne mérite pas un grade moindre. Mais lui, entiché de son orgueil et de ses idées, répond évasivement, et, dans un jargon ridicule, bourré de termes de guerre, il éconduit mes protecteurs. En vérité, dit-il, j'ai déjà choisi mon officier. Et quel est cet officier ? Morbleu ! c'est un grand calculateur, un Michel Cassio, un Florentin, un garçon presque condamné à la vie d'une jolie femme, qui n'a jamais rangé en bataille un escadron, et qui ne connaît pas mieux la manœuvre qu'une donzelle! Ne possédant que la théorie des bouquins, sur laquelle des robins bavards peuvent disserter aussi magistralement que lui. Un babil sans pratique est tout ce qu'il a de militaire. N'importe ! à lui la préférence !

Et moi, qui, sous les yeux de l'autre, ai fait mes preuves à Rhodes,à Chypre et dans maints pays chrétiens et païens, il faut que je reste en panne et que je sois dépassé par un teneur de livres, un faiseur d'additions ! C'est lui, au moment venu, qu'on doit faire lieutenant ; et moi, je reste l'enseigne (titre que Dieu bénisse !) de Sa Seigneurie more.

Namek 1 : - Par le ciel ! j'eusse préféré être son bourreau.

Namek 2 : - Pas de remède à cela ! c'est la plaie du service. L'avancement se fait par apostille et par faveur, et non d'après la vieille gradation, qui fait du second l'héritier du premier. Maintenant, monsieur, jugez vous-même si je suis engagé par de justes raisons à aimer le More. (1)

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C'était la première scène du premier acte de Othello, une pièce sur laquelle ils s'exerçaient depuis plus de deux mois sous la direction de Madame Brief et qu'ils présenteraient le lendemain, avant d'invoquer le dragon sacré et de repartir chez eux.

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MessageSujet: Chapitre 5   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeDim 31 Oct - 22:47

Chapitre 5. Parti 2


Il s'abrita dans l'un des immenses cratères de cette planète aride pour attendre l'arrivée de tous les soldats Lidts. Il avait décidé que ses mois d'efforts à rester dans l'ombre n'apportaient pas le résultat escompté. Après avoir dû sortir discrètement de tavernes aussi miteuses que la précédente, raser les murs pour ne pas attirer l'attention et avoir dû supporter des gêneurs exaspérants et inutiles pour lui, le Prince des Saïyens clorait l'affaire par la voie rapide. Et il était un expert de la voie rapide. S'il fallait qu'il les tuent, il considérait qu'il valait mieux les prendre tous en même temps et ne pas avoir à attendre qu'il en arrive d'autres, un gâchis inutile d'énergie. Il garderait pour la fin celui qui semblait être le chef du bataillon, un des hommes qui était dans le taudis malodorant. Si l'un d'entre eux était au courant de l'existence d'un saïyen, ce devrait être lui. Les autres, étaient de trop. Au moment où ils se mirent enfin en rangs pour embarquer dans le vaisseau, Végéta fit son apparition en les mettant en pièces. Ils ne purent distinguer qu'une ombre à travers la fumée du désastre. Le temps qu'ils se rendent compte de ce qui leur arrivait, l'ombre les aveugla pulvérisant nombre d'entre eux en un clin d'oeil, les autres s'écroulant dispersés sur le cratère, gravement blessés, attendant une mort certaine.

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Végéta, content de se retrouver au milieu de tant de destruction, s'approcha du chef qui, maculé de sang et immobilisé par la douleur, observa le coupable avançant sur lui, ses yeux noirs opaques et plein d'une furie qu'il venait à peine de déchaîner.

- "Dis-moi, vermine, aurais-tu vu un saïyen sur une de tes planètes ?" Il alla droit à la question essentielle. Il avait déjà perdu assez de temps avec ces soldats de classe infiniment plus basse que la sienne.

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Il toussa avant de parler : - "Saïyen ? Mais ils sont tous morts !", essaya-t-il de crier.

Végéta rit sous cape : - "Eh bien, tu en as un devant toi qui cherche celui qui en a fini avec Freezer."

- "Quoi ? L'Empereur est mort ?" Cette fois, oui, il cria en crachant du sang. Ce qu'il entendait ne pouvait être vrai. Il faisait sûrement un cauchemar.

- "Répond-moi, crétin, tu n'as vu personne par là-bas ?"

- "Freezer n'a pas pu être assassiné, il est l'être le plus fort de tous l'..."

- "Tu vas continuer à le vénérer même au moment de ta mort des mains d'un saïyen ?"

- " Non !", cria le militaire perdu dans ses lamentations. - "Aucun singe de l'espace n'a pu en être capable ! Et l'Empereur ne peut pas être mort ! Non !"

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Le prince comprit qu'il n'en tirerait plus rien d'intéressant à par la confirmation qu'ils ignoraient la mort du lézard. Il l'empêcha de poursuivre en le soulevant par son armure brisée : - "Tais-toi, répugnant soldat de pacotille ! Je ne suis pas là pour perdre mon temps avec des mourants !", lui cria-t-il à la face.

- "Le Grand Freezer est mort par un saïyen ! Mais pas le bon saïyen..." Il s'écarta de lui en le lâchant avec son particulier demi-sourire : - "Salue-le de la part du Prince de cette race quand vous vous croiserez en enfer !"

Le soldat fit mine de crier mais trop tard. Un rayon de ki lui pulvérisa le coeur traversant son corps de part en part.

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Alors qu'il s'éloignait du paysage dantesque qu'il avait créé, il décida qu'il devait abandonner son projet de voyager dans la constellation voisine de Coldizza et s'avancer un peu plus dans l'Empire. Il monta la pente du cratère en direction de son vaisseau en maudissant encore Kakarot quand, soudain, il détecta une grande puissance qui le mit en alerte et lui fit tourner la tête vers l'est. - "Tu es là !" Tous ces mois de recherche et de questions sans réponse semblaient enfin avoir porté leurs fruits. Il monta dans son vaisseau et mit le cap sur le ki qu'il ressentait.

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- "Mais ça va être ennuyeux à mourir, Bulma...", objecta Yamcha, tentant de la convaincre.

- "Il ne s'agit pas de s'ennuyer ou pas ! Il s'agit de trouver un travail !" Son cri fit se retourner vers eux tout le restaurant.

- "Cela ne fait qu'un mois que nous avons empêché la tentative de domination de Garlick et...

- "Des prétextes ! Tu ne concrétises jamais ce que tu aimes ! Tu veux créer une académie de lutte ? Fais-le ! Je te la finance !", reprit la scientifique sachant déjà la réponse. Elle respira à fond pour se calmer. - "C'est toujours la même chose avec toi, Yamcha.", continua-t-elle en se forçant à esquisser un sourire aimable. - "Je veux juste que tu fasses tes preuves dans un poste hors de la surveillance de Capsule Corporation, je t'ai déjà dit que nous sommes en train de remodeler notre sécurité..."

- "Mais je vais m'y ennuyer à mourir, mon amour..." Il ne voulait même pas s'imaginer avec un stupide uniforme kaki assis devant des caméras de sécurité. - "Quant à l'académie de lutte, on verra plus tard, non ?"

- "Alors qu'est-ce que tu comptes faire ?" Encore une fois, elle ne pouvait plus se contenir.

- "Ne te mets pas en colère, Bulma, ces derniers temps tu es très irascible et je ne comprends pas pourquoi." Encore une fois, un sourire nerveux apparut sur son visage dirigé à tous ceux qui étaient autour d'eux et qui regardaient ébahis ce couple qui n'arrêtait pas de se disputer.

- "Pourquoi ? Pourquoi ?" La jeune femme lâcha les couverts pour appuyer ses coudes sur la table. Elle devait et voulait se concentrer sur ce qu'elle allait dire car son petit ami ne comprenait rien.

- "Tu ne travailles plus depuis que tu as arrêté le base-ball, et cela fait une éternité !" Encore une fois, des regards gênés entre leurs voisins de table et à nouveau, Yamcha, essaya de dissimuler son malaise sous un rire inquiet. - "Et arrête de rire !", grogna-t-elle, avant de s'emparer des couverts comme si elle allait le poignarder avec pour effacer l'air jovial du visage du guerrier.

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Son petit ami comprit, qu'encore une fois, ils devraient quitter un lieu public s'il ne voulait pas qu'elle ne monte un numéro encore plus impressionnant. - "Que dirais-tu qu'on s'en aille, hein ? Je vais aux toilettes. Je t'attendrai à la sortie." Et il se leva, fuyant à toutes jambes les foudres de sa petite amie en colère.

"Génial", pensa Bulma, "maintenant il s'en va et c'est à moi de payer le repas. Ce n'est pas la première fois." Alors qu'elle payait la note, elle trouva que Yamcha mettait trop de temps et elle se souvint qu'il lui avait dit qu'il l'attendait à la porte du restaurant. Elle se dirigea là-bas et sa colère augmenta en intensité quand elle le vit en pleine discussion animée avec une jeune blonde.

- "Oui, j'ai joué en ligue professionnelle il n'y a pas longtemps...", put-elle entendre le guerrier répondre.

- "Tu n'es pas de ceux qui passent inaperçus avec ton physique et ces cicatrices si visibles.", dit la jeune fille avec insistance. "Dès que je t'ai vu, j'ai su que je te connaissais..."

- "Yamcha !"

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Le temps qu'il se rende compte, il vit la jeune femme rouge de colère : - "Mon amour !", s'exclama-t-il nerveux. - "Je t'attendais." Et il s'éloigna de la blonde pour prendre sa petite amie par la taille mais elle ne se laissa pas faire et continua à marcher vers la voiture. - "Mais, Bulma..."

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- "Où peut-il bien être ? Où ?", se répétait Végéta en faisant des flexions. "J'ai cru le sentir vers l'Est mais j'ai ratissé tous les coins de cette galaxie et... rien !" Il voulut lancer un rayon laser pour marquer son désespoir mais au dernier moment, il rejeta l'idée en réalisant qu'il était à l'intérieur du vaisseau et que cela pourrait le percer. Il donna un coup de pied à une des caisses et se força à respirer profondément. De la caisse tomba une pile de vieux journaux. Avec une moue de dégoût, il se pencha pour les ramasser et les remettre à leur place quand il vit une photo qui attira son attention accompagnée de lettres qu'il put lire : "La prochaine nomination de Bulma Brief à l'assemblée générale de Capsule Corporation propulse au zénith le titre de la compagnie."

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Il regarda à nouveau le portrait. On y voyait la femme aux cheveux turquoise souriante, assise les jambes croisées sur la table de son bureau. Il étudia pendant quelques secondes la photographie et ensuite, détruisit le journal d'un petit rayon de ki surgi de son index. Il regarda l'horloge. Il était douze heures cinq, heure terrestre, mais il ne savait pas s'il s'agissait de la nuit ou du jour.

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- "Que fais-tu ici ?", entendit-elle derrière elle.

- "Je fume juste une cigarette.", répondit la jeune femme.

- Tu fais toujours la même chose, ma chérie." Il s'approcha pour poser ses mains sur ses épaules et s'inclina pour lui donner un baiser dans le cou. - "Tu te lèves au milieu de la nuit et tu sors sur le balcon."

- "Je regardais juste les étoiles.", répondit-elle avec sérieux en tirant une bouffée de sa cigarette.

- "Tu pensais à Goku, n'est-ce pas ?", lui demanda Yamcha en se plaçant devant elle et en s'appuyant sur la rambarde du balcon.

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Bulma soupira, retournant ses yeux sur l'immensité de la nuit. - "Parfois.", répondit-elle sans le regarder. - "D'autres fois, j'imagine comment ce serait de vivre en s'aventurant dans toutes ces planètes inconnues."

- "Tu n'en as pas eu assez avec Namek ?", lui demanda son petit ami, amusé.

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Pourtant elle ne changea pas son expression sèche. - "Bien sûr que non." Elle se rendit compte de la brusquerie de sa réponse et changea sa moue en sourire : "Et toi, tu n'en as pas eu assez pour cette nuit et c'est pour ça que tu es sorti me chercher ?", lui lança-t-elle avec une attitude coquine. - "Tu sais comme je suis : j'aime les défis et les choses difficiles." Et elle se leva de la chaise dans laquelle était assise pour lui donner un baiser.

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Il lui répondit par une caresse avant de tout de suite se diriger vers l'intérieur de la chambre. - "Ne tarde pas trop, il est minuit cinq." Il se retourna quelques secondes pour observer comme son regard se perdait à nouveau parmi toutes les étoiles beaucoup plus brillantes depuis la disparition de la lune. Faute de se retourner, Bulma ne put pas remarquer l'éclair de jalousie qu'exprimaient les yeux de Yamcha. Quand celui-ci entra dans le lit, il murmura avec amertume : - "Goku..."

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- "Maudit Kakarot ! Misérable !"

C'était la troisième fois que cela lui arrivait : il sentait le ki du guerrier qu'il recherchait et quand il arrivait sur la planète d'où provenait la puissance, elle disparaissait. C'était son ki. De cela, il n'avait aucun doute, de même en arrivant sur les lieux où il l'avait senti, il ne doutait pas qu'une force supérieure l'y avait précédé car les destructions occasionnées, la perfection des traces dans le sol de ces mondes, absolument circulaires, témoignaient qu'une puissance dévastatrice s'y était libérée.

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Il monta dans son vaisseau et s'assit devant les manettes de commandement. Il croisa les bras et ferma les yeux en se concentrant. Il était déjà fatigué de parcourir l'Univers en vain et en plus il lui restait peu de combustible. Il ne pouvait que s'aventurer encore plus loin dans les tentacules de l'Empire, pénétrer plus en avant et demander au premier qu'il croiserait. "Bande d'incapables !", pensa-t-il. "Comment ne peuvent-ils pas remarquer l'existence de quelqu'un d'aussi puissant qui pourrait les massacrer en un clin d'oeil ?", se demanda-t-il incrédule. Pourtant, un doute l'assaillait de temps à autre : comment se faisait-il que Kakarot, si puissant, ne les vainquait pas tous et ne prenait pas le pouvoir sur l'Univers ? Il trouvait plausible comme explication qu'étant un saïyen, il ne souhaitait que combattre. Les saïyens avaient la guerre dans le sang, un sang modifié et perfectionné pendant des siècles uniquement pour le combat. Il découlait de son raisonnement que lui, et seulement lui, était le Prince de cette race, le summum de son espèce, et qu'il n'y avait que lui pour obtenir la gloire de gouverner tout le cosmos. "Tu appartiens à la race la plus puissante de l'Univers, un jour, tu deviendras le Roi des saïyens." Ces paroles, son père les avait prononcées peu avant qu'il soit recruté par Freezer et elles lui revenaient à l'esprit bien plus souvent qu'il ne le souhaitait.

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Il regarda à nouveau le compteur de carburant. "Une dernière incursion, encore plus à l'intérieur", se concéda-t-il avant de froncer les sourcils quand une pensée qui l'horrifiait lui revint : "Si je ne le trouve pas maintenant, je devrai retourner à Chikyû."

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- "Et dites-moi, docteur Maish, cet implant est équivalent à l'ancien en terme d'efficacité ?"

- "Je t'ai déjà dit de ne pas t'inquiéter, Bulma,", recommença à expliquer le médecin pour la quinzième fois, "il dure plus longtemps, un an, mais il est aussi efficace." Et il se prépara à le lui placer dans l'avant-bras.

- "Et il n'a pas d'effets secondaires ? J'ai entendu dire que si je continuais à l'utiliser, après, ce sera compliqué pour être enceinte."

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Le docteur soupira de nouveau. La patiente aux cheveux turquoise n'avait pas arrêté de poser mille questions depuis son arrivée à sa consultation. Elle était l'éminente scientifique Bulma Brief, qu'il respectait et aimait car elle était la fille de son ami malgré le fait, aucun doute là-dessus, qu'elle était exaspérante.

- "Non, il n'a pas d'effet secondaire. Si tu souhaites mener une grossesse, tu auras juste à venir ici et je te l'enlèverai moi-même." Il leva la manche de son chemisier pour le lui injecter.

- "Et si je souhaite l'enlever, il n'y aura pas de problème ?"

- "Non, aucun, je te l'assure." Il regarda la seringue, fatigué de tant de questions répétitives.

- "Et mon petit ami n'a plus à utiliser... ?" Mais elle s'arrêta soudain pour s'exclamer : - "Aïe !"

- "Désolé, ma petite Bulma, apparemment, il est plus grand que le précédent." Le docteur Maish lui avait incrusté l'implant dans le bras avec plus de force que d'habitude. Bulma put voir sur son visage un soupçon de moquerie et se demanda si la piqûre plus douloureuse avait été intentionnelle ou non.

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Après plusieurs semaines de voyage, il put enfin l'apercevoir. Même vue de si près, la ceinture de Hurukla avait toujours la forme qui lui avait donné son nom. Une succession d'astres et de planètes lui donnait la forme d'une ellipse. Il se souvint de la dernière fois qu'il y avait été pour une réunion de colonels de l'Empire, de détestables lèche-bottes de Freezer qu'il aurait pu anéantir sans même penser à une attaque particulière mais il ne pouvait rien faire car le lézard le lui aurait fait payer. Il haïssait d'aller à ces réunions. Freezer ne perdait jamais une occasion de lui rappeler qu'il n'était qu'un simple soldat à ses ordres, pourtant, le despote aimait se faire accompagner par lui et par Nappa pour étaler son pouvoir aux yeux de tous : il possédait le Prince des Saïyens lui-même dans ses rangs. Rien que d'y penser, cela lui retournait l'estomac.

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Il atteignit Ilivorss, une planète alliée de l'Empire et demeure d'une vieille connaissance. "Si quelqu'un sait quelque chose sur ce qui se passe dans l'Univers, c'est lui.", pensa-t-il en fixant la file de planètes qu'il approchait.

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Il atterrit aux abords de la capitale. A nouveau, un atterrissage effroyable. Il savait qu'il avait dû être repéré par les radars mais dans la situation dans laquelle il se trouvait cela lui était indifférent. Il trouverait ce maudit troisième classe quoiqu'il arrive. Quand le reste du cosmos apprendrait que le Prince des Saïyens était toujours en vie, beaucoup réclameraient vengeance contre lui pour avoir exterminé leurs familles et leurs amis, pourtant ils devraient bientôt s'incliner devant lui parce qu'il serait le nouvel Empereur. Personne n'était plus fort que lui à part Kakarot qu'il devait trouver afin de solder sa dette et débarrasser son destin des indésirables.

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Il descendit de son vaisseau s'attendant à voir une patrouille de gardes mais il n'aperçut personne. Etonné, il se mit en route vers les remparts. Il n'apercevait aucun mouvement dans les parages. Il comprit qu'en étant plus près du noyau impérial, ici, on saurait peut-être que le lézard était mort. L'immense muraille qui protégeait la majestueuse citée était ouverte. Il rencontra juste un soldat qui leva à peine la tête pour l'observer quelques secondes avant de se rendormir à son poste. Il continua à marcher jusqu'à être en vue du château, entouré de vaisseaux obsolètes qui semblaient être à l'abandon depuis des années. Toujours personne aux alentours. La cité semblait déserte, comme le vaste panorama qui l'entourait. Il entra par la porte principale et il resta en plein milieu du chemin quand un peloton de soldats en formation le dépassa sur le côté. Il n'y avait aucun doute que la situation était inquiétante et qu'elle était sûrement due à l'état de l'Univers. Il se sentit intrigué et continua à avancer.

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- "Eh, toi, soldat.", entendit-il derrière lui. Il se retourna et vit un guerrier de petite taille et chauve qui lui rappela inévitablement le nain de La Terre, mais avec une voix plus grave. Il portait des galons, ce à quoi Végéta en déduisit qu'il était plus qu'un simple soldat. Il avait l'air furieux et épuisé. - "Pourquoi n'es-tu pas avec ta patrouille ?", lui demanda-t-il. "Ne sais-tu pas que nous sommes à un moment..."

Un rayon double de ki, réalisé avec deux doigts, le pulvérisa sur le champ.

Végéta se retourna pour poursuivre son chemin.

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Il entendit des voix provenant de derrière une porte majestueuse, la porte qui menait au trône et au poste de commandement de la planète. Il s'arrêta pour écouter ce qui ressemblait à une dispute :

- "Je ne vais pas laisser ce Cold me demander plus de guerriers !" Il reconnut cette voix à l'instant, même s'il ne comprit pas très bien ce qu'il avait dit. Il avait trouvé celui qu'il cherchait et il se prépara à enfoncer la porte.

- "Ce n'est pas Cold, Majesté, c'est Freezer qui le demande.", répondit une autre voix.

- "Je ne suis pas dupe !"

- "Mais, Majesté, n'oubliez pas que...", essaya de dire un autre de ceux qui étaient présents.

Ils furent interrompus par une explosion. Végéta avait détruit l'entrée du trône avec une attaque qui fit trembler les fondations de la salle. Les personnes présentes se mirent en garde et ne purent distinguer qu'une ombre à travers la fumée des décombres.

- "Qui es-tu ? Comment oses-tu faire cela dans ma salle du trône ?", demanda le roi à l'ombre qui s'approchait au milieu du désastre. Il s'était levé et était protégé par deux militaires, qui comme lui, regardaient sur leur garde. Du néant, il ne vit que deux lueurs se diriger sur ses protecteurs, les tuant sur le coup. Le roi resta debout, pétrifié, tentant d'assimiler ce qui venait de se passer si vite.

- "Je suis le saïyen qui va te tuer.", répondit le prince en s'approchant de lui.

- "Le saïyen ?" A cet instant, une douleur intense dans sa jambe le fit tomber à genoux. Il se vit impuissant et pire encore, il n'avait plus aucun autre de ses soldats pour le secourir. Il regarda sa cuisse et vit une blessure circulaire de laquelle le sang s'écoulait à gros bouillons. Sa respiration s'accéléra et une colère encore plus grande crût dans ses entrailles. Lui, Orcan, roi des Hibuts, allait tomber par la main d'un inconnu. Il savait que cela allait arriver et maudit intérieurement Cold et Freezer, les uniques responsables du fait qu'il ne disposait pas de plus de soldats dans son royaume, maintenant pratiquement dépeuplé.

- "Sois maudit ! Toi ! Qui es-tu ?", cria-t-il.

- "Ne me dis pas que tu m'as oublié, Orcan, minable lèche-bottes ? La silhouette de l'homme s'approcha davantage. "Tu ne te souviens pas du Prince des Saïyens ?"

- " Le Prince des Saïyens ?" Il voulut distinguer cet homme qui marchait déjà à quelques pas de lui mais sa vue était floue. Il ferma avec force les yeux pour s'éclaircir la vue et enfin pouvoir voir celui qui, il l'avait compris à l'instant, allait être son assassin. Cette silhouette aux cheveux féroces ne pouvait être confondue avec aucune autre.

- "C'est vrai ?", demanda-t-il croyant voir un fantôme devant lui, "C'est toi, Végéta ?"

- "On dirait que tu vieillis, ta vue baisse.", ironisa le prince juste en face de lui. - "Une chance que je sois là pour abréger les souffrances dues à ton grand âge."

- "On m'avait dit que tu étais mort." Il essaya de se relever avec les coudes mais Végéta lui envoya un autre rayon de ki à travers le corps qui le fit à nouveau hurler de douleur.

- "C'était vrai mais après j'ai été ressuscité." Il mit le pied sur la blessure mortelle aux côtés du roi, qui poussa un cri de douleur et se laissa tomber sous le poids. Le saïyen fit un sourire amer et continua : - "Dis-moi, Orcan, sais-tu quelque chose sur un autre saïyen qui se déplace dans l'Univers ?"

- "Tu viens m'interroger sur lui ou me tuer ?", demanda-t-il entre plusieurs gémissements. Sa voix ne trahissait cette fois plus aucune nervosité. C'était curieux comme l'imminence d'une mort certaine rendait certains hommes sereins. Végéta avait observé cela en maintes occasions.

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Le saïyen appuya plus fort la blessure. - "Ne m'oblige pas à te causer une mort plus lente, idiot.", lui dit-il en s'inclinant vers lui. - "Évidemment, je viens pour les deux choses. Personne d'autre que toi, un roi paresseux, inutile et qui fourre son nez dans tout ce qui ne le regarde pas, ne peut le savoir."

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Orcan cracha du sang avant de continuer. Il s'essuya avec sa cape et observa longuement Végéta.

- "C'est toi qui l'as fait, n'est-ce pas ?", lui demanda-t-il.

- "Non, ce n'est pas moi.", répondit Végéta sèchement. Il savait que la question était relative à la mort de l'Empereur. - "C'est un autre saïyen, bien sûr, aucune autre race n'aurait pu éliminer ce lézard inverti."

- "J'étais sûr que Freezer était mort ! Je le savais !", s'exclama avec un soupçon de joie le roi. Un filet de sang commença à couler de la commissure de sa bouche.

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Le Prince ignora l'exclamation du roi et continua ses questions : - "Maintenant, dis-moi, as-tu entendu parler d'un de mes semblables puissant comme personne ? Sais-tu quelque chose ?"

- "Si j'ai entendu quelque chose ?, répéta d'un ton moqueur le monarque. - " La situation de l'Univers est chaotique, Végéta, il y a constamment des ordres de mouvements de troupes et les rumeurs circulent mais..." Il se détourna un instant pour prendre de l'air. Il continua : "Mais personne n'est sûr de rien." Il s'arrêta de nouveau pour fixer encore plus intensément le prince. - "Tu pourrais être le nouvel empereur !", cria-t-il en se forçant à sourire.

Végéta rit et croisa les bras.

- "Bien sûr que je le serai, idiot. Je suis le plus fort de tous, mais avant, je dois retrouver ce saïyen."

- "Tu veux le retrouver pour le vaincre, n'est-ce pas ? Parce qu'il a tué Freezer à ta place.", reprit Orcan toujours à terre sous la botte de Végéta. Ce dernier n'était pas surpris par la perspicacité du roi des Hibuts, toujours assez rusé pour profiter de la moindre occasion pendant les réunions pour proposer un marché qui lui convenait. Le monarque continua à parler : "On dit qu'il existe quelques saïyens sur les planètes limitrophes, est-ce que par hasard tu serais passé par l'une d'entre elles ?", demanda-t-il intrigué. Voyant l'air pensif du prince il essaya de se sauver : - "Je peux t'aider, Végéta ! Je te donnerai même ma fille, si tu veux !"

Le prince ricana : "Ne me fais pas rire, Orcan, ta fille, tu dis ? C'est le meilleur que tu aies à m'offrir ?" En aucune façon, il n'allait se laisser convaincre et surtout pas avec ces artifices.

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Il se souvenait de la fille d'Orcan, une jeune qui le poursuivait inlassablement surtout après avoir eu son unique relation sexuelle avec lui.

Le monarque, rusé et désespéré, ignora les insinuations de Végéta sur l'honneur de sa fille et changea de stratégie : - "Je connais les autres familles, tu le sais bien, à nous tous nous pourrions vaincre..." Mais il fut interrompu avant de nommer Cold.

- "Comment peux-tu imaginer que je compterais sur vous pour cela !", cria avec exaltation le prince. - "Je suis l'héritier du trône de Vegetasei ! Planète que vous avez laissée de côté, toi et les autres ordures !" A ce point, il était tellement penché sur la figure du monarque, qu'il pouvait sentir son haleine. - "Vous auriez pu le vaincre avant qu'il devienne quasiment invincible !"

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Le silence s'appesantit dans la pièce pendant quelques secondes. On n'entendait que les fortes respirations des deux hommes, la respiration haletante du monarque et celle, furieuse, de Végéta. L'homme à terre fut celui qui parla, non sans un sourire mauvais. Il savait qu'il allait mourir des mains de ce prince maudit, de ce jeune qui accompagnait Freezer aux réunions et qui restait dans l'ombre avec une expression de rage contenue. Il avait toujours su que l'héritier haïssait le lézard, tous en étaient conscients, surtout l'empereur, qui, toujours cruel, l'obligeait à l'accompagner tout en sachant que tous les autres savaient qu'il avait été celui qui avait exterminé sa race et détruit sa planète. Avoir le Prince des Saïyens comme simple laquai était quelque chose d'enviable aux yeux de beaucoup de monde. - "Il n'a pas été pire que ton père."

Ce furent ses derniers mots.

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Végéta sortit du château non sans avoir avant, désintégré tous les vaisseaux et le soldat fainéant de la porte.

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- "Le film t'a plu ?"

La jeune femme bailla avant de répondre. - "Oui, oui, c'est juste que j'étais fatiguée." Elle s'accrocha encore plus fort à la taille de son petit ami pendant qu'ils marchaient vers la voiture. Il rit en la revoyant endormie dans la salle de projection, avec cette nouvelle coiffure tellement volumineuse qu'elle provoquait les plaintes des rangées de derrière.

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- "Tu ne devrais pas travailler autant, Bulma, maintenant que j'ai un travail, tu devrais arrêter de..."

- "N'essaie même pas d'insinuer que je devrais arrêter de travailler juste parce que tu as un emploi, Yamcha.", lui dit-elle, le regard perdu à terre devant elle. - "Ne sois pas ridicule."

- "Oui, mais si nous nous marions, j'aimerais t'avoir plus de temps à la maison et..."

La scientifique s'arrêta brusquement : - "Nous marier ?", demanda-t-elle en regardant ses yeux noirs.

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Le guerrier se caressa le menton. Il était nerveux parce qu'il avait cette idée en tête depuis un moment, par contre, elle ne s'était pas prononcée depuis quelque temps et cela l'étonnait. Bulma faisait toujours des allusions à son intention d'avoir des enfants et de se marier mais récemment, elle ne disait plus rien sur le sujet et cela le perturbait, pour ne pas dire que cela l'inquiétait. Il était vrai qu'ils n'étaient pas dans les meilleurs jours de leur relation car ils se disputaient plus qu'à la normale mais ils s'aimaient et c'était le plus important. - "Bon, on commence à prendre de l'âge, non ? Et tu m'as toujours dit que tu voulais qu'on se marie et..."

- "Tu me demandes de me marier avec toi, Yamcha ?"

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Son petit ami ne distinguait aucune émotion dans son regard et cela le rendit encore plus nerveux. - "C'est que, il n'y a pas de femme mieux que toi, Bulma." Il en était persuadé. Il avait pu connaître beaucoup de femmes et il arrivait toujours à la même conclusion : elle était la seule qui comptait pour lui.

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Cette flatterie dans les paroles de son petit ami réussit à dessiner un franc sourire sur ses lèvres. - "Oui.", répondit Bulma.

- "Oui à quoi ?", demanda-t-il, stupéfait. - "Oui à ce qu'il n'existe pas de femme mieux que toi ou oui à notre mariage ?"

Un petit rire lui monta à la bouche. - "Oui aux deux choses, idiot !" Et elle le prit dans ses bras avant de lui donner un baiser passionné, s'accrochant à lui comme pour mieux se persuader qu'elle ne se trompait dans sa décision.

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Il lui restait un mois. Pile la moitié du temps depuis qu'il était parti de Ilivorss rasant tout sur son passage. Il n'avait pas pu trouver Kakarot et il ne lui restait qu'un seul endroit où il savait que le fils de Bardock devrait revenir : La Terre. Il ne savait même pas quand il y serait où s'il s'y trouvait déjà. Le pire était que s'il n'y était pas, il devrait l'y attendre et il savait où : avec la femme bizarre aux cheveux turquoise et sa famille de fous. Il se leva du matelas et se mit à reprendre sa série d'exercices à la barre fixe plantée dans la paroi et d'où pendait l'horloge qui marquait onze heures et demi.

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Elle monta à sa chambre après avoir laissé sa mère toute éperdue d'émotion par la nouvelle. Depuis le départ des nameks, il y a plusieurs mois, elle essayait de se distraire et cela servirait à la tenir occupée pendant toute l'année qu'on s'était donné pour préparer l'évènement.

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Cette nuit, elle dormait seule dans sa chambre. Yamcha l'avait appelée une demi-heure plus tôt pour lui dire qu'il ne viendrait pas car il faisait la fête avec ses amis de Kame House car enfin ils allaient se marier. Bulma avait voulu venir mais il l'avait prévenu que c'était une fête d'hommes et que le maître Roshi et Oolong divaguaient déjà à cause de l'alcool.

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Elle se retournait dans son lit. Comme toujours, elle avait du mal à s'endormir, et ce jour-là, plus que jamais. Elle venait de s'engager avec Yamcha, son petit ami de toujours, l'unique homme qu'elle avait connu et son premier amour. Elle ne doutait pas qu'il l'aimait. Il aimait plaisanter avec d'autres, oui, mais elle aussi cela l'amusait de faire de même avec le sexe opposé. Il croyait que c'était cela qui provoquait ces changements d'humeur de plus en plus accentués chez la scientifique mais il était évident qu'elle se sentait de moins en moins attiré par son fiancé. Et cela l'effrayait au plus haut point car ils avaient passés de nombreuses années ensemble. Ils étaient tous deux jeunes et beaux et Bulma adorait que les hommes la remarquent. Elle croyait avoir hérité cela de sa mère car elle avait toujours vu sa mère faire des coquetteries et regarder effrontément les hommes beaux. Elle ne se gênait même pas avec Yamcha dans sa maison. Elle l'avait déjà fait avec Goku et avec Végéta.

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"Végéta...", se dit-elle. Elle sortit de son lit et se dirigea vers le balcon. "Où est donc cet homme dément ?" Cela faisait des mois qu'il était parti et quelques fois, elle repensait au prince, puis ensuite s'inquiétait. Son visage renfrogné la désespérait et l'amusait en même temps. Il était rude et réservé, pourtant, il y avait des choses chez lui qui étaient admirables, comme sa détermination à être aussi fort ou même à dépasser Goku. Elle aimait son côté têtu, même si après elle se mit en colère en se rappelant la façon méprisante qu'il avait de traiter tout le monde, ou au moins elle, parce pendant son séjour chez elle, il ne s'était adressé qu'à la scientifique quand il avait des exigences. Elle n'avait pas oublié la façon dont il lui avait agrippé le visage ce fameux soir et comme il avait été près de perdre le contrôle avec elle, près de vraiment lui faire du mal. "Je l'avais acculé.", se dit-elle amusée et fière. Il ne pouvait pas être aussi mauvais qu'il voulait bien le faire croire. Le prince exhalait une aura de souffrance qu'il dissimulait derrière un dédain étudié, un vide intérieur et de la méfiance. Son orgueil, par contre, était indubitablement naturel, mais c'était peut-être la seule chose à laquelle il avait pu se raccrocher au milieu de tant d'horreur. "Il ne peut pas être si mauvais que ça...", répéta-t-elle avant de réagir : - "Je suis en train de devenir comme ma mère !", s'exclama-t-elle, horrifiée par cette idée. Elle pensa aux nombreux êtres terriblement mauvais qu'elle avait rencontrés, tous, mûs par l'ambition. - "Il souhaite juste être meilleur que Goku", voulut-elle se convaincre. - "Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il a sûrement d'autres qualités bien supérieures, par exemple, il est remarquablement intelligent.", dit-elle à voix haute en regardant les étoiles. On aurait dit qu'elle conversait avec elles. Et elle ne rencontrait pas souvent des gens à sa hauteur. Elle sourit en se souvenant de l'incident de la cuisine et rectifia son raisonnement : - "Mais si, ce gros crétin sait qu'il est malin." Tout de suite, elle se fâcha à nouveau parce que pendant ce bref instant, surtout quand elle s'était approchée de lui, il s'était passé quelque chose, quelque chose qui l'avait perturbée et elle était sûre que lui aussi l'avait remarqué. En se rendant compte qu'elle pensait trop à l'orgueilleux prince, elle soupira, furieuse, avant de retourner à son lit. Sur le réveil de la table de nuit, on pouvait lire l'heure : il était onze heures et demi. Elle se coucha avec une sensation douce-amère en pensant à son cher Goku et aux aventures qu'il était en train de vivre pendant qu'elle restait ici, à attendre la seule chose intéressante qui pouvait lui arriver : son mariage. Un peu plus d'un an en arrière, cela lui aurait paru merveilleux. Maintenant, non.

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L'indicateur d'approche le réveilla de son sommeil. Son sifflement intermittent, qui durant tout le périple à travers l'espace lui avait paru plein d'espoir, éveillait maintenant seulement une envie folle de détruire le maudit appareil. Il était déjà près de la Terre. Il se pencha à un des hublots et il put voir cette immensité blanche et bleue. Découragé, il régla sa route pour atterrir juste dans la résidence des humains et il mit aussi les harnais de sécurité, non sans avoir enfilé avant son armure brisée. Il fallait qu'il soit prêt au cas où Kakarot se trouverait déjà sur cette planète. Sinon, il avait décidé qu'il resterait dans la maison de famille de la scientifique pour l'attendre et se préparer à la bataille à mort quand le troisième classe se présenterait. En fait, il y avait même une chambre pour lui avec tout le confort imaginable. L'humaine lui fabriquerait plus de robots. Il serait obligé de l'entendre râler et il devrait même passer un quelconque marché avec elle pour qu'elle les lui fasse, bien qu'il détestait ça. Un rire aphone s'échappa de ses lèvres.

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Elle avait invité chez elle quelques-uns de ses amis de Kame House pour célébrer de façon informelle son futur mariage. Ils s'étaient réunis sur le balcon d'un des salons de l'étage et Oolong et Puar profitaient d'un appétissant goûter. Yamcha avait passé une nuit amusante avec eux mais il voulait qu'ils voient Bulma et la félicitent également. En plus, la jeune femme lui avait clairement fait comprendre qu'elle n'avait pas apprécié de ne pas pouvoir participer à cette soirée plusieurs semaines auparavant étant donné qu'ils étaient amis même si elle était la seule femme du groupe. On pouvait dire que Chichi en faisait également partie, pourtant ils n'avaient jamais été très intimes et en plus la femme de Goku était devenue très casanière depuis son mariage.

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- "Alors vous allez vous marier, hein ?" demanda Oolong en se servant un verre de thé glacé.

- "Eh bien, ce n'est pas encore décidé mais...", commença à dire Bulma, plus très sûre d'avoir prononcé ces paroles.

- "Comment ça 'ce n'est pas décidé' ?" Yamcha sauta de sa chaise comme mû par un ressort.

Le jeune femme voulut en atténuer l'importance en s'asseyant tranquillement sur la rambarde du balcon : - "C'est que nous n'avons encore rien décidé, mon dieu, c'est cela que je veux dire, nous n'avons pas encore de date, ni rien de ce genre."

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Son fiancé parut un peu rassuré par l'explication et retourna s'asseoir. Bulma était insupportablement bizarre depuis qu'ils avaient parlé du mariage et cela le bouleversait. A sa connaissance, elle avait toujours souhaité se marier et il avait cru que sa demande lui ferait grand plaisir. Ce dont leur relation avait besoin c'était d'un pas en avant et il n'y avait rien de mieux que le mariage pour redresser la situation. Il voulut changer de sujet et d'attitude : - "Vous ne trouvez pas que nous sommes trop tranquilles en ce moment ?" Sa remarque débordait d'ironie de toutes parts. Les autres rirent.

- "Oui, depuis Garlick et depuis le départ de l'orgueilleux prince, nous sommes très tranquilles.", commenta Puar en sirotant son rafraîchissement.

- "Les amis, il n'y a rien de mieux que cette paix.", répéta, jovial, Yamcha.

- "Je me demande ce que devient Végéta.", dit innocemment Bulma. - "Nous n'avons aucune nouvelle."

- "J'imagine qu'il est toujours en train de chercher Goku à travers l'espace pour l'affronter.", remarqua son fiancé, en serrant son verre glacé.

- "Mais quel type obstiné !", s'exclama Oolong, s'immisçant dans la conversation.

- "A y réfléchir, il n'est pas si mauvais..."

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Cette dernière phrase de Bulma mit Yamcha en colère : "Comment ça ? As-tu oublié qu'il nous a volé le vaisseau spatial ?" Il avait décidé depuis quelque temps d'oublier que sa propre petite amie l'avait logé et même devant cette absurde provocation de la scientifique et devant ses amis, il préféra mettre en avant le vol comme s'il s'agissait de l'unique crime que le maudit prince des Saïyens avait commis depuis son arrivée sur Terre.

- Bien sûr que non,", répondit calmement la jeune femme. - "Mais cette volonté qu'il a de battre Goku, c'est tout à son honneur..." Et elle descendit de la rambarde, apaisée, convaincue de ce qu'elle venait de dire.

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Ceci déconcerta l'ancien bandit de grand chemin pendant un instant. Que voulait dire sa fiancée avec cette affirmation ? Essayait-elle de lui jeter à la figure cela parce qu'il ne réalisait pas ses désirs ? "C'est incroyable !", pensa Yamcha. Elle lui insinuait qu'elle admirait cet odieux personnage ? Que pour une certaine raison elle considérait vraiment qu'il n'était pas aussi mauvais que le croyaient dur comme fer l'ensemble des êtres vivants de l'Univers ? Ou alors ce n'était pas à Goku qu'elle pensait la nuit en regardant les étoiles ? Il se leva à nouveau de la chaise et appuya ses mains sur la table :

- "Bulma ! Que veux-tu dire par là ?"

Oolong, à ce moment-là, voulut sortir une blague : - "Voyons, Yamcha, on dirait que tu es jaloux."

.

Le guerrier réagit instantanément pour sortir de ce faux-pas avec un peu de dignité. Il ne pouvait pas les laisser croire une telle absurdité : Bulma ne pouvait pas apprécier cet assassin, cet homme qui avait donné l'ordre de le tuer sans le moindre signe de remord ou de regret. Il s'assit au fond de sa chaise mais un frisson lui parcourut tout le corps. "Ou si ?", pensa-t-il stupéfait.

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Madame Brief le sortit de ses sinistres pensées en s'adressant à sa fiancée :

- "Ton père dit qu'il y a longtemps qu'il a dû finir son carburant."

Et comble de tout, Bulma se tourna pour regarder le ciel, un geste auquel Yamcha s'était habitué mais qui, maintenant, fut très révélateur : - "Oh non !", s'exclama la jeune femme avec inquiétude. - "Il est peut-être en danger..."

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Tous gardèrent le silence, percevant que quelque chose allait mal. La mère de Bulma fut la première, encore une fois, à rompre le silence : - "Bon, je vous laisse, les enfants. Je vais porter un peu de thé à monsieur Brief dans son laboratoire." Et elle se retourna, essayant de dissimuler un petit sourire, qui était apparu sur ses lèvres.

.

- "Nous aussi, nous devons y aller. N'est-ce pas, Oolong ?", ajouta Puar, regardant d'un air complice son ami porcin avant de terminer : - "Je t'attendrai dehors, Yamcha."

- "Eh ? Ah, oui, oui, nous ferions mieux d'y aller." Et il sortit littéralement en courant à la suite du chat volant.

.

Une fois seuls, Yamcha ne put dissimuler sa colère : - "Bulma, on pourrait savoir ce que tout cela signifie ?", lui demanda-t-il très visiblement vexé.

La scientifique se tourna pour le regarder. - "De quoi parles-tu ?" Réellement, on aurait dit qu'elle ne voyait pas du tout ce qu'il voulait dire.

- "Tout, Bulma, tout !", cria son fiancé en écartant les bras. - "Ton 'c'est tout à son honneur' ! Sans oublier ton inquiétude pour ce mercenaire de l'espace !"

- "Il est resté vivre chez moi pendant des mois, Yamcha, je ne vois pas ce qui t'étonne.", répondit la jeune femme en gardant sa pose. - "Je trouve en plus que tu l'as oublié très vite..." L'atmosphère de méfiance pouvait se sentir dans l'air.

- "Mais pourquoi tu me sors ça, maintenant ?", lui demanda-t-il encore plus stupéfait. Elle avait réussi à le rendre nerveux, retournant la situation en insinuant qu'il avait fait quelque chose après avoir appris qu'elle avait donné l'hospitalité au prince, quelque chose de mal qui l'aurait obligé à oublier l'outrage de l'asile donné au saïyen.

- "Je dis juste que pour quelque chose d'aussi grave que ça, tu l'as oublié trop vite et je ne comprends pas pourquoi." Elle s'arrêta pour s'approcher de lui. - "C'est vrai ce qu'a dit Oolong ? Tu es jaloux ?" Son regard ne trahissait pas la moindre nuance de moquerie, seulement de la sévérité, une sévérité qui dernièrement imprégnait tout ce qu'elle faisait ou disait. "Quand notre relation nous a-t-elle échappé ?", se demanda son petit ami avec amertume.

- "Bulma, est-ce que tu ne veux pas te marier avec moi ?"

.

Il ne put pas entendre la réponse. Un fracas épouvantable provenant du jardin interrompit la conversation. Après que le nuage de poussière soit retombé, ils purent apercevoir le vaisseau de Capsule Corporation, le même que Végéta avait volé huit mois auparavant. Il regarda sa fiancé pour voir sa réaction et elle restait toujours aussi calme, avec une apparente tranquillité qu'il ne put pas déchiffrer. Elle ne quittait pas des yeux la capsule de gravité. Elle se tourna pour aller à la rencontre du saïyen mais Yamcha la devança. Du ciel apparut Puar, l'air terrifié, qui l'accompagna dans sa course.

.

- "Le voleur du vaisseau est revenu !", entendit-il dire madame Brief, qui, sur son chemin vers le laboratoire, était tombée sur cette scène de désastre.

.

Yamcha attendait que la porte s'ouvre. Il put voir du coin de l'oeil arriver Bulma à ses côtés, qui était descendue au jardin sans se presser et avait les mains sur ses hanches, dans une pose très détendue.

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Après quelques secondes d'attente interminable, la rampe d'accès descendit.

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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMar 2 Nov - 23:45

bon tu fais trop long essaye de raccourcir l'histoire car je m'embrouille fais petit bout par petit bout
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMer 3 Nov - 1:19

Moi, j'aime bien comme ça... Razz
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMer 3 Nov - 2:16

Excuses-moi MxT42, mais je n'ai pas trop compris ce que tu me demande! =s ^^
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMer 3 Nov - 4:08

En gros, si j'ai bien compris, il te demande d'écrire moins dans le détail et plus dans le concret. Mais moi j'aime bien comme ça... Donc change rien^^

Heuu, il te demande aussi, de réduire la taille du chapitre. Pour mieux comprendre, sans doute. Il s'y perd un peut quoi.
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMer 3 Nov - 4:26

Moi aussi j'aime bien comme ça ^^
(dit la fille qui a pas lu....)
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeMer 3 Nov - 14:16

Mdr lolikata! ^^
Enfin bref, je crois que j'ai a peu pres compris ce que vous me demandez, mais je ne peux malhereusement pas faire autrement, je vous rappelle que ce n'est pas moi qui écris cette fic! ^^
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitimeJeu 4 Nov - 0:24

pas grave continue sa m'interesse j'aime bien en plus meme si je me perd je l'ai lut 2 fois pour comprendre XD je me suis pas perdu pour une fois
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MessageSujet: Re: Sur le toit - En el techo   Sur le toit - En el techo I_icon_minitime

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